Chapitre 25: retrouver la lumiere

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————MASON————

L'air de Manhattan était frais, chargé d'une énergie que je n'avais pas ressentie depuis longtemps. Tandis que nous marchions côte à côte, la main de Bella serrée dans la mienne, je me demandais comment j'avais pu penser à la quitter. J'avais essayé de la protéger en m'éloignant, mais à cet instant, en la voyant sourire malgré le poids de mes erreurs, je réalisais à quel point j'avais été aveugle.

Le soleil déclinait, baignant la ville d'une lumière dorée. Les bruits, les rires, le murmure de la foule, formaient un fond sonore apaisant, comme si Manhattan voulait adoucir la tension qui subsistait en moi. À chaque pas, j'essayais de chasser mes doutes, mes peurs, mais elles restaient là, accrochées comme des ombres. Pourtant, la présence de Bella me donnait un courage inattendu, une force que je n'avais plus ressentie depuis des mois.

Elle m'entraîna dans un petit café où l'odeur du café et des croissants me rappelaient des souvenirs d'autres temps, d'autres sourires. En la voyant, là, avec cette lueur d'espoir dans les yeux, je me fis une promesse. Il fallait que j'essaye, pour elle. Ne pas fuir, ne plus la fuir.

Je pris une grande inspiration et brisai le silence.

— Bella, je... je suis désolé de t'avoir entraînée là-dedans, lâchai-je enfin. Il y a des jours où j'ai l'impression de porter un poids énorme, et je ne veux pas que tu le portes avec moi. Tu mérites bien mieux.

Elle plongea son regard dans le mien avec une douceur qui perçait toutes mes défenses.

— Mason, dit-elle, nous avons traversé des épreuves ensemble, et je ne veux pas que tu penses que c'est un fardeau pour moi. Ce que je veux, c'est être là pour toi, avec toi. Peu importe ce qui arrive.

Ses mots résonnèrent en moi, apportant une chaleur que je n'avais plus sentie depuis longtemps. Une part de moi avait encore peur de la décevoir, de faire une erreur qui nous ferait souffrir tous les deux. Mais en cet instant, assis face à elle, je sentis quelque chose se fissurer en moi. Peut-être que la peur pouvait être une force aussi, celle qui nous poussait à avancer.

Je lui souris doucement, laissant mes sentiments s'exprimer malgré moi.

— J'ai envie d'essayer, Bella, murmurai-je. Je veux être cet homme dont tu n'as pas à douter, celui qui mérite de marcher à tes côtés. Mais... j'ai besoin de toi, pour me rappeler que je ne suis pas seul.

Elle serra ma main, et ce geste simple fit grandir cette connexion profonde et sincère entre nous, me donnant la certitude que je pouvais me relever, un pas après l'autre.

— Je serai là, Mason, murmura-t-elle. Quoi qu'il arrive, je serai là.

Ensemble, nous quittons le café pour marcher dans les rues de Manhattan, décidés à affronter la tempête. Et pour la première fois depuis longtemps, je sentis une lueur de paix poindre en moi, comme un début de guérison.

Nous avons continué à marcher, plongés dans cette complicité silencieuse qui n'avait pas besoin de mots. Le bruit de la ville autour de nous semblait s'évanouir, et je ne voyais plus que Bella. J'essayais de garder ce moment ancré en moi, comme une ancre face à l'incertitude qui menaçait de me faire chavirer à tout instant.

Alors que nous approchions de Central Park, Bella ralentit le pas, jetant un regard pensif autour d'elle. Ce parc, où nous avions déjà tant partagé, semblait se métamorphoser dans la lumière dorée du crépuscule. Elle me guida vers un banc isolé, à l'abri des regards. Elle s'assit en premier, et je l'imitai, les yeux rivés sur l'étendue d'eau tranquille devant nous. Le silence entre nous était lourd de ce que je voulais dire, mais j'ignorais comment commencer.

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