Et après!

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Le chant des oiseaux et la lumière du soleil levant, auraient suffit à réveiller Juan, mais ce matin, le froid piquant de la cabane mordait sa peau nue, dés qu'il passait un bras au-dessus des draps. Il rassembla tout son courage et se leva, prenant grand soin de ne pas découvrir Anne qui semblait encore dormir. Il ouvrit la plaque de la cuisinière pour constater que de petites braises vivotaient encore. Il ajouta quelques brindilles par dessus, puis une buchette et enfin une buche plus grosse avant d'ouvrir le tirage. La braise se raviva instantanément et les brindilles s'enflammèrent très vite. Il referma et alla se recoucher. A peine était-il sous la couette, qu'Anne vint se coller à lui.

-Tu est gelé. 

Le corps chaud d'Anne et la couette bien épaisse, firent circuler son sang à nouveau. Car il lui semblait qu'il s'était figé dans ses veines. La lumière devenait de plus en plus intense. Par les fenêtres, on commençait à distinguer la brume du matin, qui enveloppait les montagne et figeait la nature. Au milieu de la pièce, le fourneau ronflait et la buche craquait déjà. Juan était sur le dos, la tête d'Anne posée sur son épaule, leurs jambes entremêlées, tandis que ses doigts glissaient sur la peau de son ventre. Pour ne pas être en reste, Juan caressait son épaule, posant un baiser à intervalles régulier, sur son front ou dans ses cheveux. Soudain, Anne sortit un bras de sous la couette, pour tester la température de la pièce. Convaincue, elle sortit du lit pour aller aux toilettes. Quand elle revint, Juan fit un bond dans le lit.

-Ne m'approches pas, tu es gelée. 

Mais elle se colla quand-même à lui, l'entourant de ses bras pour l'empêcher de fuir. 

-Tes tétons me rentrent dans les cotes.

-C'est pas le froid, c'est l'excitation. 

-Et je peux savoir pourquoi?

-Parce que je vais te faire l'amour.

Leurs ébats enflammés, réchauffèrent l'atmosphère sous la couette d'abord et peut-être aussi celle du  petit chalet qui gagna au moins deux ou trois degrés. Epuisés, ils somnolèrent, jusqu'à neuf heure, quand Juan se leva à son tour pour aller aux toilettes et remettre une buche dans le fourneau. Enfin, il revint se coucher, en portant un plateau avec du café chaud, du pain, du beurre et de la confiture, pour deux. 

Assis  cotes à cotes, Juan regardait du coin de l'oeil, les magnifiques seins, s'agiter sous son nez au-dessus de la couette. Il n'attendait qu'une chose: Qu'une goutte de café ou de confiture souille leur peau blanche pour l'y lécher. Mais rien ne se produisit. Anne semblait avoir compris, ses pensées derrière ses yeux, avides. Elle reposa sa tasse de café et se cala dans son oreiller.

-Tu peux débarrasser.

Juan s'exécuta. Il se leva pour ramener le plateau à la cuisine, rangeant les bols dans l'évier et les confitures dans le placard.

-Il manque la confiture de fraise, elle ne serait pas restée, dans la chambre?

Il se tourna pour regarder et vit Anne, le sourire aux lèvres, tenant le pot d'une main, plonger son doigt ostensiblement dans la confiture et l'étaler sur ses tétons excités. La réaction de Juan fut immédiate. Sa bite se mit au garde-à-vous et il rejoignit sa maitresse. Langoureusement, il suça son doigt, puis il s'installa dans le lit à ses cotés. Il prit son temps pour admirer son corps nu, avant de débarrasser son premier téton de la confiture. Du bout de sa langue, il lapa la gelée sucrée, puis élargissant la surface de contacte de sa langue, il lui fit faire de grands cercles autour de l'aréole rendue rugueuse par l'excitation. Pendant ce temps sa main courait sur la peau du ventre de Anne, s'aventurant sur son pubis entièrement rasé et entre les lèvres de son con. Juan se dressa sur son coude pour atteindre le jumeau, qui subit le même traitement, alors que sa main s'aventurait plus profondément entre les cuisses de son amante. Anne, ondulait sous les caresses de Juan, ne sachant plus que faire, lui tendre ses seins ou ouvrir ses cuisses? Elle ferma les yeux en poussant de grands soupirs d'aise en  écartant les cuisses, pour que la main de Juan ne soit pas empêchée. Deux doigts dans le vagin et son pouce sur son clitoris, Juan accéléra le mouvement. Ses doigts coulissaient librement dans sa chatte idéalement lubrifiée par sa mouille. Soudain Juan rejeta la couette pour la découvrir. Dans un saut de carpe, il se mit à genoux dans le lit et enfouit sa tête entre les cuisses d'Anne pour un rapide cunnilingus, avant de se redresser et de la pénétrer d'un mouvement habile du bassin. Il la plaqua  sur le matelas, pesant de tout son poids sur ses poignets qu'il emprisonna de ses mains et commença sa danse sensuelle. Sur le visage d'Anne, il vit qu'elle avait apprécié sa manoeuvre un peu brutale. A demi excitée et à demi amusée que les rôles soient inversés, elle jouait le jeu, tandis qu'il profitait une nouvelle fois de sa poitrine offerte. De sa bouche avide, il happait un mamelon, qu'il embrassait, léchait, suçait, mordait, tirait, jusqu'à ce que les soupirs d'Anne ne se transforment en plaintes, puis il passait l'autre. Son bassin gardait le rythme et les jambes musclées d'Anne se refermaient autour de ses hanches pour le presser contre elle. Proche de l'extase Juan se redressa et libéra ses poignets. Anne en profita pour glisser une main sur son ventre et du bout des doigts, massa lentement son clitoris. Ce sont les cris de plaisir d'Anne et les contractions de son vagin sur sa verge, qui provoquèrent la jouissance de Juan. Ils s'affalèrent ensuite l'un contre l'autre reprenant une respiration normale. A plat dos tous les deux, Juan prit la main de Anne dans la sienne. Il profitait de l'instant, alors que le soleil d'automne faisait son entrée dans la maisonnette, par la petite fenêtre de la cuisine. 

-Tu es une véritable nympho, insatiable.

-Ce qui ne te déplaît pas, il me semble?

Juan se retourna pour la regarder. 

-Tu veux rire, j'adooooore.

Il l'embrassa tendrement. Anne lui sourit. Mais son regard devint soucieux.

-Qu'est-ce qu'il y a? 

-Comme je te l'ai dit......, je n'attends pas de toi que tu changes.

-Anne je t'assure que pour moi, il n'y a plus que toi.

-Mais je ne me fais pas d'illusion. Demain au travail ce ne sera plus pareil et je comprends. 

-Mais alors pour toi, ce week-end ne signifie rien?

-Ce week-end et l'autre, dans ma maison, étaient des moments les plus heureux de ma vie, parce que c'était magique et parce que tu étais là. Mais je suis lucide....

-Anne, je t'aime, tu sais?

-Ne dis pas des mots, dont tu ne connais pas la signification et qui dépassent tes pensées. Là dans l'instant, tu le penses peut-être et j'en suis flattée. Mais demain les choses seront bien différentes et je ne veux pas que tu t'en veuilles. Moi je ne t'en voudrais pas, alors ne t'inquiètes pas pour moi et sois toi-même. 

Le reste de la matinée Juan rumina les paroles d'Anne. Ce qui le décevait, c'était qu'elle ne comprenne pas la sincérité de ses sentiments, mais il fallait bien le dire, il l'avait cherché. En revanche, il y avait de l'espoir. Car comme elle, Juan avait adoré leur relation dés le début. Anne était imprévisible, belle, charmante, pleine d'humour et inventive. Sa fraicheur soufflait sur sa vie, depuis que ce pari stupide l'avait contraint à la rencontrer. Depuis son coeur s'était ouvert et elle l'habitait pour toujours. Juan décida de passer à l'attaque. Alors qu'ils finissaient de remettre le chalet en ordre en vue de leur départ, il la prit par les mains.

-Ok tu ne veux pas me changer, mais moi j'ai envie de changer pour toi. Et toi auras-tu la force de changer pour moi?

-Ma vie me va très bien comme elle est.

-Que tu me mentes à moi, passe encore, mais là tu te ment à toi-même. Le week-end loin des gens que tu connais tu es différentes. Et c'est de cette Anne là dont je suis tombé amoureux.

-Et alors?

-Alors? Si tu es si heureuse, pourquoi ne te montres-tu pas sous ce jour au bureau?

-Parce que....

-Oui, à cause des "chiens comme moi", je sais. Je ne dis pas que tu devrais être aussi, sexy que maintenant, mais une Anne entre les deux pourrait te redonner confiance en toi. Il me semble qu'un peu plus de "Mante" au boulot ne ferait pas de mal à ceux qui vont trop loin et que tu pourrais gagner leur respect.

-Moi je suis prêt à défendre ma copine devant le monde entier. Et toi tu es prête à quoi, pour ton mec.

Les larmes aux yeux Anne serra les dents:

-Ne me fais pas ça?

-Te faire quoi?

-Me laisser espérer, que tout ça, là, puisse durer.          

-Et pourtant, c'est exactement ce que je te propose. A moins que tu ne partages pas......

Elle ne répondit pas. Elle mit sa veste, prit son sac et alla s'assoir sur une pierre à coté de la clôture. Quand Juan la rejoignit, après avoir fermé le chalet, elle se leva et il marchèrent jusqu'à la voiture en silence. Quand Anne arrêta sa voiture en bas de l'immeuble de Juan, elle s'adressa à lui sans le regarder.

-Laisses-moi du temps pour y réfléchir. Et ne fais rien de stupide d'ici là.

Evidemment elle parlait du travail. Juan descendit  de la voiture et regarda la petite Golf s'éloigner.                     

Donjuan contre peau d'AnneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant