Mon imam d'amour ( Tome 1 )

28.

Salam aleykoum

Peu importe ce qu'ils pensent... Allah sait...et je sais - pensée -

- Asma ?

- Quoi ? Maman je t'ai dit que je suis occupée là non ?

- Tu dis ?

- Rien. Tu voulais quoi ?

- Viens aller à la boutique pour moi. J'ai besoin d'un nouveau détergent

- Wa mais Ma, je suis entrain de surveiller le repas.

- L'argent est sur la table du salon. Et va m'acheter un savon en poudre, tu me connais, tu vas retourner.

J'étais dans la cuisine et elle à l'étage. Déjà que je suis concentrée dans ce que je fais, elle m'envoie à la boutique qui est à l'angle de la rue.

Je me lève en soufflant énervée avant de monter prendre l'argent.

- Et ramène ma monnaie au complet.

Je tchiip dans ma tête en descendant. Quand je suis sortie, déjà que le soleil brule tout mon corps, comment il fait chaud là, c'est pas normal. Je cherche du regard un enfant à envoyer mais rien. Je partais quand je croise Rassoul qui parlait près de la boutique avec un homme qui doit être de sa génération. A le voir, on dirait un vrai peulh, un vrai de vrai hein. Très clair, beaucoup de cheveux et surtout, le détail important, le détail infaillible le nez très fin.

Pour être franche, c'était un beau jeune homme comparé aux autres mongoles du quartier.

- Rassoul, t'es là ? dis-je avec un sourire forcé, bonjour

- Bonjour, me répondirent-ils en chœur

- Asma, tu tombes à pic, commence Rassoul

- Ah bon ? dis-je en regardant le monsieur confuse, y a quoi ?

- Tu connais Malick, non ?

- Il ne me dit rien.

- T'es pas sérieuse, c'est le fils de l'imam

- Quel imam ? dis-je toujours dans l'incompréhension

- Asma ! souffle-t-il dépassé

- Ah je vois, mdr, l'imam Diallo, ça fait un bail que je l'ai pas vu, il est où d'ailleurs ? Lui il récite tellement bien le coran, je vous jure la dernière fois, à la prière du Ramadan, j'ai pleuré. Il est où ? bavardais-je avec un grand sourire nostalgique.

Malick a baissé la tête en souriant.

- Asma arrête.

- J'ai dit quelque chose de mal ?

- L'imam est décédé depuis l'année dernière, qu'Allah lui fasse miséricorde.

Une minute de silence pour moi. Chère langue, qu'est ce que je t'ai fait pour que tu m'entraînes dans des situations aussi embarrassantes ? J'étais tellement gênée que je voulais disparaitre.