Anne coupa le moteur, descendit et vint ouvrir la porte de Juan.
Elle lui donna ses mains pour prendre appuis, tout en le guidant de sa voix.
-Attention à la tête. Mettez-vous debout, voila. Avancez, que je ferme la portière.
Pour la seconde fois, Juan entrait en contacte avec les mains et les bras de Anne. Il se fit la même réflexion que la dernière fois: Elle était solide et musclée.
-Maintenant, je vais me tourner et avancer jusqu'à la maison. Mettez vos mains sur mes épaules, je vais y aller lentement.
L'air était vif, le sol recouvert de gravier. Aucun son alentour, à part les bruits de la nature. Soudain ils prirent pied sur une dalle de granite et Anne s'arrêta, cherchant les clés dans son sac. Un bruit de serrure, puis une porte que l'on ouvre et ils entrèrent dans une pièce plus étroite où le son lui revenait rapidement. La porte se referma derrière eux. Ils marchaient maintenant sur un sol en ciment, Juan suivant les épaules d'Anne et les effluves de son parfum. Avant d'ouvrir une nouvelle porte, elle ajouta:
-On y est presque.
La pièce était plus grande et semblait chauffée. Anne s'arrêta et pivota pour prendre les poignets de Juan dans ses mains, pour l'amener à un endroit précis de la pièce.
-Encore un peu de patience. Je vous lâche une seconde.
Juan senti un bruissement de tissus se déplacer rapidement, dans son dos, puis tout de suite après, un bruit de chaines se fit entendre et ses bras s'écartèrent de force, immobilisés dans un "V" de la victoire, figé. Sans avoir le temps ni la possibilité de réagir, les mêmes entraves immobilisèrent ses chevilles à un support dur dans son dos. N'arrivant pas à y croire, il prit le parti d'en rire.
-Anne vous n'êtes pas obligée de faire ça. C'est idiot. D'accord, je n'ai pas été toujours très gentil avec vous, je m'en excuse, mais là c'est un peu trop.
Mais elle ne répondit pas.
-Bon d'accord, je vous promet de ne plus jamais me moquer de vous.
-Anne? Anne?
Il fit silence pour écouter autour de lui. Il s'arrêta même de respirer pour pouvoir se concentrer sur les bruits les plus subtiles, mais rien. Il était seul dans la pièce. Perdant alors toute patience, il se mit à crier "au-secours" de sa voix la plus forte, mais personne ne vint à son aide. Le temps s'écoula et avec lui ses forces le quittèrent. Ses poignets et de ses chevilles le brulaient à force de se débattre et il n'arrivait pas à reprendre son souffle tant sa gorge était sèche d'avoir crié. Il ne savait pas combien de temps s'était écoulé depuis son arrivée ici.
-Tu as fini de crier? Tu as compris maintenant que personne ne t'entends? Que personne ne viendra.
La voix venait de devant lui, à quelques centimètres. Une voix de femme qu'il n'avait jamais entendu.
-Où est Anne? Et qui êtes-vous?
-Tu es pressé de la revoir, elle te manque déjà?
-Qui êtes vous?
La femme qui lui parlait marchait maintenant autour de lui dans la pièce. Il avait l'impression qu'elle se faisait une idée de la marchandise, qu'Anne venait de lui livrer. Juan entendait le bruit de ses talons aiguille sur le sol et celui de ses marmonnements.
-Tu peux m'appeler: Mante.
-Mon cul oui, relâchez-moi.
-Ton cul? Ben pourquoi pas, voyons ça.
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Donjuan contre peau d'Anne
Short StoryDans une petite entreprise, l'un des cadres allie réussite professionnelle et conquêtes féminines, jusqu'au jour où pour gagner un pari il doit séduire et" consommer" avec la secrétaire la plus moche de la boite.....