Chapitre 34

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Come into my arms - November Ultra 

TW: Violence conjugale, Forte violence, Rabaissements

Nous arrivons devant la porte d'entrée de la maison d'Aaron. Il me tient par la taille, l'équipe de police s'est déplacé jusqu'à chez nous, pour que Jack explique le plan. Aaron avait montré les photos de ses blessures, Jack, étant le patron, a suggéré cette affaire assez grave. J'ai légèrement la tête qui tourne, mais j'essaye d'oublier mes vertiges. Mike frappe à la porte en disant: 

-Police, ouvrez la porte ! 

Aucunes réponses. Il frappe plus fort cette fois-ci et crie plus fort: 

-POLICE, OUVREZ CETTE PORTE OU ON L'ENFONCE ! 

La porte s'ouvre soudainement sur le père d'Aaron, il demande assez étonné: 

-Bonjour, est-ce qu'il y a un problème ? 

-Votre enfant, ici présent, a décidé, ce matin de porter plainte contre vous et votre femme, explique Mike. 

-Et mon grand- frère, Brandon Williams. 

-C'est quoi cette merde encore, râle son père. 

-Violence sur mineur, je dis en le fusillant du regard. 

-T'es qui toi, pour me parler comme ça ?me demande-t-il très agressif. 

-J'ai un mandat d'arrêt, explique Jack en le sortant de sa poche. Votre femme est là ? 

On entend soudainement le chien aboyer, il descend les escaliers pour venir vers nous. Aaron s'accroupie en lui faisant pleins de caresses sur la tête en disant: 

-Tu m'as tellement manqué ! 

-Sale clébard...marmonne son père. 

-Où est votre femme ?répète Jack un peu plus agacé. On aimerait vous embarquer, avec votre femme et votre fils aîné. 

-Ma femme est en haut et mon fils est à la fac. 

-Alors, on va faire un petit détour vers la fac. 

Sa mère descend nous voir, en costume, cigarette à la bouche. Elle lève les yeux, en nous voyant, je regarde Aaron et cette fois-ci, il garde contacte avec elle. Le même regard que la première fois que je l'ai rencontré, tellement glaçant, qu'il peut transpercer une âme. Sa mère lui demande d'un ton ironique: 

-T'as apporté tes petits copains ? Comme c'est adorable. 

-Je porte plainte contre vous trois, avec Brandon, pour m'avoir fait vivre un cauchemar pendant des années, explique-t-il avec fermeté. 

Sa mère commence à rigoler et lui dit:

-Tu n'as même pas de preuves. 

-Bien sûr qu'il en a et il n'hésiterait pas à les servir contre vous, dit Mike. On va commencer la procédure au commissariat. On va tout enregistrer, ce que vous dites ou faites pourrait se retenir contre vous. 

Les parents restent silencieux, puis d'un seul coup mon cœur rate un battement quand j'entends son père dire: 

-Aaron, ai honte de toi-même et de ce que tu es. 

Sans même réfléchir, je me jette sur lui et commence à lui rouer de coups. Je dis en hurlant: 

-C'EST TOI QUI DOIT ÊTRE TÉRRIFIÉ, C'EST TOI QUI DEVRAIT AVOIR LE VISAGE ABÎMÉ ! PAS LUI !

Ils sont trois pour m'attraper et me calmer. Son nez est en sang et sa lèvre inférieur est éclaté, je dis en usant mes dernières forces: 

-C'est votre putain de fils...il ne vous a rien demandé et puis vous avez merdés, allez cr...

Avant que je finisse ma phrase, je reçois une gifle de la part de sa mère. Prise d'une colère noire, je commence à me débattre pour l'attaquer en retour, mais Mike l'a plaqué contre le mur et la menotte avec brutalité. Elle est emmenée dans le véhicule, son père se redresse avec difficultés. Jack l'emmène dans une autre voiture. Je finis par me calmer, ils décident de me lâcher pendant ce temps Aaron était silencieux et ne faisait rien. Son regard fixe le vide, je pose une main sur son épaule, à ce geste il sursaute, il me regarde en me souriant faiblement, je lui dis: 

-Tout va bien se passer...on est là pour toi. 

J'éternue pour ponctuer ma phrase, ce qui lui arrache un rire. 

-Brandon va dans quelle fac ?demande un policier. 

-Je ne connais pas le nom de la fac, mais je sais que ce n'est pas très loin d'ici. 

Il hoche la tête, nous le suivons pour rentrer dans la voiture. La voiture commence à rouler, pendant quelques minutes. La jambe d'Aaron commence à sautiller, mon ventre commence à se nouer. Nous nous arrêtons devant la grille de la fac, le conducteur nous dit:

 -Restez là, on va le chercher. 

On reste silencieux, les policiers sortent des véhicules en nous laissant seuls. Nous restons silencieux pendant tout ce temps. 

Je sens qu'on va devoir se battre pendant encore longtemps...

The MoonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant