DANS MA MEMOIRE

Chapitre 1

(7 ans plus tard)

Je suis à la tête d'une entreprise d'évènementiel, qui se situe « aux manèges » à Versailles. J'ai monté cette société avec mon ami Josh il y a 2 ans après l'obtention de mon diplôme.

Aussi loin que je me souvienne, Joshua, m'a accompagné. Nous étions ensemble à l'école primaire et étions tous deux introvertis, timides, et nos parents étaient complètement absents. Alors, notre amitié a été naturelle et nous veillions l'un sur l'autre. Très vite, Josh est devenu ma famille, mon repère.

Quand j'ai eu un accident de voiture assez violent, Josh m'a soutenu; il était près de moi tous les jours. Il m'a encouragé pendant mon rétablissement et m'a aidé lorsque j'ai repris mes études.

Cet accident m'a causé un traumatisme crânien, une amnésie rétrograde massive, plusieurs contusions, une fracture de la hanche, du bras, et surtout six mois de coma, puis six de rééducation.

Les médecins qui m'ont suivi m'ont appris que je n'avais aucune lésion cérébrale, mais que la perte de mémoire provient du choc. Celle-ci aurait dû être temporaire, or, cela fait sept ans que je n'ai aucun souvenir de mes deux dernières années de lycée.

Je jette un coup d'œil à l'heure sur mon téléphone. Je chasse vite mes tristes pensées de mon esprit, puis je monte dans ma voiture pour ne pas être en retard à mon entretien. J'ai rendez-vous ce matin, pour un contrat qui concerne l'organisation d'un gala de charité pour une association.

Josh et moi espérons vraiment signer, car l'évènement sera couvert par la presse locale et cela nous permettra de nous faire connaitre davantage.

Lorsque j'arrive devant l'immeuble de « AVENIR », l'association en question, je suis assez étonnée par l'architecture qui ressemble à un domaine de maitre, c'est magnifique.

La demeure principale date probablement du dix-neuvième siècle.
De part et d'autre, deux grosses maisons l'encadrent qui ont l'air plus récentes, mais calque le style de la bâtisse centrale.
Le décor a tout de même une apparence harmonieuse.

Je m'avance dans l'allée gravillonnée qui, de chaque côté, est parsemée de jolies fleurs de toutes les couleurs. J'arrive enfin devant une imposante porte en bois sculptée où un homme d'une cinquantaine d'années à l'allure athlétique et de taille moyenne s'approche, un large sourire aux lèvres.

— Mademoiselle Osborne, comme je suis heureux de faire enfin votre connaissance. Venez, je vous en prie.

Lorsque j'entre dans la demeure, j'en ai le souffle coupé, le vestibule est simple, mais sophistiqué, le sol parait être en marbre et un grand escalier en noyer nous accueille. De part et d'autre du hall se trouvent des portes en bois dont l'encadrement est sculpté en de splendides petites roses.

— Bonjour, monsieur Weills, je suis également ravi de vous rencontrer. Votre maison est magnifique. Je m'adresse à lui en admirant les détails de la décoration de l'entrée.

— Cette demeure appartenait à mon grand-père, il me l'a léguée à sa mort, et j'ai entrepris d'ajouter des extensions pour l'exercice de notre association. Suivez-moi, je vais vous présenter les lieux ainsi que nos activités, il me semble que c'est important que vous compreniez l'ambiance et le fonctionnement de notre organisation.

J'accompagne monsieur Weills à travers la maison où il m'explique l'histoire de sa famille.

Il est issu d'un foyer aisé propriétaire de plusieurs vignes en Alsace. Ses parents étaient philanthropes, participaient à nombre d'associations et venaient en aide aux plus démunis. Il a grandi avec comme principale philosophie qu'il avait la chance de ne manquer de rien et qu'il pouvait en faire profiter ceux qui en ont besoin. Dans cet esprit, il a eu envie de perpétuer ce qui est devenu une tradition familiale en créant cet endroit.