The Shadow of Myself🕷️(𝐋𝐞𝐬 𝐦𝐢𝐫𝐚𝐠𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥'𝐚̂𝐦𝐞||tome1)

Chapitre 33

Ivy

De retour dans mon antre de dépravation, je me repositionne à ma place. Jai déambule, visiblement beaucoup trop éméchée.

- Déesse de la nuit, gémit-elle en s'approchant, coupe de champagne à la main.

- Jai, tu es bien trop bourrée.

- Et vous êtes bien trop jolie pour resté sur votre centre de contrôle, geint-elle. Vous seriez mieux avec moi, dans une chambre.

Je pouffe de rire.

- Non, Jai. Je ne serais pas mieux dans un lit avec toi. Je préfère mille fois rester sur mon trône de dépravation à observer tout ces gens profiter du bon temps que je peux leur offrir, dis-je en montrant la foule d'un geste ample.

- Ce n'était qu'un petit service que tu m'as rendu, une dette que tu me devais et te voilà très fâcher contre moi, dit-elle boudeuse.

- Tu as omis certains détails importants, Jai, alors non, ce n'étais pas juste un service rendu.

Elle sourit de plus belle, me vouvoyant de nouveau.

- Vous n'auriez pas dû chercher les petits détails manquants, dit-elle tout sourire.

- La prochaine fois veille à ce que ta version tienne la route dans ce cas.

Kane s'approche de nous.

- Mesdames, dit-il en s'inclinant.

- Kane, dis-je en hochant la tête. Y a t il des chambre de libres ? Regarde là, dis-je en posant ma tête dans ma paume, blasée.

- Depuis quand n'as-tu pas touché une de nos filles ? Me demande-t-il.

Sa question me prend au dépourvu, je relève la tête.

- Je ne vois pas le rapport.

- C'est évident. Jai t'insupporte beaucoup plus que d'habitude, dit-il en riant.

Mon silence est lourd de sens, ce qui a le don d'écarquiller les yeux de notre charmante cliente éméchée.

- Aurais-tu rencontré quelqu'un ?

Je ris franchement.

- Non.

Si. Je ressens encore la tension sexuelle qui régnait dans la pièce il y a à peine une heure. Une chaleur persistante et intense qui se manifestent toujours dans mon bas ventre.

- Qui est-ce ? Me nargue-t-elle. Je suis sur que mon ex aurait été à ton goût, dit-elle en gémissant. Sa langue mon dieu...

- J'dois prendre l'air, dis-je en la poussant. Ramène là dans une chambre, tu es payé pour ça.

     Je n'attends pas qu'il me réponde et sors en trombe. Je bouillonne de rage. J'ai envie de retourner dans ce putain de garage. Je regarde autour de moi pour vérifier les environs, et m'aventure dans les bois derrière l'antre que j'ai crée. Je m'enfonce un peu plus profondément dans la forêt pour m'assurer que personne ne viendra me déranger.
Le souffle court de ce mélange de haine et de désir, je m'appuie contre l'écorce rugueuse d'un arbre, le murmure du vent dans les feuilles accompagnant mes soupirs. Sous ma robe légère, mes doigts glissent avec une familiarité troublante. Je ne peux m'empêcher de penser à la tension électrique avec Milo, à ses yeux ambrés qui me scrutaient avec désir même si nous n'avons jamais franchir cette limite. Chaque caresse, chaque mouvement, amplifie les sensation qui montent en moi, mêlant la chaleur de mon désir à la fraîcheur de l'air nocturne.

Mes pensées se perdent dans le souvenirs de ses regards enflammés et de nos moments de complicité. Bientôt, mes mouvements deviennent plus pressant, plus affirmés, jusqu'à ce que le plaisir m'envahisse complètement. Un orgasme puissant me submerge, me laissant le corps léger, libéré de toute tension accumulée par cette garce de Jai.
Sous les étoiles clignotantes et le voile de la nuit, je respire profondément, me sentant enfin apaisée. Le vent caresse ma peau, comme pour célébrer ce moment d'intense satisfaction. Je reste là, seulement dans la forêt paisible, baignée par une douce euphorie, savourant chaque instant de cette légèreté retrouvée.