La Crémaillère

6 0 0
                                    

Le lendemain de leur rencontre, l'atmosphère dans la maison de Thomas est fébrile. Ses parents ont organisé une crémaillère pour marquer leur arrivée dans ce nouveau quartier. Des cartons traînent encore un peu partout, mais le salon est maintenant aménagé, décoré simplement avec des guirlandes lumineuses et des fleurs fraîchement coupées. Le jardin, qui s'étend derrière la maison, est prêt à accueillir les invités.

Thomas, encore dans sa chambre, est nerveux. Ce n'est pas qu'il soit mal à l'aise avec le monde, mais il sait que cette crémaillère attirera beaucoup de gens qu'il ne connaît pas encore. Il se prépare à descendre, ajustant son fauteuil pour l'occasion. Il se demande si Léo sera là.

En bas, les invités commencent à arriver, riant et discutant joyeusement. Les voisins apportent des plats, les enfants courent dans le jardin, et les parents de Thomas font des allers-retours pour accueillir tout le monde.

— « Thomas ! » appelle son père depuis la porte du salon. « Tu descends ? Il y a déjà beaucoup de monde, et Léo vient d'arriver ! »

Entendant cela, Thomas sent une petite excitation monter en lui. Léo est là. Il inspire profondément, puis roule en direction de la rampe qui mène au rez-de-chaussée. Il fait une entrée discrète, mais ses parents, avec leur enthousiasme débordant, le pointent rapidement du doigt pour l'introduire à tout le monde.

— « Voici Thomas, notre fils ! » annonce fièrement son père, un verre à la main.

Thomas sourit poliment, mais ses yeux cherchent Léo dans la foule. Finalement, il l'aperçoit près du buffet, un verre de jus d'orange à la main, en train de discuter avec un groupe d'adultes. Leur regard se croise, et Léo lui fait un signe de la main avant de s'approcher.

— « Salut, Thomas ! » s'exclame Léo en arrivant à sa hauteur. « Tes parents sont vraiment sympas d'avoir organisé cette fête. Comment tu te sens ? »

— « Un peu nerveux, mais je vais bien », répond Thomas, un sourire timide sur les lèvres. « Merci d'être venu, ça me fait plaisir. »

— « Eh bien, c'est à deux pas de chez moi, donc je n'avais aucune excuse », plaisante Léo. « En plus, je voulais vraiment te revoir après hier. »

Ces derniers mots réchauffent un peu plus le cœur de Thomas. Ils continuent à discuter, s'éloignant du groupe bruyant pour se trouver un coin plus tranquille dans le jardin. Ils parlent de tout et de rien, de leurs centres d'intérêt, de leur musique préférée, et des films qu'ils aiment regarder. Plus ils échangent, plus ils se rendent compte qu'ils ont beaucoup en commun. Leurs éclats de rire se mêlent au bruit ambiant de la fête, mais dans ce moment, tout semble être en suspens, comme si le reste du monde n'avait plus d'importance.

Un amour sûr deux roueWhere stories live. Discover now