Quotidienne 26

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Jeudi 30 novembre 2023

5h56

Moi : Non papa reviens s'il te plaît ! Me laisse pas...

Papa : Je reviendrai très vite ma chérie, prends soin de toi et de ta mère.

Il me dépose un dernier baiser sur mon front en me souriant, tandis que mes larmes coulent à flot le long de mes joues  d'enfants.

Mon père disparut vers une lumière blanche, j'essayai de courir vers cette lumière pour le rejoindre, mais un bras m'attrapa pour me ramener chez moi.

Arnaud : Il est partit ton père, c'est moi ton papa maintenant ma poupée...

J'essayai de me débattre tandis qu'il m'emmenais vers la cuisine avant de prendre un couteau et le pointer sous ma gorge.

***

Je me réveillai en sursaut, transpirante, réalisant que je venais encore de faire un cauchemar. Je m'assieds sur mon lit en me recourbant sur moi-même, entourant mes jambes de mes bras. Je laissai perler quelques larmes et enfouis mon visage dans mes bras pour essayer de couvrir le bruit de ma respiration irrégulière.

J'en ai marre. Je pensais que le fait de vivre mon rêve allait régler la majorité de mes problèmes. Encore une fois, j'ai été bien naïve.

Faire la star ac me fait vibrer, mais mes traumas sont encore là et ne me donnent pas l'impression qu'ils disparaîtront un jour. Ces putains de traumas qui me gâchent la vie.

Je relevai la tête et vis que tout le monde dormait encore. Je passai mes mains sur mon visage et décidai de me lever, sachant très bien que de toute façon, je n'allais pas retrouver le sommeil.

Je pris une douche brûlante avant de partir m'habiller en essayant de faire un effort vestimentaire pour une fois, si ça peut m'aider à garder le moral.

Je me sens comme une merde. Je me suis livrée à Pierre du mieux que je pouvais hier soir, et j'ai l'impression qu'il m'en veut réellement. J'ai cassé quelque chose en lui que je ne pourrais pas réparé. Je l'ai blessé sans même m'en rendre compte.


Je descendis dans la cuisine pour déjeuner avant de me balader dans le salon sans trop savoir quoi faire. L'horloge indiquait "6h37" et personne n'était encore réveillé. Je m'arrêtais en face du piano avant de le regarder longuement.

Comme une pulsion, je ressentais le besoin de composer, d'écrire. De mettre des notes sur des choses que je ne comprends pas moi-même, des mots sur des maux.

Je trouvais quelques accords qui me plaisaient et quelques bouts de phrases qui me passaient par la tête avant de les noter dans mon petit carnet. Ce carnet qui me servait à la fois de notes pour mes chansons, mais aussi de carnet à dessin.

Je feuilletai ce carnet comme si cela allait me donner l'inspiration manquante.

Ne trouvant pas les mots pour évoquer ce que je ressens (comme d'habitude), je laissais mon critérium glisser sur une page vierge, dessinant tout seul les contours d'un visage. Un visage qui hante beaucoup trop mes pensées...

Là où tout a commencé...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant