End to Start- 끝내고 다시 시작

40

Je sors de la maison en claquant la porte derrière moi, le cœur battant encore de colère et de douleur.

L’air frais de la nuit me frappe le visage, mais il n’apaise pas les flammes qui brûlent en moi. Je ne sais pas où aller. Je ne veux pas rester dehors, mais je ne peux pas retourner dans cette maison. Pas avec lui là-bas. Pas après ce qui vient de se passer.

Je marche, sans but précis, juste pour m’éloigner. Mon téléphone vibre dans ma poche, mais je l’ignore. Je sais que ce n’est pas Mark. Il a arrêté de m’appeler après que ma mère lui ait dit de ne plus me contacterpendant un moment.

À cette pensée, une vague de tristesse s’ajoute à la colère, et je me sens encore plus perdu. Pourquoi tout le monde s’acharne-t-il sur moi ? Ma mère, mon père, même Taeyon.

Est-ce que je suis vraiment si insupportable ? Si détestable ? Est-ce vraiment si compliqué...

Je continue à marcher, les rues devenant de plus en plus désertes à mesure que je m’enfonce dans la ville. Le silence est lourd autour de moi, mais dans ma tête, c’est le chaos. Je repense aux paroles de mon père, à sa violence, à cette main qui m’a tiré les cheveux.

Je ne peux pas m’enlever cette image de l’esprit. Ce n’est pas la première fois qu’il s’en prend à moi, mais à chaque fois, c’est comme si c’était pire. Et il ose me demander de lui pardonner ? De vivre comme si de rien n’était ? Non, c’est impossible.

Je finis par m’arrêter dans un parc. Il est presque vide, à part un couple assis sur un banc, chuchotant entre eux. Je m’assois sur un autre banc, plus loin, et je laisse mon corps s’effondrer sous le poids de la fatigue. Mes pensées sont toujours aussi lourdes, mais au moins ici, je suis seul. Je ferme les yeux un instant, essayant de me calmer, d’échapper à cette spirale de colère et de douleur qui m’étouffe.

Soudain, une vibration sur ma cuisse. Cette fois, je prends mon téléphone. C’est un message. Pas de ma mère, ni de mon père, ni même de mes freres et soeur.

C’est Mark.

Mon cœur rate un battement.

« Tu es où ? Ton petit frère m'a envoyé un message pour me dire que tu n'étais pas à la maison. Tu vas bien ? Je suis inquiet. »

Je reste figé un moment, le pouce suspendu au-dessus de l’écran.

Seojun l'avait contacté.. ? Pourquoi avoir fait ça..

Je soupire et je regarde l'écran.

Une partie de moi a envie de tout lui déballer, de lui dire à quel point ça va mal, à quel point j’ai besoin de lui.

Mais l’autre partie... celle qui a été brisée par tout ce qui s’est passé, celle qui porte encore la douleur de toutes les disputes, ne sait plus comment répondre.

Est-ce que j’ai le droit de le mêler à tout ça encore une fois ?

Est-ce que je veux qu’il voie à quel point je suis faible, à quel point ma vie est un désastre ?

Je finis par taper quelques mots, les mains tremblantes.

« Je suis dehors. Ça va, ne t’inquiète pas. »

C’est un mensonge, et je sais qu’il le verra tout de suite. Mais je n’ai pas la force d’en dire plus.

Je regarde autour de moi, essayant de retrouver un peu de calme. Mais même ici, loin de la maison, les souvenirs de cette soirée me poursuivent. J’entends encore la voix de mon père, ses menaces, ses accusations. Je ressens encore sa main dans mes cheveux. Mon corps est ici, dans ce parc, mais mon esprit est resté là-bas, piégé dans ce cauchemar familial dont je ne sais pas comment sortir.

Je sens mes larmes refaire leurs apparition..

Quelques minutes plus tard, mon téléphone vibre de nouveau. Un autre message de Mark.

« Je viens te chercher. Dis-moi où tu es. »

Je le relis plusieurs fois, incapable de prendre une décision. J’ai besoin de quelqu’un, c’est évident. Mais est-ce que je peux vraiment lui demander de venir ?

Mark a beau être mon copain...je n'en peux plis dans le mettez dans toutes ses merdes...j'en peux plus..

Mais après un moment d’hésitation, je tape mon emplacement et lui envoie. Je sais que c'est égoïste de ma part...

Je m’enfonce un peu plus sur le banc, fixant l’obscurité devant moi. La nuit semble sans fin, tout comme mes pensées. Je soupire et j'essuie les quelqu’un larmes qui s'échappent de mes yeux.