🔮𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗| 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞 𝐈𝐕🔮

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La lumière de l'aube se fraye un chemin à travers les branches entrelacées des arbres du jardin, projetant des ombres dansantes sur le sol jonché de feuilles mortes. Cassiel et moi avançons silencieusement parmi les statues poussiéreuses et les parterres de fleurs fanées. Le murmure des feuilles sous nos pas est notre seul compagnon.

Après avoir terminé mon petit déjeuner, je le retrouve dans le jardin, les yeux rivés sur le ciel, comme s'il cherchait des réponses dans l'infini. Lorsqu'il perçoit ma présence, il se met en mouvement, sans un mot, et je me demande s'il m'a réellement attendu... ou si son silence n'est qu'un masque à l'indifférence.

Nous continuons à avancer, enveloppés dans un mutisme, l'idée d'un convergeant flottant dans mon esprit comme une lueur d'espoir vacillante. Pourtant, je sens que ce qui m'attend mettra cet espoir à l'épreuve d'une manière inédite.

Lorsque nous atteignons une partie dégagée du jardin, Cassiel se retourne vers moi, son visage aussi grave que l'ombre d'un orage. La lumière du jour commence à percer les ténèbres de la nuit, chaque rayon ajoutant une couche de tension à l'air déjà chargé de menace. Ses yeux d'argent brillent d'une intensité qui me glace le sang, comme si le destin lui-même se tenait derrière lui.

— Bien ! Concentrons-nous sur ton entraînement.

Je hoche la tête, consciente que je vais devoir m'accrocher à ses instructions.

— Je crains que la leçon du jour ne te plaise guère, mais qui s'en soucie vraiment ? Tu vas devoir te battre contre moi.

L'étonnement me foudroie un instant, un coup de chaleur monte à mes joues.

— QUOI ? Bon sang, Cassiel ! Qu'est-ce qu'il y avait dans ton thé pour que tu proposes des idées aussi insensées ? Je suis d'accord pour m'exercer sur des objets inanimés, mais ne me demande pas de faire quelque chose qui me dépasse !

— Quand tu auras fini ton monologue, nous pourrons commencer. Je sais ce que je fais, Anya.

— Qu'est-ce que tu penses faire, à part nous mettre en danger inutilement ?

— Je ne nous mets pas « inutilement » en danger. Je veux te jauger, comprendre comment tu fonctionnes pour mieux t'aider. Quand tu es face à des objets inanimés, tu cherches à tout contrôler ; peut-être est-ce cela qui t'empêche de réussir. Je veux simplement voir comment tu réagis sous pression.

Cassiel lève sa main, faisant apparaître son athanée. Je n'ai pas d'autre choix que d'invoquer mon sceptre, au moins une chose que je sais maîtriser.

— Anya, utilise ta magie, ordonne-t-il d'une voix froide, impérieuse, comme s'il voulait m'avertir que je n'aurais pas le choix.

Mon cœur tambourine dans ma poitrine. La magie du son, ma magie, possède un potentiel dévastateur, capable de réduire en cendres tout ce qui se trouve sur son passage. Je sais que si je perds le contrôle, ce sera un désastre. Pourtant, Cassiel avance vers moi, chaque pas portant la promesse d'un affrontement imminent.

Avant que je ne puisse réagir, il lève la main et lance une attaque. Une vague d'énergie  se dirige vers moi, écho d'un défi. Instinctivement, je lève les bras pour me protéger, mais je sais que cela ne suffira pas. La peur me fige un instant, mais la nécessité de me défendre prend le pas lorsque je vois des flammes danser.

— Fais-le, maintenant ! crie Cassiel, sa voix aussi tranchante que la lame qui le suit.

Je prends une profonde inspiration, fermant les yeux un instant pour rassembler mes pensées. La magie bouillonne en moi, prête à jaillir, mais je lutte pour la contenir. La pression monte, et chaque seconde me rapproche un peu plus de la limite.

Cassiel, voyant mon hésitation, intensifie son assaut. Les volutes de feu crépitent autour de lui, et je sens la chaleur de son pouvoir se rapprocher, menaçante. Il ne me laisse d'autre choix. Lorsque la rage de ma colère bouillonne, quelque chose se brise en moi, une barrière que je ne savais pas que je portais.

— Utilise ta magie, Anya ! crie-t-il à nouveau, sa voix résonnant dans mes oreilles comme un coup de tonnerre.

Dans ce tourbillon de peur, je libère enfin mon pouvoir. Une onde de choc éclatante comme un éclair jaillit autour de moi, tel un bouclier mortel. Le son, à la fois beau et terrifiant, résonne à travers le jardin, projetant feuilles et branches dans un ballet désordonné. Cassiel, malgré sa maîtrise, tente de contrer l'assaut, mais vacille sous l'impact, la surprise mêlée à l'admiration illuminant son visage.

À suivre

𝐓𝐡𝐞 𝐡𝐨𝐮𝐬𝐞 𝐨𝐟 𝐛𝐨𝐧𝐞𝐬| 𝐋𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐈 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant