Chpitre 26:Une nouvelle lueur

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——BELLA——-

La nuit était tombée sur Manhattan, enveloppant la ville d'une lueur argentée et mystérieuse. Mais à cet instant précis, à côté de Mason, dans le silence d'un monde qui semblait s'éteindre autour de nous, je n'avais jamais ressenti une telle intensité. L'air était frais, presque glacial, mais la chaleur de sa main dans la mienne me suffisait. J'avais l'impression que, malgré toutes les épreuves que nous avions traversées, nous étions enfin au bon endroit, au bon moment.

Je jetai un coup d'œil à Mason. Il marchait à mes côtés, son regard parfois perdu dans le lointain, mais toujours revenu vers moi, comme si chaque instant passé ensemble était précieux. Je voulais lui dire tellement de choses. Lui dire que je croyais en nous, en cette force silencieuse qui s'était installée entre nous ces derniers temps. Mais je savais qu'il avait besoin de son espace, de ses mots, et qu'il viendrait à moi quand il serait prêt.

Nous marchions sans but précis, nos pas résonnant sur les trottoirs pavés de Manhattan. La ville semblait plus calme ce soir-là, comme si elle aussi savait que quelque chose de fondamental était en train de changer, non seulement en nous, mais dans l'air qui nous entourait.

Je me sentais légère, plus légère que je ne l'avais été depuis des mois, même si la route à venir serait loin d'être facile. Nous savions tous deux que la guérison, dans toute sa complexité, n'était pas un chemin tout tracé. Mais aujourd'hui, avec lui à mes côtés, je ressentais une confiance profonde, comme si tout ce que nous avions traversé n'était pas en vain.

Nous arrivâmes devant un petit café, une petite ruelle tranquille du quartier. Mason me regarda, un sourire presque timide sur les lèvres.

— Ça te dit de prendre un café ?

Je hochai la tête. C'était exactement ce dont j'avais envie. Nous entrâmes dans le café, et l'odeur du café fraîchement moulu et des pâtisseries chaudes me rappela de bons souvenirs. Je savais qu'ici, rien ne pouvait nous atteindre, rien ne pourrait briser l'instant que nous partagions.

Nous nous installâmes à une petite table près de la fenêtre, observant les passants qui se hâtaient, absorbés par leurs vies, leurs préoccupations. Mais moi, ici, avec Mason, je n'avais envie de rien d'autre que de cet instant suspendu.

Je le regardai dans les yeux, son regard intense toujours aussi fascinant, mais cette fois, il semblait plus serein, plus en paix avec lui-même.

— Je suis désolée... pour tout, Mason. J'ai trop attendu. Trop hésité. Je n'ai pas toujours su ce qu'il fallait faire, mais je sais aujourd'hui que je suis prête à tout affronter avec toi.

Il me répondit avec une douceur que je n'avais pas vue depuis si longtemps.

— Bella, tu n'as rien à te reprocher. Ce n'est pas toi qui m'as éloigné, c'est moi. Mais tout ça fait partie de notre histoire. Et tu as raison... nous devons tout affronter ensemble maintenant.

Un silence paisible s'installa entre nous, mais ce n'était pas un silence lourd. C'était celui de deux âmes qui se comprenaient sans avoir besoin de mots supplémentaires. Je me permis un sourire, espérant qu'il puisse voir dans mes yeux la promesse que je lui faisais.

— Tu sais, Mason, je crois que nous avons tous les deux appris quelque chose de précieux ces derniers mois. C'est peut-être étrange à dire, mais... malgré toutes les souffrances, je ne regrette rien. Parce qu'aujourd'hui, je vois enfin ce que ça signifie réellement, vivre ensemble, sans crainte de l'avenir, sans se laisser engloutir par les erreurs passées.

Il hocha la tête, un léger sourire se dessina sur ses lèvres. J'avais l'impression qu'il avait tellement souffert de son propre poids qu'il avait du mal à voir ce que moi je voyais. Mais ce soir-là, il semblait enfin commencer à le comprendre. Et cela, en soi, était un miracle.

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