Chapitre 19 - Léo

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"Pillowtalk" - Zayn

Je la distrait alors qu'elle essaie d'ouvrir désespérément la porte de l'appartement de Jo et Brice.

- Dépêche-toi Charlotte...
- Je fais ce que je peux, mais tu ne me facilites pas la tâche avec tes mains qui se baladent partout sur mon corps.

La fermeture éclair de sa robe ne me résiste pas longtemps alors que nous ne sommes même pas encore entrés. Je suis toujours excité de notre épisode plus qu'érotique sur le piano. J'attends la suite avec impatience.

Une fois dans le salon, Charlotte se tourne vers moi et commence à me déshabiller à la hâte. Je ne crois pas me tromper en disant qu'elle a vraiment envie de me voir nu et cette idée me grise encore davantage. J'ai une érection de dingue et je n'essaie même pas de m'en cacher. Elle fait tomber sa robe à ses pieds et je la découvre uniquement vêtue de sa culotte et de ses escarpins. Je n'en peux plus et la soulève dans mes bras pour l'emmener jusque dans la chambre d'amis. Ses jambes autour de ma taille font pression de son intimité contre mon entrejambe et s'en est déjà trop pour moi.
Elle embrasse mon cou et la chair sensible sous mon oreille. Elle n'a absolument pas oublié mes zones sensibles.

Une fois allongée sur le lit, je lève ses bras au-dessus de sa tête pour avoir accès à tout son corps. Une de mes mains maintient les siennes tandis que l'autre caresse sa peau en pinçant son épiderme aux bons endroits. Ses gémissements m'encouragent à continuer comme cela. J'arrache le petit bout de tissu qui la recouvre encore et embrasse la partie délicate de l'aine où un nouveau tatouage est dessiné. Il s'agit de coordonnées géographiques. Elle repousse ma main qui se trouvait encore au-dessus de sa tête et se redresse pour détacher les lanières de ses chaussures tout en me regardant de manière plus que suggestive. Je lui poserai des questions sur son tatouage plus tard...La vue est bien trop intéressante en ce moment et je ne voudrais pas l'arrêter en si bon chemin.
Elle se place à genoux devant moi et m'attire vers elle pour que sa poitrine se colle contre mon torse. Nos cœurs battent à l'unisson, nos peaux sont perlées de petites gouttes de sueur, nos respirations sont bruyantes et profondes.
Ses doigts fins reprennent leur chemin vers ma peau et dessinent chaque trait de mes abdominaux. J'ai toujours aimé qu'elle fasse cela. Son tracé me laisse une sensation de picotements que j'essaie de graver à tout jamais dans ma mémoire. Je me rends compte que même si nous avons été séparés, même si nous avons connu d'autres personnes, nous sommes toujours en parfait accord et en parfaite connaissance de ce que nous aimons tous les deux ou de ce qui nous fait vibrer.

- C'est à mon tour de te goûter à nouveau... murmure-t-elle contre ma bouche.

Oh putain...
Je reste à genoux sur le lit pendant qu'elle se penche en avant pour me prendre dans sa bouche. Charlotte n'hésite pas une seconde. J'ai une magnifique vue sur ses fesses et son dos pendant qu'elle me suce sans timidité. Je ne vais pas résister longtemps comme cela et l'oblige à se redresser pour que je puisse l'allonger sous moi et lui faire l'amour comme il se doit.

- Où sont les capotes ? demandé-je, pressé.

Charlotte ouvre le tiroir de la table de nuit d'un coup sec et je peux apercevoir la boîte avec ce dont nous avons besoin pour notre délivrance.
J'arrache le papier aussi délicatement que mes mains le permettent à cet instant et enfile le latex autour de ma queue. Le regard de Charlotte sur mes moindres faits et gestes m'excite au plus au point. Je ne savais même pas que c'était encore possible.
Je m'allonge à nouveau sur elle et la pénètre immédiatement. Son gémissement rauque quand elle me sent en elle me donne envie d'accélérer et de nous délivrer tous les deux. Je sais quel rythme et quelle intensité fonctionnent sur elle et je m'applique à lui faire plaisir en premier.

Je l'embrasse et nos assauts de langues sont parfois interrompus par nos respirations.

- Je t'aime tellement, déclaré-je en rivant mes yeux aux siens.
- Je t'aime aussi.

Il n'en faut pas plus pour arriver au paroxysme de notre plaisir.

***

Un appel me sort du sommeil. C'est difficile d'ouvrir les yeux tellement je suis épuisé. Les retrouvailles avec Charlotte nous ont tenus occupés quasiment toute la nuit. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est, mais j'essaie tant bien que mal de récupérer mon téléphone qui n'arrête pas de sonner.

Qui me harcèle comme cela un dimanche ? Quand je vois que c'est le nom de mon éditrice, je me rends compte que je l'avais complètement oubliée. Bordel...

- Allo ?

Je quitte la chambre pour continuer la discussion. Charlotte est toujours en immersion totale au pays des rêves. J'aime ce côté imperturbable qu'elle peut avoir en dormant.

- Est-ce que tu te fous de ma gueule, Léo ? Où est la fin de ton roman ? Tu devais me l'envoyer il y a deux jours. Tu abuses et je ne sais plus ce que je dois dire pour te défendre auprès du comité éditorial !

Je l'écoute m'engueuler et je cherche une bonne excuse, malheureusement je n'en ai pas...

- Je suis désolé. Je te l'envoie ce soir au plus tard.
- Attends, et tes explications, où sont-elles ?
- Je n'en ai pas...

Enfin si, il se trouve que j'ai du mal à réfléchir depuis que Charlotte est dans les parages et surtout depuis que nous nous sommes rabibochés. En même temps, je n'allais pas écrire pendant la cérémonie de mariage... Bon, ok, je n'ai pas d'excuse et je suis grave dans la merde.

- La fin de ton roman a intérêt à être incroyable.

Elle raccroche sur ces mots. La panique monte d'un cran, mais je suis très efficace sous adrénaline.
Je dois rapidement filer chez Luiz et Lola pour retrouver mon ordi et mes affaires.
Je ne vais pas partir sans prévenir Charlotte sinon ce sera reparti pour des discussions à n'en plus finir.
Je prends un petit papier qui traîne sur le plan de travail et lui écris un mot.

Une fois dans ma voiture, je me remémore ces dernières vingt-quatre heures et je me dis que tout ce qui s'est passé est vraiment intense. J'ai le cerveau en vrac, le corps éclaté, mais le cœur réassemblé et ça, ça fait du bien. Bon, je suis encore et toujours inquiet par rapport à la suite de notre histoire et je n'ai pas envie qu'elle retourne à Londres - en tout cas pas sans moi - mais je ne veux pas l'empêcher de finir son projet de vie. Moi, je peux travailler de n'importe où donc il n'y aura plus qu'à décider. Je crois que je suis prêt à partir avec elle si elle le souhaite.

De toute façon, je suis prêt à tout pour que nous ne nous séparions plus.  

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 03 ⏰

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