CHAPITRE 3 : Tristesse envahissante.

38 7 9
                                    

J'étais tellement affolée. Depuis la veille, j'étais installée dans une grande chambre d'hôpital, en état de choc. Le psychologue essayait d'en savoir plus sur le mystérieux fou, qui était placé dans une salle éloignée de la mienne. Monsieur Dark me questionna :
« - As-tu vu quelque chose d'anormal. Je ne te jugerai pas, dis moi tout.
- Ses yeux, articulais-je. Ils étaient gris, mais ils sont passés au rouge. Ses dents ont poussé d'un seul coup. Il ... Il avait du sang autour de la bouche, et ... Et le bras de ma mère qu'il tenait fermement.
- Hum, je comprends. Où étais ta mère ?
- De sortie. Elle m'a promis de rentrer dès que le fou a été identifié en ville. Mais j'ai entendu du bruit dans l'escalier de l'immeuble, puis un cri ... Strident. Puis on a toqué chez moi. J'y suis allée, et je l'ai vu. Imposant et immense.
- Il t'a dit ou fait quelque chose?
- Oui, il m'a dit une phrase bien étrange concernant ma religion.
- D'accord, je le note. Veux-tu savoir quelque chose?
- J'aimerai tant savoir ce qu'il a fait de ma mère. Je vous en prie.
- Nous n'en savons rien. Repose toi, si tu te sens mal ou vois quelque chose d'étrange ou quoi que ce soit, clique sur le bouton rouge, situé à côté de l'interrupteur. »
Il me mentait, il savait parfaitement où était ma mère. Il le savait vraiment. Pourquoi fallait-il me mentir ?
Je me levais de mon lit, et mis mes grosses pantoufles. J'avais envie de pleurer mais j'en étais incapable. Je me précipitai dans la minuscule salle de bain, et je me regardai dans le grand miroir. J'avais d'énormes cernes, du sang caillé sur ma joue gauche, et une large robe blanche d'hôpital. Je pris un peu d'eau, puis la versai sur mon visage. Il fallait sortir de ce cauchemar au plus vite.
Je m'approchais de la porte, et surpris une conversation entre deux hommes, dont mon psychologue.
« - Monsieur Dark, il semblerait que la mère de la jeune fille a été dévorée par le fou-furieux.
- Oui, ça me semble être logique à moi aussi. Cet homme n'est pas un être humain.
- Qu'est-ce que c'est? On ne va pas continuer à mentir à Adélaïde en lui faisant croire que sa mère n'a pas été retrouvée ! Elle a bel et bien était retrouvée, mais quelques membres manquants et du sang répartis autour de son corps.
- John, pensez-vous que je puisse parler au fou? Juste quelques minutes.
- Je ne pense pas, et je pense que cette idée est très mauvaise. Je vais aller apporter le déjeuner à Adé, à plus tard. »
Je partis me coucher sur mon lit, mais mes muscles refusaient de bouger. Ma bouche refusait de s'ouvrir, pourtant j'avais envie d'hurler. John entra dans ma chambre, avec un plat qui me semblait succulent. Incapable de marcher et toujours debout dans la pièce, John vint vers moi, ses mains se posèrent sur mes épaules et il me poussa jusqu'à mon lit. Il me tendit le plateau de nourriture, puis me laissa seule. J'avais peur. J'étais certaine que la créature viendrait me voir et me hanter. Il connaissait mon prénom, avait dévoré ma mère et était venu dans mon appartement. J'étais sûre que ce monstre avait un rapport dans ma vie où il y avait eu plusieurs bouleversements.
Soudain, j'entendis les infirmiers hurler, et les femmes de ménages tomber par terre. Le policier d'hier soir entra dans ma chambre, et me protégea. Je compris que le monstre s'était évadé, mes ennuis étaient donc tout juste commencés.

[TOME 1] Une petite jeune filleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant