Quotidienne 10

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Mardi 14 novembre 2023

4h23

J'entendais Arnaud, mon beau-père, rentrer du boulot. Il avait dû finir plus tôt...

Une énorme boule se forma dans mon ventre quand je réalisai que je me trouvais seule dans la maison avec lui. Quand ma mère n'était pas là, c'est là qu'il en profitait pour me faire du mal.

J'étais en haut, dans ma chambre, et je l'entendis monter à l'étage me rejoindre.

Je reconnaissais aux bruits de pas irréguliers que c'était lui et qu'il avait bu.
Je n'aimais pas quand il avait bu, il était encore plus violent et pouvait parfois me forcer à faire des choses que je ne veux pas faire...

Quand ma mère n'est pas là, c'est le moment où il en profite pour montrer son vrai visage. Visage qu'il n'a évidemment jamais montré devant ma mère.

Je l'entendis se rapprocher de ma chambre et j'avais peur. Mon cœur battait la chamade dans ma poitrine donc sans réfléchir, je me cachai dans mon armoire.

Arnaud : Où t'es ma poupée ?

C'était maintenant sur, je pouvais reconnaître à sa façon de parler qu'il avait bu. Du haut de mes 9 ans, je tremblais comme une feuille,seule dans mon armoire, dans le noir.

J'avais énormément peur du noir mais j'essayai de me calmer.

Sans frapper, je l'entendis ouvrir la porte de ma chambre avant de rire légèrement. Un rire léger mais qui me glaça le sang.

Arnaud : Oh tu te caches ? Tu ne veux pas jouer avec moi ? Tu sais le jeu auquel on joue toujours d'habitude. Tu as juste à faire la poupée.

La poupée. C'est comme ça qu'il aimait m'appeler quand on jouait à ce jeu.

Mais je n'aimais pas ce jeu...

Je l'entendis rire une deuxième fois avant de sentir ses pas se rapprocher de l'armoire. Mon cœur rata un battement quand la porte de celle-ci s'ouvrit.

Je vis son visage effrayant exprimer un léger rictus avant de dire :

Arnaud : Tu veux jouer à cache-cache ? Et ben on va jouer !

Puis sans que je n'eus le temps de réagir et paralysée par la peur, il referma la porte à clé. M'enfermant dans l'armoire, seule dans le noir.

En plus d'avoir peur du noir, je me découvrais une nouvelle phobie, la claustrophobie.

Je voulais hurler mais n'y parvins pas, j'étais comme pétrifiée. Incapable de bouger mes membres.

Seule ma respiration bruyante et irrégulière s'accentuant de plus en plus pouvait s'entendre.

J'étais entrain de faire ma première crise d'angoisse. Et sûrement pas la dernière...

***

3h56

Je me réveillai, cette fois-ci pas en sursaut, mais juste en laissant couler quelques larmes. Je me levai de mon lit et quittai la chambre dans le silence le plus total en prenant soin de n'écraser personne sur mon passage qui dormait par terre.

Là où tout a commencé...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant