The Shadow of Myself🕷️(𝐋𝐞𝐬 𝐦𝐢𝐫𝐚𝐠𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥'𝐚̂𝐦𝐞||tome1)

Chapitre 31

Ivy

Il n'est que dix-neuf heures quand certains clients arrivent.

- Tu es sûre de pouvoir gérer ce service ? me demande Hayden.

- Oui. Mais reste à l'affût, tu sais comme les samedis soirs sont pleins. Les filles sont prêtes ?

- Oui, tiens, dit-il en me donnant le plan des chambres et un stylo. Elles ne sont pas nombreuses ce soir, mais ça devrait aller.

- Alice n'est pas là ? demandé-je en la cherchant sur la feuille.

- Si normalement, dit-il inquiet. Elle devrait déjà être arrivée.

Je lui fais signe quand une femme s'avance près de moi.

- Vous n'êtes pas dans le meilleur des états, me lance-t-elle.

- En effet, mais vous me connaissez, dis-je un sourire aux lèvres. Chambre 402, Justine vous attend.

Elle me sourit puis me tend une liasse de billets que je coince dans mon porte-jarretelles. Normalement, je ne porte que des costumes, mais avec ce plâtre, il est difficile d'enfiler un pantalon de tailleur.

- Vous avez sorti le grand jeu ce soir ! me lance l'agent de sécurité.

- Comme toujours. Je t'ai déjà dit que tu pouvais me tutoyer.

- J'ai beaucoup de mal avec tout ce monde qui vous vouvoie, dit-il en souriant.

- Tu es là depuis un moment, je n'étais même pas majeur que tu étais déjà là.

Une cliente un peu éméchée s'approche de moi.

- On peut demander à avoir la patronne dans une chambre ? demande-t-elle en s'approchant de plus en plus.

- Non, pas ce soir, mais à partir de la semaine prochaine oui, dis-je confiante.

Il y a beaucoup d'habitués dans cet endroit. Chacun sait quelle limite est à franchir ou non sous peine de sanction. Mon ami l'éloigne, quand Jai s'approche.

- Je ne savais pas que tu serais là, me lance-t-elle.

- Je dirige cet endroit Jai.

- Oui mais... avec ton état, dit-elle en souriant.

- Que veux-tu, les gens ne savent pas conduire. Dans tous les cas, tu sais que tu ne dois pas être là quand je suis au commande.

- C'est-à-dire que tu n'es pas souvent absente alors... se justifie-t-elle.

- Je n'étais pas là pendant quasiment cinq semaines alors tu pouvais venir à ce moment-là Jai.

Elle s'approche de moi et me tend une liasse, ainsi qu'un sachet de poudre blanche.

- Et si je paie ? dit-elle en caressant mon torse. Tu es divine dans cette tenue.

Je dégage sa main d'un coup sec.

- Je ne pratique pas ce soir, et encore moins dans ce truc.

- Dommage, dit-elle tout proche de mes lèvres.

- Recule, ordonne-je.

Elle me sourit, puis s'exécute.

- Dans ce cas, est-ce qu'une chambre est disponible ?

Je jette un oeil sur le plan.

- 502, ne la brusque pas. Elle commence tout juste.

- Je serais sage, dit-elle en me tendant sa liasse que je coince dans mon sous-vêtement.