Les semaines passent, et l'atmosphère à la maison de Léo devient de plus en plus lourde. Ses parents ne parlent presque plus de Thomas, évitant le sujet comme s'il n'existait pas. Un jour, alors que Léo rentre de l'école, il trouve ses parents assis dans le salon, un air sérieux sur le visage.
« Léo, il faut qu'on parle », dit son père.
Léo s'assied en face d'eux, le cœur battant. Il sait que cette conversation n'apportera rien de bon.
« Nous avons beaucoup réfléchi, » commence son père. « Et nous pensons que tu devrais revoir tes choix. »
Sa mère intervient, la voix tremblante. « Nous ne te demandons pas de choisir entre nous et Thomas, mais nous voulons que tu penses à ton avenir. Une relation avec quelqu'un comme Thomas... c'est plein de défis. »
Léo serre les dents, sentant la colère monter en lui. « Vous pensez que je n'ai pas réfléchi à tout ça ? Vous pensez que c'est facile pour moi ? »
« Léo, ce n'est pas une question de facilité. Nous voulons juste que tu sois heureux, et nous craignons que tu te compliques la vie pour rien », répond son père.
« Mais je suis heureux ! Thomas me rend heureux. Pourquoi ne pouvez-vous pas simplement accepter ça ? »
Sa mère se met à pleurer. « Parce que nous avons peur, Léo. Peur que tu te perdes dans une relation qui pourrait te faire plus de mal que de bien. »
Léo se lève, submergé par une vague de frustration et de tristesse. « Vous ne comprenez pas. Vous ne voyez que le fauteuil roulant, mais Thomas est bien plus que ça. Je pensais que vous comprendriez, mais je vois que je me suis trompé. »
Il quitte la pièce, laissant ses parents dans un silence lourd, partagé entre l'amour qu'ils ont pour leur fils et leurs propres peurs et préjugés.