The Moon

Chapitre 30

rises the moon - Liana Flores

TW: Abandon, Mort 

1 mois plus tard , février.

Je suis toujours le dernier du groupe à partir. Je lui parle tout le temps, je me confie que j'ai parlé de sa situation à l'infirmier. 

-C'est bientôt mon anniversaire...le cadeau que j'aimerai avoir est de revoir ton sourire et entendre ta voix. Je veux rien d'autre...

Je bois un peu d'eau et lui dit en posant mon verre sur la table de chevet: 

-J'aimerai te parler d'un truc...que je n'ai jamais osé le dire à quelqu'un...

Je reprends mon souffle et commence mon récit: 

-Je n'ai jamais connu mon père...il nous abandonné, avec ma mère, quand il a appris ma naissance. Donc, ma mère et Mike m'ont élevé. Mike est le frère de ma mère...j'ai appris à l'âge de six ans qu'elle avait un cancer des poumons, parce qu'elle fumait beaucoup...un ans plus tard, elle décède dans son lit, durant son sommeil, elle a perdue la vie. Mike a décidé de me garder, jusqu'à aujourd'hui. Je le considère comme mon vrai père...personne ne connaît l'histoire de mon enfance...à part toi. 

Je regarde chaque traits de son visage de son visage, son visage est paisible, il une cicatrice au niveau de son arcade sourcilière, ses bleus ont disparus, avec le temps. Et puis cette peur aussi...C'est comme si, on m'avait enlevé un gros poids dans la poitrine. Soudain, je vois ses sourcils se froncer, ses doigts se renferment faiblement autour de ma main. Je sens mon cœur rater un battement, puis il repart à toute allure, mon sourire ne fait que de s'agrandir. 

Il commence à se réveiller ! 

Ses yeux s'ouvrent avec une légère difficulté, quand il les ouvrent complétement, des larmes coulent sur ses joues. Après un mois, il peut me voir et je peux enfin le voir. Je n'arrive plus à contenir mes émotions, il me dit en essayant d'articuler: 

-Je suis désolé...

-C'est pas grave...je suis là maintenant...

L'infirmière arrive dans la chambre, elle nous sourit en disant: 

-Je vais retirer ton masque; comme ce matin, d'accord ? 

Il hoche la tête, elle s'approche de lui et enlève le masque. Ses lèvres sont desséchées, mais j'en ai rien à foutre. La première pensée que j'ai, est de l'embrasser. Je me penche vers son visage et dépose mes lèvres sur les siennes. Les bips de la machine deviennent plus courts et rapides, ce qui me fait sourire comme un idiot. Je m'éloigne en chuchotant: 

-Tu m'as manqué...

-Toi aussi...

Le lit commence à se redresser, l'infirmière lui tend un verre d'eau. Il le boit d'une trait; Aaron demande encore un peu affaiblit: 

-Je dois rester ici encore combien de temps ? 

-On ne sait pas encore, ça dépend de ton état...explique-t-elle. 

-Et ça fait combien de temps que je suis ici ? 

-Depuis un mois, maintenant, je lui dis. 

Il parait légèrement surpris de cette nouvelle, il essaye d'éviter les regards en disant: 

-Je suis vraiment désolé d'avois fais...

-Hey, je coupe. Ce n'est en aucun cas de ta faute...tu es un être humain, qui a des émotions...nous avons tous un seuil de tolérance, que ce soit émotionnellement comme physiquement. 

-Mais c'est égoïste de vouloir se tuer...murmure Aaron. 

-Il y'avait un lourd secret derrière tout ça...je te propose...ou non en fait, je t'oblige à accepter mon aide. Je veux qu'ils paient le crime qu'ils ont commis. 

Son regard clair me regarde avec un soulagement, que je n'avais jamais vu auparavant et cela me touche énormément. Il me sourit avec beaucoup de fatigue, il me chuchot: 

-Merci beaucoup Kurt...tu me sauves la vie...

Il rigole à sa propre remarque, j'en fais de même, je lui dis: 

-Repose toi bien cette nuit...demain il y'aura le groupe...prépare toi à avoir les oreilles qui sifflent. 

Il continue de rigoler avec fatigue, son regard se dirige vers la fenêtre, qui donne une vue sur un arbre sans feuilles éclairé par des lampadaires et la lune légèrement couverte par les nuages, il dit en frissonnant: 

-Il doit faire super froid dehors. 

-Je ne suis pas si frileux que ça, donc ça va. D'ailleurs je ne vais pas tarder, Mike doit s'inquiéter de mon absence, demain en plus j'ai cours, je te rapporterai tous les cours que tu as raté et ceux des prochains jours. 

-Merci beaucoup pour tout ça et puis oui avec plaisir. 

-Demain, on verra si on te mets une sonde nutritive, si tu manges correctement, on ne te la mettra pas. 

Il hoche lentement la tête, il continue de me regarder. J'embrasse ses cheveux en lui disant: 

-Je viens demain, après les cours. 

-D'accord...

Il fait une moue exagérée, je souris tristement. 

-Bonne nuit, me dit Aaron avec un sourire très fatigué 

Je lui souris et sors de la chambre, en marchant dans les couloirs de l'hôpital, je regarde mon téléphone et compose le numéro de Mike. Il décroche à la première sonnerie, il me demande légèrement paniqué: 

-Tu es où ? 

-Je suis toujours à l'hôpital, Aaron s'est réveillé, donc on a parlé. Il est très fatigué, demain il va essayer de manger, s'il n'arrive pas, ils vont lui mettre une sonde nutritive. 

-D'accord, j'arrive dans dix minutes. 

-Merci. 

Je raccroche, continue mon chemin jusqu'à sortir. Le vent hivernal me frappe au visage, sur le moment je frissonne, quand je souffle de la buée se forme dans l'air. Je frotte mes mains entre elles pour me réchauffer. Je prends mon paquet de cigarettes, j'en sors une et l'allume. Je tire une taffe et expire la fumée. Je vois des flocons de neige, grâce à l'éclairage des lampadaires. 

Il neige...Je ne sais pas s'il aime la neige mais, je crois qu'on aurait bien rigoler. 

Je souris face à cette scène imaginée. Le klaxon d'une voiture me sort de mes pensées, je peux voir Mike m'attendre dans le parking. J'écrase le mégot de ma cigarette dans le cendrier à disposition, puis le rejoint, dans la voiture. Mike me regarde, avec un sourire, il me dit: 

-Tu es heureux, je suis soulagé de te voir comme ça. Bon, il faut qu'on se dépêche, avant que la neige couvre toute la route. 

-D'accord. 

Mike démarre la voiture, il active le chauffage, la chaleur et le bruit du moteur m'apaisent. Mes paupières deviennent lourdes, cette nuit, je pourrai dormir correctement et sans à être anxieux. 

Il s'est enfin réveillé...