Quotidienne 19

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Jeudi 23 novembre 2023

8h03

PDV Pierre :

Ce matin, je fus réveillé par un énorme câlin de mon poussin. J'entrouvris les yeux, et la vit près de moi, ses bras autour de ma taille.

J'ai beau lui en vouloir, quand elle me sourit comme ça, je pourrais lui pardonner tous les péchés du monde.

Enfin, je ne peux pas lui en vouloir de ne pas m'en avoir parler car c'est peut-être difficile pour elle. Je ne suis pas sûr de ce que j'avance mais Victorien était tellement étrange lors de cette fameuse conversation.

J'ai réfléchi une bonne partie de la nuit en retournant le problème dans tous les sens. J'en suis venu à la conclusion de ma première hypothèse depuis hier : je sors avec la fille qui a gâché la vie de Tara.

J'avais du mal à le réaliser et voulais en avoir le cœur net. Mais d'un côté, je veux que Tara me le dise d'elle-même. J'aurais aimé, mais je crois qu'elle ne le fera jamais, je vais devoir aller la chercher.

Je finis par répondre à son sourire en passant mon bras derrière sa nuque. Elle cala sa tête sur ma clavicule et je fermai les yeux en soupirant, me demandant sincèrement comment j'allais pouvoir entamer cette conversation.

Elle se leva avant de me dire :

Tara : Aller debout ! On a sport dans trente minutes.

Elle quitta la pièce, me laissant seul avec mes doutes et mes craintes. Je ne sais pas quand je vais lui en parler, mais ce qui est sûr, c'est que je ne peux pas attendre une journée de plus sans savoir la vérité. J'étais bien décidé à lui en parler aujourd'hui.

***

PDV Tara :

Je déjeunais avec tout le monde dans la cuisine avant de remonter à l'étage, dans le dressing. J'ouvris mon casier et pris mes affaires de sport.

Lénie, que je n'avais pas encore vu ce matin, vint me prendre dans ses bras. Elle avait une petite mine et l'air d'être triste depuis hier.

Moi : Comment tu vas ? lui demandais-je
attendant une réponse sincère.

Lénie : C'est pas la grande forme évidemment, mais je dois essayer de ne pas me laisser submerger. Je ne peux pas me permettre de me lamenter autant.

Je voulais tellement l'aider, mais malheureusement, dans ce genre de situation, à part l'écouter, nous ne pouvons pas faire grand chose. Je m'assieds sur le banc en prenant sa main, l'incitant à venir s'asseoir près de moi.

Moi : Tu sais, tu as le droit d'être triste. Et je pense que tu ne dois pas enfouir tes émotions et si tu as besoin de pleurer, tu pelures.

Elle lâcha un rictus sincère avant de me dire :

Lénie : C'est toi qui dis ça ?

Je ris moi-même réalisant que j'étais un peu culottée de lui dire ça alors que j'étais moi-même très pudique sur mes émotions.

Moi : Ce que je veux dire c'est que, tu ne dois pas te mettre la pression en te disant que tu n'as pas le temps pour ça. Tu es en deuil Lénie, c'est normal que tu ressentes cette tristesse quand la date arrive.

Là où tout a commencé...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant