Chapitre 9

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Liam sonne, je lui ouvre et lui indique l'étage. Je suis un peu nerveuse comme toujours, et puis je le reçois chez moi.

Je l'invite à entrer, c'est drôle, on dirait qu'il a les mêmes vêtements, mais de différentes couleurs, aujourd'hui c'est t-shirt gris, jean bleu ciel et son perfecto. Je souris malgré moi en le voyant.

— Salut. Je lui dis doucement, parce que, malgré tout, je reste un peu gênée de ce qu'il provoque chez moi.   Il se penche et me fait un bisou sur la joue, ce qui me surprend.

— Ça va ? Me demande-t-il, lui, par contre, a l'air hyper décontracté.

— Oui, ça va, j'ai juste mal à la tête. J'ai pris du Doliprane, j'espère que ça passera. Je lui dis en le conduisant dans la cuisine.

Liam me tend le sachet avec notre repas, que je prends pour le réchauffer au micro-ondes.

— Alors, comme ça, tu m'ignores toute la semaine, puis tu finis par me proposer à manger. Je lui demande dans un demi-sourire, en lançant le micro-ondes.

— Comment ça, je t'ignore ? Liam me sourit et me regarde d'une drôle de manière, ce qui me trouble, alors je me retourne à nouveau et observe notre repas qui tourne.

— Parfaitement, mis à part pour parler de Charly, bien sûr. Mon ton est plus assuré que je ne le pensais. Je me tourne vers lui et m'appuie sur la table.

— Je me suis conduit en professionnel dans l'enceinte de ton agence, n'oublie pas je suis ton client. Et il appuie le dernier mot en me faisant un clin d'œil, ce qui me fait rire.

— Alors c'est ça ? Et pourquoi m'as-tu invité ce soir dans ce cas ?  Mon ton est légèrement provocateur.

— J'avais envie de te voir. Me dit-il en me regardant droit dans les yeux, son ton se veut désinvolte, mais son regard intense en dit long... je rougis, et mon cœur rate un battement.

— Et puis, j'ai pensé que peut-être, tu aurais envie qu'on te change les idées après ton rendez-vous. Me dit-il doucement.

Je place le bol de soupe devant Liam, et m'assois devant le mien.

— Alors, comment ça s'est passé ? me demande-t-il en prenant une cuillère de soupe.

— Je ne sais pas trop, ça m'a vidée, et je n'ai parlé que de mon enfance et adolescence, nous ne sommes pas encore rentrées dans le vif du sujet. Et depuis j'ai mal à la tête...

— C'est normal, tu dois quand même faire des efforts de mémoire, ça fatigue. Me dit-il compatissant.

Je n'ai pas très envie de m'attarder sur le sujet, alors je le complimente sur le choix de la soupe, et il me sourit. Puis nous discutons de la voiture qu'il rénove, et d'autres sujets. Mon mal de crâne s'est de plus en plus installé, et je n'arrive plus à tenir la conversation.

— Je suis désolée, mais j'ai vraiment mal à la tête. Est-ce que ça t'ennuie qu'on se pose sur le canapé ? Je joins le geste à la parole et m'assois dans mon canapé.

— Tu sais quoi, je pense que j'ai déjà trop abusé de ton temps, je vais y aller. Me dit-il en prenant sa veste.

Mais je n'ai pas envie qu'il parte, alors je sors d'un coup.

— Reste s'il te plaît... mon ton est un peu suppliant, mais je m'en fiche. Je me sens bien quand il est là et je ne veux pas qu'il s'en aille.

Son regard se fait plus sombre, et il me sourit d'une drôle de façon, en contrejour avec cette expression il est magnifique, mon cœur bat plus vite et j'ai envie qu'il se pose près de moi.

DANS MA MEMOIREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant