The Shadow of Myself🕷️(𝐋𝐞𝐬 𝐦𝐢𝐫𝐚𝐠𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥'𝐚̂𝐦𝐞||tome1)

Chapitre 43

Klora

        Ma tête dodeline de droite à gauche, complètement sonnée par ces derniers jours. Mes chevilles et mes poignets me font un mal de chien. Est-elle obligée de tant les serrer putain ?
Je la hais plus que je ne l'ai jamais haïe, pourtant je ne peux m'empêcher de rire de la situation quand je la vois de nouveau entrée dans la pièce. Son regard fait froid dans le dos. Son acolyte de dépravation se tient derrière elle. J'ai essayé de me le faire pour la blesser, mais il n'a pas marcher. Son frère a été le seul a tomber dans le panneau, cet abruti. Je n'ai jamais vu un homme autant en manque d'amour. Cette pensée me tire un sourire.

- Quelque chose te fait rire ? Demande mon bourreau.

Je secoue la tête, mon regard toujours posé sur mes jambes nues. Pourquoi j'ai mis un short déjà ?

La pseudo-infirmière me recouds sans prononcer un mot depuis quelques minutes. Bien sûr, Ivy a vraiment l'art dans la matière. Elle fait signe à sa fille de déguerpir, cette dernière acquiesce en accomplissant les dernière finitions des points de sutures. Mon ex-petite amie s'approche dangereuse et pose ses mains sur mes blessures, m'arrachant un gémissement de douleur. Sale pute.

- Moi aussi je veux rire avec toi, dit-elle en cherchant mon regard.

Je pourrais très bien la provoquer, mais l'état actuel des choses ne me mettent pas en bonne posture. Si je la titille un peu trop, je risque de sortir de cette pièce les pieds devant. Et tout le monde sait qu'elle ne prend pas la peine de nous organiser un enterrement digne de notre personne. Ses doigts encore rougit par mon sang me soulève le menton. Elle mime une grimace, signe que je ne dois pas avoir bonne mine.

- Tu sais que tu pourras sortir d'ici que si tu parle alors... parle ? Ordonne-t-elle plus calmement que je ne l'aurais cru.

Mes lèvres s'incurvent.

- Pourquoi est-ce que je te donnerai toutes les infos dont tu aurais besoin ?

- Pour que je puisse la sortir de l'endroit où tu l'as emmené, répond-elle en me relâchant pour disparaître de mon champ de visions.

Je n'aime pas ça. Le tintement de ses instruments de torture qu'elle lâche sur la table contre le mur dans mon dos m'arrache un sursaut. Elle sait que je déteste qu'on soit derrière moi, sauf dans certaines circonstances. Cette idée me fait de nouveau sourire.

- Tu sais très bien qu'il n'y a qu'ici où les règles sont strictes mais respectées. Où est-elle ?

Je reprends une position correcte sur cette maudit chaise sur laquelle je glisse sans cesse.

- Je ne suis pas assez stupide pour l'avoir mise dans un club chez une de tes collègues.

Mon sourire ne s'évanouit pas. Quand elle réapparaît devant moi, son regard se fait plus dur. Son acolyte s'approche également, puis se penche vers moi.

- Pourquoi tu fais tant durer les choses ? Tu pourrais parler, on te relâcherait dans la seconde.

- Qu'est-ce qui te fait dire que je n'irais pas illico presto chez les flics ?

- Tu ne prendra pas le risque que tous tes secrets s'ébruitent, me lance Ivy.

Je déglutis. Évidemment qu'elle est au courant. Elle sait tout sur tout le monde dans ce bordel. Je ne devrais pas être étonnée, cela fait partie de son travail. Même si elle n'invite pas n'importe qui dans son organisation tordue, elle m'a quand même laissé passer les portes sans jamais se mettre dans mes pattes, sans essayer de me nuire. Je l'ai toujours fait à sa place.