Quotidienne 23

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Lundi 27 novembre 2023

3h45

Je me réveillai avec la sensation désagréable que quelqu'un venait de littéralement me marcher dessus. Pierre s'excusa avant de quitter la chambre à pas de loup. Je compris qu'il venait de piétiner entre les matelas, me marchant dessus par conséquent.

Je fronçai les sourcils énervée de m'être faite réveillée alors que pour une fois, je dormais paisiblement et tentai de me rendormir. Au bout de plus d'une quinzaine de minutes, je n'y parvins toujours pas et le fait que Pierre ne soit pas revenu dans la chambre depuis tout à l'heure m'intriguait.

La lumière dans le couloir était toujours allumée, je pouvais le voir car il avait oublié de fermer la porte en entier, laissant la lumière du couloir m'aveugler.

S'il est allé aux toilettes il en met du temps pour chier...

Après une trentaine de minutes sans nouvelle de lui et ne trouvant pas le sommeil, je décidai de me lever par curiosité. Je voulais savoir ce qu'il trafiquait.

Je quittai la chambre en prenant soin de refermer la porte derrière moi et me dirigeai vers la salle de bain. Aucune lumière n'était allumée, sauf celle du rez de chaussée. Je fronçai les sourcils me demandant ce qu'il pouvait bien faire depuis trente minutes en bas, et en pleine nuit.

Intriguée, je descendis les marches et je le trouvai dans la pièce en face du grand canapé. La pièce où est situé le piano. Il était affalé sur le petit canapé vert avec sa guitare.

Il semblait tellement plongé dans ses pensées qu'il ne m'a même pas remarqué. Il grattait quelques accords de sa guitare presque inaudible, le regard vide.

Je m'approchai de lui lentement avant de m'asseoir sur ce même canapé. Il me vit et se redressa aussitôt visiblement surpris.

Pierre : Qu'est-ce que tu fais là ?! Tu dors pas ?

Je le regardai longuement, le trouvant culotté de me poser la question.

Moi : Je pourrais te poser la même question.

Il quitta mon regard pour se reconcentrer sur sa guitare et continua à gratter quelques accords.

Pierre : J'arrivais pas à dormir...

Je continuai de le regarder pensive, sans savoir trop quoi dire. Je voyais bien que quelque chose n'allait pas, et je m'inquiétais de savoir ce qui le tracassais.

Et je ne sais pas pourquoi je m'inquiète, je ne me suis jamais inquiétée du bien-être de quelqu'un, considérant que personne ne l'a jamais fait pour moi.

Moi : Pourquoi ? demandais-je simplement.

Il soupira longuement avant de fermer les yeux. Je détournai mon regard ailleurs, réfléchissant à comment je pourrais l'aider s'il ne me dit pas ce qui ne va pas.

Moi : Pierre je peux pas t'aider si tu ne me dis pas ce qu-...

Pierre : Alors ne m'aide pas. Je t'ai rien demandé.

Wow, alors celle-là si je m'y attendais. J'ai l'impression que je viens de tomber de deux étages. Je ne sais pas ce que j'ai fais pour mériter ça. J'essayais juste d'être gentille, je voulais juste l'aider. Et c'est comme ça qu'il me remercie...

J'hochai faiblement la tête encaissant ce que je venais de me prendre en pleine face avant de lever les sourcils et me lever du canapé pour partir. Je m'apprêtais à aller me coucher mais décidai de faire un détour vers la cuisine pour en profiter pour prendre un verre d'eau.

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