DANS MA MEMOIRE

Chapitre 18

« Je suis au volant de ma voiture, je pleure à gros sanglot. Je regarde mon téléphone, puis j'entends une voix, mon regard est brouillé par les larmes et je ne vois rien. Puis d'un coup une lumière éblouissante...... je ferme les yeux... »

Aaaaahhhhh !! Je hurle et saute presque dans mon lit. Mon cœur bat la chamade, ma respiration est saccadée et mes joues sont remplies de larmes. Je peine à respirer.

Josh arrive en courant.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? Mon Dieu, tout va bien ? Il s'assoit au bord de mon lit.

Je mets ma main sur mon cœur, et m'oblige à avoir une respiration régulière. Lorsque je récupère mon calme, je lève mes yeux vers Josh, il a l'air paniqué.

— Je vais bien, c'est juste un cauchemar... je... cette fois c'était bien plus réel c'est tout.

— Tu veux en parler ?

Je secoue la tête, et invite mon ami à dormir près de moi. Il s'installe près de moi et me caresse le bras. Je finis par me rendormir, mais mon sommeil a été très agité. De nouveau le rêve avec l'ombre, et d'autres qui n'ont aucun sens. Josh m'a dit que j'ai énormément bougé durant la nuit.

Nous nous installons pour prendre un café, je dois dire que je suis préoccupée, ce qui n'échappe pas à mon ami.

— À quoi tu penses ? Me demande t'il en faisant tourner sa cuillère dans son café.

— Aux représailles. Je me demande ce qu'ils vont faire. Je termine ma phrase en prenant une gorgée de mon café. Le liquide chaud me fait du bien.

— À mon avis, rien. Que veut-il qu'ils fassent ? Nous ne sommes plus au moyen âge.

— Je pense au prêt que mon père nous a octroyé pour l'agence, Josh. Quels recours a-t-il ?

— Tu veux dire un genre de chantage, Emma voyons, tout a été géré par avocat interposé, à mon avis, même là il n'a aucun recours. Je pense que tu t'inquiètes pour rien.

— Est-ce qu'ils pourraient atteindre Liam, ou son boulot ? Là je deviens carrément paranoïaque.

— Mais qu'est-ce que tu veux qu'ils fassent à l'association ? Sérieux, ce monsieur Weills a le bras probablement plus long que ton père. Arrête de stresser tu veux. Et puis, franchement tu pourrais rendre public le chantage et ça mettrait à mal la réputation de tes parents. Ils te croient instable, ils ne joueront pas à ça. Crois-moi.

Mon ami me rassure un peu. C'est vrai qu'on n'est pas dans un roman, ou un film. Je devrais laisser couler. Je soupire.

— Dis-moi, me dit Josh, tes rêves sont intenses, je ne pensais pas que c'était à ce point. Avant tes cauchemars ne te faisaient pas crier en pleine nuit.

— Celui-là l'était particulièrement. J'ai rêvé de l'accident, et ça paraissait tellement réel, au point que j'ai senti l'impact. C'était affreux.

Josh porte sa main à sa bouche

— Mon D.ieu. Tu veux en parler ?

— Non, je ne préfère pas. J'ai besoin de me changer les idées. Tu crois qu'on pourrait aller au cinéma ?

— Oui, sans problème, attends, je regarde les horaires de séance. Me dit-il en prenant son téléphone.

Nous nous sommes mis d'accord pour une comédie romantique, la séance a lieu en début d'après-midi, du coup, nous mangerons un morceau avant.

J'ai passé un bon moment avec Josh, je n'ai pas eu beaucoup de nouvelle de Liam aujourd'hui. Il est déjà 19 h et je ne sais pas s'il passe ce soir ou non. Je me décide donc à lui envoyer un texto. Il me répond qu'il viendra dès qu'il aura raccompagné les jeunes, et rangé le matériel.