RAD ( SF, Romance )

Le refuge de Thorne : Entre rires discussion et reflexion

La forêt était dense et le sentier difficile. Rad, Kael, et Oris se retrouvaient dans un silence ponctué uniquement par le craquement des branches et le chant des oiseaux lointains. Le chemin serpentait, leur offrant un peu de répit avant de parvenir à la maison isolée de Thorne, dans les montagnes. C'était un endroit que lui seul semblait habiter, avec des technologies cachées sous une façade de vieille bâtisse.

Quand Thorne les invita à entrer, il n'eut même pas à leur dire de se détendre – la maison avait déjà une certaine aura de mystère qui ne laissait personne indifférent. Les murs de pierre étaient envahis par des plantes, et des objets du passé côtoyaient des appareils futuristes.

Oris (flottant dans tous les sens, agité par l'environnement) :
— "Oh là là... ce n'est pas possible. J'ai vu des maisons de toutes sortes, mais là... on dirait un musée. Je vais commencer à nettoyer avant que les mauvaises herbes ne prennent le contrôle."

Thorne (souriant avec une nonchalance exagérée, assis sur un canapé vieux mais élégant) :
— "Si tu veux, Oris, fais-toi plaisir. Mais tu sais, je trouve que la poussière donne du caractère à une maison."

Kael (les bras croisés, sur ses gardes, son regard sceptique scrutant la pièce) :
— "C'est carrément un endroit de collectionneur de souvenirs. Mais c'est encore plus poussiéreux qu'un vieux coffre au grenier."

Thorne (riant de bon cœur, s'étirant dans son fauteuil) :
— "Tu es d'une franchise déconcertante, Kael. Peut-être un peu trop honnête pour ton propre bien. Mais je suppose qu'une maison vieille de siècles n'est pas conçue pour les parfaits d'un monde moderne. C'est ce qui lui donne tout son charme."

Alors qu'ils se mettaient à l'aise dans le salon, Rad commença à préparer un repas, tandis que Oris se lançait dans son grand nettoyage. Thorne, quant à lui, s'approcha de Kael et commença une discussion sur un sujet qui ne laissait jamais personne indifférent.

Thorne (pensif, tout en observant un document holographique qui s'affichait devant lui) :
— "L'une des plus grandes erreurs de notre époque passée a été de ne pas anticiper l'impact qu'auraient nos actions sur l'environnement. Et regardez maintenant. Ce monde est à l'agonie. Les forêts ne sont que l'ombre de ce qu'elles étaient. Les rivières, les océans, tout ça se meurt lentement. La planète a été prise en otage par des générations d'inconscients."

Rad (faisant sauter les légumes dans la poêle, l'air sérieux, mais détendu) :
— "Et tu penses que nous avons encore le pouvoir de réparer tout ça ? Ou est-ce trop tard ?"

Thorne (se levant pour se rapprocher de la fenêtre, contemplant l'horizon) :
— "Je pense qu'il y a toujours de l'espoir. L'espoir réside dans la conscience. Mais il faut un réveil radical. Ce monde ne se régénérera pas tout seul. Il faut que l'humanité fasse face à ses erreurs, qu'elle renverse son économie, son mode de vie, pour que la nature puisse renaître."

Kael (soupirant, visiblement perturbé) :
— "Mais tu sais, ce genre de changement ne se fait pas en un claquement de doigts. Cela prendra des générations. Et les humains n'ont plus beaucoup de temps."

Thorne (avec un sourire mystérieux, une lueur dans les yeux) :
— "Le problème, Kael, c'est que beaucoup de gens croient que tout est lié à l'argent. Ils ne réalisent pas que l'économie doit changer. La planète doit être l'épicentre de tout. Si l'humanité investissait dans des technologies vertes, dans la reconstruction des écosystèmes, dans la réduction des déchets... imaginez ce que l'on pourrait accomplir. Il faut aussi utiliser des systèmes d'énergies renouvelables pour arrêter de détruire ce qui reste."

Rad (en coupant un ingrédient avec une précision remarquable, avant de se tourner vers lui) :
— "Tu parles de tout ça comme si c'était simple. Mais en vérité, le problème, c'est que l'économie actuelle repose sur des structures bien établies, ancrées profondément dans l'exploitation des ressources naturelles."

Thorne (avec un air sérieux) :
— "Et c'est là que l'on doit se concentrer. La révolution des cryptomonnaies pourrait bien changer la donne, tu sais. En repensant les échanges financiers et les structures économiques. C'est un système décentralisé. Si l'on redirige une partie de ces gains vers des initiatives écologiques, ça pourrait être une révolution."

Kael (les bras croisés, perplexe) :
— "Tu veux qu'on investisse dans des cryptomonnaies pour sauver la planète ? Tu es sérieux ?"

Thorne (avec un clin d'œil et un sourire charmeur) :
— "Pourquoi pas ? L'argent n'est qu'un moyen d'échange, après tout. Si l'on utilise bien les nouvelles technologies, on pourrait financer la reconquête de la planète. Mais tu vois, tu es encore trop pris dans l'ancien monde. Il va falloir te moderniser, Kael."

Pendant que la discussion se poursuivait, Rad se mit à cuisiner son plat japonais avec une dextérité impressionnante. Les arômes de la soupe de ramen, des légumes grillés et des épices envahirent l'espace. Les gestes de Rad étaient fluides, presque poétiques, comme si la cuisine était une danse.

Rad (ajoutant des épices avec soin) :
— "Tout ça va faire un repas délicieux. Quand les choses deviennent sombres, parfois, un plat réconfortant est ce qu'il y a de mieux."

Oris (au fond de la pièce, tenant un balai et une pelle avec une concentration folle) :
— "Et moi, je vais rendre ce lieu habitable. Franchement, c'est une catastrophe. Un bon ménage est nécessaire. Allez, tout doit être impeccable."

Ira, en l'occurrence, était restée dans un coin, fascinée par un manga japonais qu'elle avait trouvé sur une étagère. One Piece. Elle se plongea dans les pages, totalement absorbée par l'histoire, se surprenant elle-même à rire des aventures du personnage principal.

Ira (pouffant de rire, se parlant à elle-même) :
— "C'est donc ça l'humour humain... fascinant. Cette histoire est incroyable."

Kael (en soupirant en observant la scène) :
— "J'imagine que c'est tout ce que vous avez trouvé à faire ici ?"

Thorne (en rigolant) :
— "Tout le monde a ses petites passions. Ira a choisi de se perdre dans un manga, et toi, tu préfères trouver des excuses pour ne pas investir. Moi, je préfère aider à sauver ce monde. Et peut-être séduire quelques belles âmes en chemin."