La princesse et l'agneau.

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Au petit-déjeuner après une douche rapide, ils se retrouvèrent dans la cuisine, devant une tasse de café. 

-Tu es libre ce week-end?

-Non.

Juan parut contrarié. Mais Anne continua. 

-J'emmène mon amant dans ma maison de campagne. 

-Il en a de la chance.

-Oui, tu ne le connais pas, d'ailleurs personne au boulot ne le connait vraiment, c'est un homme bien. 

-Je ne me reconnais plus moi-même. 

-Tu crois que j'ai pu te changer?

-Non, tu m'as ouvert les yeux, tu m'as révélé.

Et c'était tellement vrai. Avec Anne, il allait de surprise en surprise. Toujours aussi belle, elle ne cessait de le surprendre, dans ses tenues, dans sa nudité, dans ses choix. Elle anticipait ses besoins et ses désirs les plus secrets, sans se forcer. Pas pour lui faire plaisir, mais parce qu'elle en avait envie en même temps, parce qu'ils étaient en phase. Toutes les autres femmes et surtout cette nouvelle stagiaire lui semblaient fades à présent,  sur-faites, alors que Anne était vraie. Elle n'avait besoin d'aucun artifice pour être attirante. Et attirante, elle ne l'était pas seulement physiquement. Juan adorait son humour, sa manière de le sonder de ses yeux à rayons-x, ou d'être étonnée chaque fois qu'il lui déclarait son amour. 

Anne pour cacher son embarras s'était levée pour laver sa tasse dans l'évier. Juan la prit dans ses bras. 

-Et ce soir, on se voit? Chez toi ou chez moi?

-Comme tu veux. 

-Ton yoga se termine à quelle heure?

-Non ce soir la prof est à un séminaire. Ok, alors chez moi. Tu viens à l'heure que tu veux. 

-Il faudrait que je bosse un peu avant.

-Tu peux bosser chez moi et pendant ce temps, je ferai mon yoga.

Juan eut un petit sourire malicieux. Il l'imaginait déjà prendre de postures révélant la souplesse de son corps, étirant ses muscles et tendant le tissus de ses vêtements, dévoilant ses formes. 

Anne claqua des doigts devant lui.

-Tu es toujours avec moi?

-Regardes ce que tu fais de moi. Quand tu es dans les parages, je suis bon à rien, tu es trop "distrayante". Je travaille un peu chez moi, tu fais ton yoga et on se voit après.

-Comme tu veux. 

Quand Juan arriva ce soir là chez Anne, elle était en peignoir. Son tapis de yoga était au milieu du salon. La table basse était poussée sur le coté. Juan imagina rapidement la scène. Elle venait de finir son yoga et était sur le point de prendre sa douche. Mais au lieu de se diriger vers la douche, elle le prit par la main et l'emmena dans le salon. Devant le canapé elle lui demanda de se tourner et de mettre ses mains dans son dos, qu'elle lui attacha solidement avec la ceinture de son peignoir. Puis elle le fit assoir dans le canapé. La lumière était tamisée. Juan pouvait deviner, son corps entièrement nu, entre les pends de son peignoir, entre-ouvert. Avec une démarche de panthère, elle passa devant lui pour lancer un cd de musique relaxante. 

-Tu as préféré travailler chez toi, alors ta punition est d'assister à ma séance, sans pouvoir participer. 

-Oui mante. 

Anne lui sourit. Elle retira son peignoir. La respiration de Juan s'accéléra en même temps que son excitation montait. Ses formes généreuses, sa peau douce comme de la soie, il ne pourrait pas en profiter. Seuls ses yeux pourraient participer à l'expérience. La bouche sèche, il la regarda se mettre à genoux et faire le dos rond, lui offrant une vue imprenable sur son magnifique cul. Puis elle se déplia, se mise debout, pour descendre son buste le long de ses jambes. A chaque nouvelle position, Juan observait les muscles de sa maitresse se tendre sous sa peau, ses seins s'écraser sur ses cuisses ou sur le sol, la fente de ses fesses s'offrir et celle de son con l'appeler. Les gestes lents et sensuels de Anne, faisaient monter sa fièvre, Il tenta de libérer ses mains, sous l'oeil amusé d'Anne, mais rien n'y fit, Mante savait comment, emprisonner le corps et l'âme de ses amants.

Donjuan contre peau d'AnneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant