Chapitre 5

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Cette nuit-là a été agitée ; elle a été faite de rêves qui n'avaient aucun sens. Je me souviens seulement de deux rêves qui l'ont marquée. Dans le premier, je courais sans m'arrêter, comme si j'essayais d'échapper à quelque chose. Dans le second je revivais une partie de mon accident, celui-là était récurant pendant ma convalescence. Je suis dans ma voiture côté passager, et je vois deux lumières éblouissantes arrivées vers moi, mais avant l'impact j'entends une voix, que je ne distingue pas. Après ça, Je me suis réveillée en sursaut.

Je suis arrivée en avance au bureau, ce week-end a lieu un vernissage que nous avons organisé, je dois voir le propriétaire de la galerie ce midi pour lui expliquer le dérouler de la soirée.

Nous avons engagé des intérimaires pour l'installation de la déco, nous devrons être à la galerie dès le samedi matin. Je repasse en boucle l'organisation, vérifie ma Check liste.

Josh arrive dans la matinée, et lorsqu'il m'aperçoit, il sait d'office que j'ai passé une mauvaise nuit.

— Aller ma puce raconte.

Je lui raconte mes rêves. Il fronce les sourcils.

— Je pense que, ces derniers temps, tu cogites beaucoup sur ton accident sur ta mémoire. Peut-être as-tu besoin de repos ? me demande-t-il inquiet.

— Du repos ? Si je fais des cauchemars, ça ne me sera pas utile. Et puis on a le vernissage samedi, impossible de se reposer.

— OK, madame ronchon, mais essaye de te détendre au moins. Bref je me suis renseigné pour le stagiaire.

Je lève des sourcils interrogateurs et invite mon ami à poursuivre.

— Il faut que la personne qui a sa tutelle soit d'accord avec ce stage, ensuite c'est l'établissement qui le scolarise qui doit nous envoyer une convention de stage qui fera office de contrat. La durée du stage devra être mentionnée ainsi que les horaires. De notre côté on doit souscrire à une assurance, et faire une déclaration dans nos registres des employés. Il y a toute une réglementation autour de l'accueil d'un stagiaire qu'il faut qu'on lise, notamment sur la durée du stage et de travail journalier. Me lance mon ami, non pas peu fier de son petit effet.

— Je suis bouche bée, je pensais que tu ne t'en occuperais pas. Merci mon chou ! Je m'approche de mon ami et lui fais un bisou sur la joue.

— Tu penses qu'un bisou sera suffisant ? Tu me dois une soirée tu as oublié ?

Je rigole, et lui fais oui de la tête.

— Comment as-tu appris tout ça ? Google ? je lui demande en retournant à mon bureau.

— Non. Mon ami me fait un grand sourire. C'est le petit Paul du Starbuck. Il est étudiant en droit et se spécialise en droit du travail, du coup j'en ai profité pour lui poser la question.

— Le petit Paul, hein ? Et comment en es-tu venu à cette conversation ? Je tourne ma chaise vers mon ami, croise les jambes et lui lance un sourire malicieux.

— Eh bien vu qu'hier soir tu m'as faussé compagnie, j'ai croisé Paul qui sortait de son café et je lui ai proposé de dîner avec moi. me dit-il fier de lui.

— Eh bien, moi qui croyais que ses sourires m'étaient destinés. Me voilà pleine de désillusions, je passe ma main sur mon visage de façon théâtral, comme pour exprimer une déception extrême. Bon alors, raconte-moi tout!

— Paul a 24 ans, il étudie le droit du travail et espère devenir avocat. Ça fait un moment qu'il essaye de m'aborder, mais il croyait qu'on était en couple. Me dit Josh en rigolant.

DANS MA MEMOIREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant