𝐓𝐡𝐞 𝐡𝐨𝐮𝐬𝐞 𝐨𝐟 𝐛𝐨𝐧𝐞𝐬| 𝐋𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐈

🔮𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐗| 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞 𝐈𝐈𝐈🔮

En bas, un nouveau couloir s'étend devant moi, long et étroit, bordé de pierres anciennes. Les murs, ornés de fresques délicates représentant des scènes de magie et de musique, exhibent des couleurs évanouies par le temps, mais toujours empreintes d'une beauté intemporelle.

En avançant, je perçois l'écho de mes pas résonner dans le silence, une mélodie solitaire accompagnant mes pensées. Le couloir se pare de niches où reposent des statues de mages légendaires, leurs visages soigneusement gravés, semblant surveiller mes mouvements. Chaque statue porte son histoire, un héritage de sagesse et de pouvoir, mais je me sens étrangement détachée de leur grandeur.

Au bout du couloir, une grande porte en verre émerge. En la franchissant, je me retrouve dans une magnifique salle de musique, je pourrais presque me sentir transportée dans un autre monde. La porte, ornée de délicates sculptures représentant des créatures mythiques et des motifs floraux enchevêtrés, s'ouvre dans un grincement mélodieux, comme une invitation à l'exploration. L'air est chargé d'une promesse, une promesse de mystères et de merveilles, et une excitation palpable vibre dans l'atmosphère.

À l'intérieur, la salle s'étend, baignée d'une lumière douce et fantastique, évoquant les nuances du bleu des rêves. Des voiles de velours bleu nuit drapent les murs, leurs reflets scintillants rappelant des cieux étoilés. Au centre, un grand piano à queue noir se dresse majestueusement, ses touches blanches et noires scintillant comme des étoiles perdues dans l'obscurité.

Lorsque je pose le pied sur le sol marbré, un frisson d'énergie traverse la pièce. Des sphères lumineuses, flottant dans l'air comme des lucioles enchantées, s'allument dès que j'avance, émettant des éclats de lumière dansants autour de moi. Elles créent un ballet de reflets qui se mêlent à la beauté des instruments disposés ici et là : violons, flûtes et luths, tous attendant une main pour réveiller leurs voix endormies.

À travers une grande fenêtre cintrée, j'aperçois la forêt du Hurlement, ses arbres sombres se dressant comme des silhouettes obsédantes contre le ciel. Le vent y murmure des avertissements, et je ressens que, dans cette salle, chaque note jouée pourrait ouvrir une passerelle vers ce monde sauvage, où la magie et le danger s'entrelacent.

L'ambiance, à la fois envoûtante et inquiétante, rend ce lieu unique. Ici, la musique n'est pas seulement un art, mais une clé, une invitation à plonger dans les profondeurs du mystère et de la beauté. Le piano attire immédiatement mon regard, une pièce majestueuse au bois poli, dont les touches scintillantes évoquent une mer de possibilités. Placé non-loin de la grande fenêtre, face à un paysage plongé dans la nuit faiblement éclairé par les étoiles, il illumine la scène d'une lueur spectrale, renforcée par les sphères flottantes qui dansent autour de lui. Les notes qui dorment en lui semblent vibrer sous la surface, prêtes à s'échapper et à remplir la salle de leur musique envoûtante.

Je m'approche lentement, mes doigts effleurant le bois frais, ressentant une connexion immédiate avec cet instrument. Dans ce sanctuaire de musique et de magie, je me sens à ma place, prête à libérer les émotions et les mélodies qui sommeillent en moi, attendant de se révéler.

Alors que je me laisse emporter par la magie du moment, une voix m'interpelle soudain, me tirant de mes pensées. Je manque de défaillir, mon cœur fait un bond dans ma poitrine.

— Vous êtes bien matinale, mademoiselle.

Je me retourne lentement, surprise par cette intrusion, et un frisson d'anticipation parcourt mon échine.