CHAPITRE 2: Un piège

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AMINA

La nuit avait enveloppé Los Angeles, et l'air en était presque oppressant. Je resserrais les gants en cuir sur mes mains, mes doigts tremblent légèrement, mais ce n'est pas de la peur. Plutôt l'excitation du contrôle. Et oui, je suis encore en mission, pour changer... L'entrepôt abandonné, avec ses fenêtres brisées et ses murs délabrés, offre le décor parfait pour ce genre de rencontre. À mes pieds, le con attaché à la chaise n'avait pas l'air de comprendre à qui il avait affaire.

—Tu sais pourquoi t'es là ? Je demandai, ma voix calme, presque désintéressée.

Ses yeux bleus lançaient des éclairs de colère, il tentait de se débattre, comme si cela pouvait changer quelque chose. J'esquissais un sourire en coin, ce genre de réaction était toujours prévisible.

— Va te faire foutre. Il cracha, et son crachat se perdit à quelques centimètres de mes talons.

Je soupirai, me penchai légèrement en avant, et posai ma main sur sa joue d'un geste presque affectueux.

— Dommage. J'aurais pu te laisser partir si tu m'avais dit ce que je voulais savoir. J'ai vraiment pas envie d'abîmer ce jolie visage. Mon ton restait doux, mais mes doigts se crispèrent sur sa mâchoire.

J'avais appris que parfois, la menace subtile était plus efficace que n'importe quel coup.

Je tire une chaise et m'assis en face de lui, croisant les jambes.

— On va recommencer. Je suis prête à être patiente, quel faveur je te fais ! Mais crois-moi, ta soirée ne s'améliorera pas si tu continues de jouer au dur.

— Quoi, ton père est trop occupé alors il m'envoie son petit soldat ?

— Je trouve ta langue bien pendue pour quelqu'un qui est attaché en face de la fille d'Andres Arias. Tourne sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler avec moi, je pourrai te tuer toi et ta famille sans n'éprouver aucun remords.

Il s'obstina à garder le silence.

— Bien.

J'attrape mon arme et tire une fois sur sa cuisse droite. Il ne dit toujours rien. J'appuie avec mon talon sur sa blessure. Il souffre mais ne parle toujours pas, alors je sors ma dernière carte.

— Très bien, si t'insiste.

Je prend mon téléphone et compose le numéro que j'ai réussi à obtenir, celui de sa femme. J'appelle et active le haut parleur.

— Allo, qui est-ce ? Demanda la voix aigu de sa femme.

— Bonjour, vous êtes bien Lidia Vietto ? Demande-je

— Oui, à qui ai-je l'honneur ?

Le débile en face de moi me fixe, ses yeux grand ouvert me supplie de raccrocher.

Je raccroche avant de m'adresser à l'homme.

— Tu lui dit que tu es monté à l'hôtel avec une jeune femme de vingt ans où je m'en charge ? Beurk, c'est répugnant elle ne te pardonnera jamais. Dis-je en rigolant.

Bon, la jeune femme de vingt ans c'est moi et oui, je n'en suis pas fière. Mais dans ce monde, il faut être prêt à tout pour survivre.

— Mais, on n'a rien fait ! Hurle l'homme face à moi.

— Oui mais ça, elle ne le sait pas. Tu penses qu'elle croira qui, la jeune femme avec des photos ou son trompeur de mari sans aucune preuves ?

— Pardon, c'est bon, je te dirai tout ce que tu veux savoir. Pitié ne dit rien à ma femme, elle attend mon bébé !

AMINAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant