Juan ne savait pas pourquoi, mais ce pari lui avait mis la pression. D'abord, il avait pensé que comme les autres femmes, Anne serait flattée qu'il s'intéresse à elle et que pour "la suite" il lui suffirait de l'amener à croire qu'elle était l'unique femme de ses pensées. Malgré son pedigree, il n'avait jamais eu de mal à faire avaler ça à ses conquêtes, car la plupart du temps, il le pensait réellement. En effet, quand Juan rencontrait une femme qui lui plaisait, il était lui-même convaincu, qu'elle était "la bonne", celle avec laquelle il pourrait terminer sa vie. Ce n'était souvent que le lendemain ou au mieux à la fin de la semaine, quand la routine s'installait, qu'il commençait à déchanter. Depuis le collège, son physique avenant, sa voix grave et son charisme, avaient eu pour effet d'attirer l'attention du "beau sexe". Ainsi, la première fille qu'il avait embrassé, était une fille de sa classe de cinquième, qui était de loin la plus belle fille du collège. Isabelle, était une splendide brune avec de grands yeux bleus expressifs, une bouche pulpeuse et une poitrine magnifique, faisant figure d'Everest mammaire, parmi les collines naissantes des filles de la sixième, à la troisième. Leur rapprochement n'avait étonné personne, puisqu'ils étaient tous les deux beaux et populaires. Cela leur était apparut, même à tous les deux, comme naturel, dans l'ordre des choses. C'est ainsi, que Juan s'était mis à courtiser maladroitement Isabelle, qui répondit maladroitement à ses avances. Un jour de novembre, ils s'étaient isolés, dans un coin de la cours et ils avaient échangé leur premier baiser. Dans les jours qui suivirent, Juan avait tout gâché en voulant aller trop vite, poussé, à moitié par ses hormones et à moitié par ses copains. Une gifle, avait mis un arrêt définitif à leur relation. Heureusement, comme on lui avait toujours dit, "après une chute, il faut se remettre en selle, tout de suite". N'ayant que l'embarras du choix, à la récréation suivante, il avait déjà une nouvelle copine.
Intelligent, pendant les années qui suivirent, il avait appris de ses erreurs et de celles des autres mâles. il avait écouté les filles et surtout avait expérimenté. Il s'aperçut très tôt, que son gout pour les femmes, était plus un gout pour la séduction, que dés qu'elles se livraient, elles devenaient déjà moins intéressantes. En arrivant en troisième, il était devenu une sorte d'idole pour les mecs et un fantasme pour les filles. Ravies d'être, l'élue pour quelques jours, celle vers qui, tous les regards se tournaient. Cette année là, c'est avec Suzanne qu'il avait perdu son pucelage. Il s'agissait d'ailleurs d'un dépucelage mutuel. Cette expérience n'avait pas été mémorable. Sans doute, parce que Suzanne avait beaucoup pleuré. Pleuré de bonheur, le jour où Juan lui avait proposé de sortir avec lui. Pleuré ensuite, en réalisant que l'innocence de son enfance, venait de s'envoler avec sa virginité. Pleuré enfin, quand Juan l'avait larguée, comme une vielle chaussette, quelques jours plus tard. Cette expérience malheureuse l'avait alors obligé à peaufiner, sa technique de rupture.
Son charme, opérait sur toutes les filles et même quelque fois sur les femmes plus âgées que lui. C'est avec madame Marchand, qu'il avait véritablement découvert le plaisir et la plénitude du sexe. Madame Marchand, était une amie de sa mère. C'était une belle femme, la petite quarantaine, toujours soignée, elle portait des tenues de bonne facture et possédait un corps parfait. Son mari étant médecin, elle ne travaillait pas. Une femme de ménage, entretenait la maison pour elle, ce qui lui laissait tout le temps, pour jouir de la vie. La situation de madame Marchand, faisait dire au père de Juan, que c' était une femme, doublement entretenue, une fois par son mari qui la subventionnait et une fois par sa femme de ménage, qui la soulageait des taches ménagères. Madame Marchand, avait toujours plut à Juan. D'abord pour sa beauté, puis pour sa gentillesse et enfin pour sa générosité, car à chaque occasion, elle lui offrait les plus beaux cadeaux. L'année du Bac, Juan n'avait alors que dix-sept ans, il décida de tester son pouvoir de séduction sur elle, lors d'un repas que le couple Marchand, avait organisé. Voyant à plusieurs reprises le trouble dans son regard, il décida de passer à l'étape suivante et de planter sa dernière banderille. Le mercredi suivant, il se présenta donc à la porte de la grande demeure du couple. Madame Marchand vint lui ouvrir, étonnée de le voir sans sa mère. Juan utilisa alors tout son savoir-faire et tout son charme, pour arriver à ses fins. Juan, n'était pas le premier amant de Camille, mais il avait fait d'elle, une pédophile aux yeux de la lois, et elle avait fait de lui un véritable homme comblé. Les mercredi durant, elle lui avait fait gouter aux joies du véritable sexe, en en explorant toutes les facettes. Leur idylle avait duré jusqu'aux examens, puis l'été venu, devant l'insistance de Camille, à le revoir, Juan avait su qu'il était temps de rompre.
Avec Camille, Juan avait véritablement mesuré son pouvoir sur les femmes et non pas sur les petites filles. Il en avait usé et même abusé, lors de sa période étudiante. Son charisme, les amenaient à croire que pour lui, elles étaient différentes et leur vanité les amenaient souvent à croire que pour elles, il changerait. Mais avec certaines femmes, la "démarche habituelle" ne suffisait pas. Les raisons en étaient multiples, mais le plus souvent, elles attendaient l'homme parfait, celui dont elles avaient rêvé et même fantasmé, toute leur enfance. Pour elles, Juan devait redoubler d'attention, emmagasiner le maximum de détails, les connaitre mieux, faire partie de leur décor, devenir incontournable. Il avait beaucoup d'admiration pour ces femmes d'exception, et c'est d'elles dont il se lassait le moins vite. Car comme Camille, qui lui avait appris toutes les ficelles du sexe, elles étaient passionnées, imprévisibles et enthousiastes. Cela rendait le sexe encore meilleur et plus excitant.
Anne, il la classait ,sans hésiter, parmi ces femmes exceptionnelles. Mais sa singularité à elle ne résidait pas dans sa beauté, ni dans sa force de caractère, ou son intelligence, mais dans son extrême timidité. Cette femme fuyante, semblait n'avoir aucune confiance en elle et pire encore aucune confiance dans l'être humain. Pour elle, les autres et en particulier les hommes étaient considérés comme des ennemis. Juan ne se serait pas risqué, d'imaginer quel traumatisme de son enfance avait pu la conduire à cette extrémité et pour la première fois de sa vie, il doutait. Un scrupule que jamais il n'avait ressenti à ce stade, mais qui l'obligeait à prendre encore plus de précautions. Pour cela, il avait décidé de passer une partie de son temps à en apprendre plus sur sa cible. C'est pourquoi, il avait quitté son bureau plus tôt ce soir là et attendait dans sa voiture que Anne sorte, pour la suivre.
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Donjuan contre peau d'Anne
Krótkie OpowiadaniaDans une petite entreprise, l'un des cadres allie réussite professionnelle et conquêtes féminines, jusqu'au jour où pour gagner un pari il doit séduire et" consommer" avec la secrétaire la plus moche de la boite.....