Un amour impossible 2. (Terminé)

Chapitre 17

Violetta ravala difficilement la boule qui lui étouffait dans la gorge, elle n'était pas prête pour cette entretient, il en était hors de question, si elle restait une minute de plus avec lui, il allait sûrement deviner qui elle était. Elle mangeait en ce moment dans la cantine de l'entreprise et elle regardait fixement Leon qui se trouvait de l'autre côté du réfectoire, et qui plaisantait avec l'un de ses copains de travail. Elle avalait à petites bouchées son sandwich et Francesca avait remarqué qu'à la façon dont mangeait Roxy, elle était nerveuse. Son amie lui tendit un verre d'eau en essayant de la calmer, celle-ci le but d'un trait en ne lâchant pas son mari du regard. L'italienne la retourna par les épaules.

- Oublie le 2 minutes !

- Impossible. soupira t-elle.

- Vilu... Il faudrait que tu arrêtes de te focaliser sur lui, c'est comme si tu avais peur qu'il se volatilise ! rétorqua t-elle ironiquement.

- Mais non !

- Tu devrais te regarder dans un miroir chérie, tu verrais ton expression apeurée, c'est claire que tu n'as aucune confiance en ton mari.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Mais regarde toi ! répliqua l'italienne en lui tendant son poudrier.

- Oh mon dieu ! s'écria Violetta en réalisant que son expression semblait pire que d'habitude.

Elle ne se reconnaissait plus, elle ressemblait à une petite rousse qui avait peur qu'on lui chipe quelque chose et non à une femme sûre d'elle et pourtant elle s'était juré qu'avant son entretient, elle aurait plus confiance en elle, ce qui n'est pas du tout le cas. Elle se frappa les deux joues et travailla sa respiration, jusqu'à qu'elle sentit une présence familière derrière elle, Roxy retint sa respiration.

- Alors, on se fait belle pour moi et son entretient ?

- On ne vous a jamais appris à ne pas espionner les gens ?

- Je ne vous espionne pas. Je vous admire.

Roxy ne pu s'empêcher de rougir, mais elle savait bien qu'il jouait avec elle, et elle n'allait pas passer pour une vulnérable devant lui. Elle le fusilla du regard et se leva d'un bond sous le regard ahurit de Francesca. Roxy passa la main sur la joue de Leon et chuchota.

- Eh bien, vous pourrez m'admirez pendant l'entretient mais en ce moment c'est la pause, je n'ai pas le temps de discuter ou encore moins vous laissez me draguer.

- Oh ! Moi vous draguez ? Ne prenez pas vos rêves pour des réalités ma chère. répliqua t-il en souriant sarcastiquement.

Violetta ignora sa remarque et le frôle sans un mot, mais celui-ci resta en arrière de manière à rester devant elle. Un des camarades de Leon se mit à pouffer de rire tandis que Francesca le fusilla du regard et il s'arrêta aussitôt. Roxy essayait de contourner l'homme qui allait peut-être devenir son patron dans quelques heures, mais celui-ci la bloqua accompagné d'un sourire narquois sur les lèvres.

- Quoi vous ne me parlez plus ? Vous croyez vraiment que c'est possible alors que dans quelques heures, nous travaillerons ensemble ?

- Encore faut-il que je veuille passer cette entretient.

- Il y a quelques minutes, vous sembliez déterminé ?

- Il se peut que si vous continuez comme ça, je pourrais être découragé. Ou que vous m'agaciez constamment, donc je vous prie de me laisser passer. déclara t-elle fermement.

Elle réussit finalement à le contourner et s'en alla. Alors que Francesca continuait de manger, elle entendit Leon chuchoter à son ami.

- Cette femme me plaît, elle serait parfaite pour nous faire avancer dans notre travail.

Le sourire béat, Francesca terminait de manger rapidement pour aller annoncer à son amie la rockeuse, que le plan marchait comme sur des roulettes.

♥♥

Roxy était plus déterminé que jamais à affronter cette entretient, maintenant qu'elle savait que son charme ne laissait pas Leon indifférent comme le lui avait dit Francesca, elle était plus sûre d'elle pour passer cette entretient. Espérons seulement que son futur patron comprenne réellement ce qu'est la définition d'un entretien et non d'une partie suggestive... Elle avança dans les couloirs pour se diriger vers le bureau de Leon. Elle admirait pendant quelques seconde l'inscription de son nom plaque et or gravé sur sa porte. Puis elle toqua et finit par entré. Elle aperçut Leon de dos qui tapait quelque chose sur son ordinateur et lorsqu'il tourna son fauteuil, un sourire espiègle s'affichait sur son visage.

- Bonjour Roxy, vous avez l'air particulièrement appétissante, cet après-midi.

- Bonjour Monsieur Vargas, si vous voulez parler d'affaires avec moi, j'en serais ravi, autrement, je ne vois pas ce...

- Monsieur Vargas ? Je ne crois pas, est ce un jeu ? Je suis le méchant patron et tu es la secrétaire sexy ?

Le regard de Roxy se changea en un regard froid, particulièrement agacé par cette arrogance qu'elle n'avait jamais connu auparavant, était-ce de cette manière qu'il séduisait les jeunes femmes de son entreprise ? En tout cas avec elle ça ne marcherait pas, elle feignit l'indifférence et prit une chaise pour savoir. Sa mâchoire se crispa et ses yeux le transpercèrent du regard. Elle croisa les jambes, ce qui attira immédiatement le regard de Leon vers celles-ci. Voyant qu'elle était en position de force, elle riposta.

- Au cas où vous ne l'aurez pas remarquer, Monsieur Vargas, nous sommes dans une entreprise, plus précisément la votre, je suis venu ici pour aider mon amie, enfin pour travailler. Et certainement pas pour m'amuser, si cela continue comme cela mieux vaut que je m'en aille, ou préférez vous continuez à ce petit jeu ?

Elle ne le lâcha pas du regard, et attendit impatiemment sa réponse. Non, là je vous rassure, elle ne plaisantait pas. Violetta n'avait jamais eut affaire à ce niveau d'arrogance et savoir qu'il draguait ses employés ouvertement l'enrageait. Elle n'avait qu'une envie c'était de lui envoyer une gifle bien mérité, était-ce cette garce qui l'avait changer ainsi ? Ou bien fréquentait-il des bars inappropriés ? Violetta était plus particulièrement inquiète qu'en colère, où était passé le merveilleux mari et attentionné qui la saluait chaque matin, quelques mois plus tôt ?

- J'aime votre tempérament Madame ... ?

Roxy hésita, elle n'avait pas eut l'idée de réfléchir à son nom de famille... Elle regarda une de ses fiches et balança sans réfléchir aux conséquences.

- Madame Hernandez !

- Ah... Vous êtes une amie de Diego Hernandez, je présume ? demanda t-il sèchement. Si c'est votre mari qui vous envoie, je crains ne pas pouvoir vous recevoir.

Merde ! Mais qu'est ce qu'elle avait fait ? Et dire qu'au moment, où, elle avait mit Leon dans sa poche, voilà qu'il croyait qu'elle était déjà marié. Et pas à n'importe qui ! Un homme que son mari détestait, qui n'était autre que son ex, Diego Hernandez.