Cette première partie de chapitre contient des scènes à caractère sexuel.
Elena
Devon est rentré tard hier soir, bien après ma fin de service. Je suis encore perturbée de ma conversation avec Jack. « Plus vite tu partiras, mieux ce sera. Pour tout le monde ». Cette phrase me reste en travers de la gorge. Et la partie où il me confie que Devon est à l'initiative de cette démarche m'a, je l'avoue, fait mal. Lorsque j'ai quitté son bureau, j'ai couru me réfugier dans ma chambre, sans faire attention à l'heure. J'avais besoin d'extérioriser ce trop plein d'émotions.
Ça n'a pas de sens. Nous avons passé plusieurs jours parfaits, et maintenant il veut que je parte ? Sans même avoir l'honnêteté de m'en parler. Je ne veux pas y croire. Mon premier réflexe a été de prendre mes distances avec lui, de me protéger. Mais quand je vois la manière dont il me regarde, ses attentions, et sa possessivité mon coeur fond, occultant ma raison. Je ne peux pas y croire, je ne veux pas y croire. J'ai donc décidé de profiter de chaque instant qu'il m'ait donné avec lui et de voir où ça va me mener. Je sais que je n'en sortirai pas indemne, mais je ne suis pas certaine que prendre mes distances tout en continuer de le côtoyer quotidiennement me fasse plus de bien. Entre souffrir et souffrir, je prends « souffrir avec les avantages ».
Pathétique.
— Hé ! Je pensais que tu dormirais encore un peu.
Sa voix rauque me coupe dans mes pensées et mes yeux suivent le chemin d'une goutte d'eau qui file sur son corps musclé. Devon s'avance dans la chambre, une serviette de douche autour de la taille. Avant que je ne réalise ce que je fais, ma langue passe sur ma lèvre inférieure capturant au passage son attention.
— Je n'ai plus sommeil.
Non, j'ai faim.
Autant mettre en action mes bonnes résolutions, carpe diem. J'aurais tout le temps de me morfondre dans quelques jours, voire quelques semaines. Il faudra que je me remette de tout ce que j'ai pu vivre, apprendre, mais aussi de toutes les personnes que je laisserai derrière moi. Jack m'a fait promettre de ne parler à personne de mon départ prochain. Je n'ai pas compris si Alana allait être mise au courant, mais savoir que je compte pour elle me réchauffe le coeur. Cette nana est une révélation, si au départ tout nous opposait, elle est désormais l'un de mes piliers dans ce club de misogynes. Bon pas tous, mais la majorité quand même. Ça ne va pas être simple, mais je vais faire en sorte de respecter le marché. Mettant de côté mes réflexions, je profite de la vue que m'offre Devon qui s'approche d'un pas lent et calculateur. Il grimpe sur le lit, puis se positionne de manière à me surplomber, m'obligeant à m'allonger sur ses draps.
— Ça tombe bien moi non plus. Je dirais même que j'ai un trop plein d'énergie.
Son sourire espiègle est contagieux. J'imagine très bien les images coquines qui le traversent. Je ne perds pas de temps à me laisser désirer. Ma main vient frôler son sexe sous sa serviette, qui ne tarde pas disparaitre, laissant uniquement mon shorty être nos peaux. Ses yeux s'embrasent, j'y lis du désir, et une certaine impatience. Il ne m'en faut pas plus pour que mon corps réagisse instantanément et que je me sente toute émoustillée. J'ai envie de prendre les rênes, d'avoir le contrôle sur lui, pour une fois. Sous ses grognements de frustrations, je finis par m'extirper de son étreinte et lui intime de prendre ma place. Ses yeux se révulsent presque de plaisir sous l'anticipation de ce que je m'apprête à faire.
Je suis donc si prévisible ?
Je décide de jouer la carte de la lenteur, mettant à rude épreuve sa patience. Des frissons parcourent son torse, ses bras, puis son ventre lorsque le bout de mes doigts effleure sa chair. J'aime l'effet que je lui procure. J'ai l'impression de détenir un certain pouvoir sur lui, c'est grisant. Je continue mon exploration plus au sud, jusqu'à rencontrer l'objet de ma convoitise. Son membre, long et épais, se dresse, gonflé d'excitation. La tentation est trop grande pour ne pas poser mes lèvres sur son bout de chair qui pulse sous mon nez. Dès que je sens sur le bout de ma langue une goutte de son désir, je le prends en bouche. Son sexe tressaute au contact de ma bouche et un râle de plaisir s'échappe d'entre ses lèvres. Je m'applique à le sucer aussi profondément que ma gorge le permet sans toutefois en arriver aux haut-le-cœur. Mes mains cueillent ses bourses, faisant glisser délicatement mes doigts autour d'elles. Devon est tendu, ses mains s'ouvrent et se ferment. Je devine qu'il n'a qu'une envie : me faire aller à une cadence plus soutenue, mais j'entretiens son supplice. J'alterne les succions avec d'enivrants coups de langue. Si son plaisir augmente, le mien n'est pas en reste. Je sens que mon intimité s'humidifie de minute en minute prête pour l'après. Ses mains font des aller-retour entre mes cheveux, ma nuque et mes épaules. Ses caresses électrisent ma peau, m'encourageant à poursuivre mes attentions. Alors que je pense qu'il est sur le point de céder au plaisir, il me fait brusquement remonter à sa hauteur, sa bouche atterrissant sur la mienne avec passion. Son gout sur ma langue n'a pas l'air de le dégouter. D'un mouvement brusque, mais précis, il échange de nouveau nos positions, il se retrouve en un coup de bassin au-dessus de moi.
VOUS LISEZ
Black Shadow : l'écho des secrets [en cours de réécriture]
Romance/! \ Destiné à un public averti /! \ Dans un monde où les secrets peuvent tuer et où l'amour s'avère être une arme à double tranchant, Elena, une jeune infirmière, se retrouve plongée dans l'univers dangereux des bikers après son kidnapping. Sauvée...