Chapitre 27

331 21 3
                                    

Hello ! Voila le chapitre 27, on approche tout doucement vers la fin du tome 1 :) Bonne lecture !

Point de vue de Valentino

Puis, sans un mot de plus, je tourne les talons et m'élance en courant, le cœur battant. Je file dans le couloir, reprenant le chemin que j'ai parcouru quelques instants plus tôt, mais elle reste introuvable. Mes pas résonnent dans le bâtiment, se mêlant aux rires, aux discussions et aux portes qui claquent.

Les couloirs, désormais pleins à craquer d'élèves revenant en classe, ralentissent ma progression. Des enfants et des adolescents se bousculent, certains me jettent des regards intrigués tandis que je les contourne, le regard fixé devant moi, fouillant chaque recoin.

Je m'arrête un instant, le souffle court, écoutant et scrutant l'endroit pour capter un indice, un mouvement, quelque chose. Je laisse échapper un soupir agacé, frémissant d'impatience. Mes yeux parcourent la foule, sondent chaque visage, chaque silhouette... mais rien. Pas le moindre signe d'elle.

L'air lourd, chargé des odeurs de déodorant et de papiers, me semble presque étouffant, et l'impatience laisse place à une frustration croissante. Malgré mes efforts, l'horizon reste vide de toute trace d'elle.

Je passe mon après-midi entier à la chercher, sillonnant chaque couloir, chaque recoin de l'établissement scolaire. Une fois, deux fois, trois fois... mais elle reste insaisissable. Le temps passe, et avec lui ma patience s'érode. Je finis par décider de vérifier dans sa classe, là où elle avait cours pour la dernière fois aujourd'hui. C'est un cours de biologie, d'ailleurs l'un des seuls qu'elle semble apprécier.

Je m'approche de la salle, mes pas résonnant légèrement dans le couloir désert. À chaque pas, une part de moi espère, presque inconsciemment, qu'elle sera là, assise à sa place habituelle. J'inspire profondément, puis pousse la porte qui s'ouvre sans un bruit. Dès que je franchis le seuil, tous les regards se tournent vers moi, et comme un seul homme, chaque élève se lève en silence, l'air grave, le regard respectueux. L'enseignant suspend sa leçon, son discours coupé net. Le silence se fait dans la pièce, une tension subtile flottant dans l'air, comme si chacun retenait son souffle.

Je balaie la salle du regard, mes yeux glissant de visage en visage, chacun d'eux baissant les yeux sous mon regard insistant. Mais très vite, une sensation de vide m'envahit, comme une vague glaciale. Il me suffit d'un coup d'œil rapide pour comprendre : elle n'est pas là. Pas de Valentina. Pas l'ombre d'un regard rebelle ou d'un sourire dissimulant un défi. Rien qu'un espace vide à l'endroit où elle aurait dû être assise.

La réalité s'installe, un pincement amer au creux de mon estomac. J'avais espéré, sans vouloir l'admettre, qu'elle serait là, que je la retrouverais, que je pourrais m'assurer de sa présence, de sa sécurité. Mais cet espoir, fragile comme un fil tendu, se brise en un instant. Mon regard s'attarde une seconde de plus sur sa chaise vide, comme si je pouvais y trouver un indice, une trace, quelque chose qui m'expliquerait son absence. Mais il n'y a rien, rien qu'un vide oppressant.

Je parcours la salle des yeux, puis m'adresse au professeur d'une voix posée, mais empreinte d'une fermeté qui trahit mon irritation.

"Je ne vois pas Mademoiselle Ferraro. Est-elle là ?"

Le professeur lève un regard légèrement nerveux avant de répondre, les mains jointes dans une posture inconfortable.

"Non, Monsieur le Directeur. Mademoiselle Ferraro est absente. Elle... elle n'a pas assisté aux cours de l'après-midi, apparemment."

La réponse tombe comme un coup de massue sur mon corps, et surtout, ne me rassure pas.

"Je vois. Merci, Monsieur Leclerc. Je vais m'en occuper personnellement."

L'internatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant