𝟐𝟑

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Ce matin là, Via se réveilla, un grand sourire aux lèvres dans un lit qui n'était pas le sien.
Sa tête, lui faisant atrocement mal, n'était pas arrivé à effacer la bonne humeur qu'elle ressentait actuellement.
Ses souvenirs étaient vagues mais bien là : la veille, Alex et elle avaient fait l'amour dans son bureau et ce, comme des animaux sauvages.
C'était passionné, sensuel et diablement sexy.
Elle avait la chair de poule rien que d'y penser.
Elle se souvenait également avoir accepté leur "échange de procédés" et contrairement à ce qu'elle aurait pensé, elle ne regrettait pas.
Elle était, certes, légèrement effrayée par la situation, mais cela ne la décourageait pas pour autant : si Andrew pouvait passer à autre chose, elle aussi en avait le droit.
Devenir la sex friend d'Alex n'était peut-être pas la meilleure idée mais tous les moments "privilégiés" qu'elle passait avec lui l'aidait à se sentir femme.

Et cette nouvelle sensation était drôlement plaisante.

Se redressant et ouvrant lentement les yeux, elle constata que la chambre où elle se trouvait ne ressemblait en aucun cas à celle d'Alex.
Sans grande difficulté, elle se rendit compte qu'elle était, en fait, dans une des chambres d'amis de l'appartement de Lili.
Cette dernière se tenait d'ailleurs, un café à la main, debout en face de la baie vitrée à regarder les gens de l'autre côté de la rue.

— Tiens, la belle au bois dormant s'est réveillée, gloussa-t-elle en l'entendant bailler.
Bien dormie ?

— Oui, plutôt. Et toi ?

— J'ai pas vraiment passé la nuit à dormir, soupira-t-elle. Tu sais ce que c'est, rit-elle en lui adressant un clin d'œil.

— M'en parles pas, dit-elle en roulant des yeux. C'est...c'est Alex qui m'a ramené ici ?

— Nope. Après que vous ayez baisé comme des bêtes et sans capote dans son bureau, il a eu une urgence et pouvait pas te ramener chez lui.
C'est le dieu grec qu'il a pour garde du corps qui nous a déposé ici.

— Sans capote ? Comment tu le sais ça ?

— T'as déjà vu des gens baisés sur une table, dans le feu de l'action, et mettre une capote ? Peut-être que je me trompe après tout... Mais je suis sûre qu'il en portait pas.

— J'ai pas envie de finir enceinte moi !
Il est malade ou quoi ?

— Pilule du lendemain ? Demanda la jeune femme en agitant le médicament de gauche à droite.

— Par précaution, passe m'en une. Même si je prends déjà la pilule, on ne sait jamais.

— Règles douloureuses ?

— Règles douloureuses, dit-elle avant d'avaler une grande gorgée d'eau après avoir ingurgité le comprimé.
À part qu'il avait une urgence, il a rien dit ?

— Hm hm. Il a juste dit à Shark de s'assurer qu'on rentre saines et sauves.

— T'as des étoiles plein les yeux, remarqua Via en haussant un sourcil.
Vous avez... ?

— Non. Ce grand nigaud se refuse à moi. Mais qu'il ne pense pas avoir gagné.
Je suis bien plus persévérante que ça.

— Avec qui t'as passé la nuit alors ?
Les suçons dans ton cou sont hyper visibles.

— Dit-elle alors qu'elle en a deux fois plus que moi. Qu'est-ce que tu dis à tes parents lorsque tu rentres comme ça, avec des bleus sur les poignets et des suçons plein le cou et le décolleté ?

— Euh...eh bien, généralement, je recouvre le tout de maquillage.

— Ah. T'es passée maître en matière de dissimulation de preuves on dirait.
Et là, c'est même pas moi qui te l'ai appris.
Chapeau bas ma grande.

𝐁𝐮𝐫𝐧𝐢𝐧𝐠 𝐃𝐞𝐬𝐢𝐫𝐞 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant