Chapitre 14

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Elle posa une main sur son torse et l'arrêta. Stupéfait, Leon n'insista pas mais son cœur se serrait au fur et à mesure qu'elle l'éloignait de lui. Il avait complètement oublié qu'ils s'étaient disputés et qu'elle l'avait demandé de la laisser tranquille. Mais alors pourquoi était-elle venue ? Pourquoi s'inquiétait-elle pour lui, si elle ne prétendait pas l'aimer ? Si elle prétendait ne jamais vouloir le revoir, alors pour quel raison était-elle ici à le soigner ? Et pourtant, quand il osa relevé les yeux vers elle, il ne vit qu'une lueur de tristesse éclairé ses yeux.




- Qu'est ce que tu fais ? demanda Vilu d'une voix enrouée.

- Je...

- Je croyais que j'ai été clair, je ne veux pas que tu m'approches.





Leon savait qu'il était injuste avec elle, mais elle ne comprenait pas que tout ce qu'il voulait faire c'était la protéger ! Elle avait raison de s'obstiner à vouloir la vérité, car comme pour lui et comme pour elle, il ne supportait pas l'idée d'être loin de sa femme. Autrement, il lui aurait dit la vérité depuis bien longtemps, mais Violetta n'était pas patiente, et c'était bien là son défaut !





- Alors, pourquoi est tu venu ici ? interrogea t-il le visage renfrogné.

- Je t'ai aperçut mal en point, alors je suis venu t'aidé ! répondit-elle indigné.

- Tu m'espionnais ?! cria t-il à sa femme.

- Non ! Je m'inquiétais pour toi ! Hurla t-elle en larmes. De toute façon, on ne peux pas parler avec toi !

- Violetta attends !





Elle avait déjà longé le couloir et il la rattrapa par le poignet, mais celle-ci lui retira violemment et claqua la porte. Leon s'écroula doucement au sol, en se prenant la tête dans les mains. Quel idiot ! Pensa t-il. Pourquoi avait-il réagit comme ça avec sa femme, alors que malgré leur dispute, elle venait gentiment le soigner ? Cela suffit ! grogna t-il. Il irait voir cette blonde et réglera l'affaire une bonne fois pour toute ! Cette garce ne faisait qu'empiété sa vie de couple ! Et lui qui se laissait mener par le bout du nez, non cela ne marchera plus comme ça ! se décida t-il.









Quel culot ! Mais quel culot, avait son mari ! Elle n'arrivait pas à y croire ! Elle qui se faisait du soucis pour lui, et lui qui osait lui demander s'il espionnait. En même temps... Se déguiser en Roxy, ne serait pas un peu de comploter contre lui ? Elle était tellement sur les nerfs, qu'elle n'eut même pas envie de réfléchir à la question. La manière dont il l'avait traité était inacceptable. Elle se dirigea vers la voiture, ouvrit la portière et la claqua violemment en se rasseyant sur son siège. Francesca lui lança un regard noir en mettant sa ceinture.






- Fais attention à mon bébé, il coûte une fortune ! gronda Fran en caressant son siège.



Violetta soupira et mit sa tête dans ses mains, elle le poussait à bout, elle n'en pouvait plus de lui.



- Il te pousse à bout ? Tu envisages le divorce ? questionna son amie.

- Bien sûr que non ! sursauta t-elle, ébahit par la façon dont Francesca avait deviné ses pensées.





Était-elle une voyante ? Et son amie ne le savait pas ?





- Dis moi, est ce que tu gagnes de l'argent autrement ? demanda Violetta.

- Non... Pourquoi ?

- Es-tu une voyante ?



L'italienne la regarda stupéfaite, avant d'éclater de rire. Violetta ne voyait pas ce qu'il y avait de drôle.



- Alors ?

- Moi ? Une voyante ? s'esclaffa t-elle. Tu le penses vraiment ?

- Bah, je me disais que...

- Violetta... soupira Francesca. On se connaît depuis tellement longtemps, que je sais ce quelle rouge à lèvre tu va porter demain !



Elles se regardèrent un long moment avant d'éclater de rire.










- Alors, voilà ton premier jour de boulot ! Comment te sens tu ?



Violetta se regardait bizarrement à travers le miroir de sa chambre, habillé de bottines noirs, d'un haut rouge, et de lunettes noirs accompagné d'une perruque rouge, elle se sentait mal à l'aise. Ce n'était pas du tout son genre de look, elle était plutôt pour les jupes, les jeans, les pantalons de couleurs, son style était romantique et non gothique. Voilà une façon dont elle portait bien son nouveau nom: Roxy. Se ferait-elle accepté dans cette accoutrement ? Normalement, une tenue de travail devrait être plus sophistiqué et surtout dans une grande entreprise comme Vargas & Cie.






- Je ne me sens pas moi même...



- Très juste ! Il faut changer de personnalité, Leon ne devrait même pas savoir que c'est toi !

- Tu as fait du bon travail pour le maquillage en tout cas. répliqua Violetta en s'admirant dans la glace.

- Je sais. se vanta Francesca. Maintenant il faut travailler ton rôle tu te souviens ?

- Oui !





Elles répétèrent pendant près d'une heure, tandis que Marco avait ramené un plateau déjeuné en toquant à la porte. Les jeunes femmes ne firent pas attention à lui, et Francesca qui continuait de faire répéter Violetta, insistait pour que son rôle soit à la perfection. Totalement épuisé, Vilu se laissa tomber sur le lit et souffla.





- Cela fait plus d'un heure ! Je suis fatigué moi... marmonna t-elle.

- Allez, lève toi !

- Ma chérie. murmura Marco à l'oreille de sa femme. Tu ne crois pas que vous devriez déjeuné d'abord ?





Celle-ci se retourna vers le bureau et vit un plateau fraîchement garni de fruits, de tartines parfaitement beurré et deux tasses de café fumantes. Le visage de Violetta s'illumina en voyant le plat déposé sur la table. Francesca regarda son mari avec un sourire et l'embrassa sur la joue. Marco l'attira à lui et lui embrassa les cheveux avant de lui souffler: "Bonne appétit, mon cœur". Il sortit ensuite de la chambre en laissant Francesca fixer la porte d'un regard rêveur.





- Tu as de la chance. ll est parfait ton mari. soupira t-elle.

- Oui, je sais. sourit l'italienne.

- Arrête, sinon je vais devenir jalouse. plaisanta son amie.







Elles rirent et Francesca apporta le plateau sur le lit, elles se mirent à discuter encore un peu avant de tout débarrasser vers la cuisine. Francesca monta dans sa chambre pour se préparer elle aussi, tandis que Violetta s'assit sur le canapé en réfléchissant à comment se faire engager par son nouveau "patron". Et puis après tout c'était son mari, elle le connaissait sur le bout des doigts, si sa première tentative ne marchait pas, il n'en restait qu'une autre: la séduction. Mais était-ce bien de faire tout cela ? De mentir à son mari ? S'il l'apprenait, comment réagirait-il ? Un tressaillement la parcourut, elle ne préférait pas y penser, si il le savait, elle ne voudrait pas imaginer le pire: perdre son mari à tout jamais.


- Prête ? demanda Francesca en la sortant de ses pensées.

La jeune brune sentit une crampe d'estomac la submergée, après quelque instant, elle inspira et expira puis souffla.

- Prête.

La suite au prochain chapitre...

Un amour impossible 2. (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant