CHAPITRE 7 : Une confidence

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Les medecins m'avaient autorisé à sortir de l'hopital seulement quatre jours, pour me divertir un peu l'esprit. Mais les nuits que je passais se ressemblaient toutes : Mes cauchemars s'empiraient de jours en jours, et ma santé n'était plus la même. Mon corps était affaibli, et j'avais beaucoup maigri. Je ressemblais à un squelette : mes joues qui étaient jadis rondouillettes s'étaient creusées, d'énormes cernes étaient là, placées sous mes petits yeux. Je nageais dans mes vêtements, j'avais perdu beaucoup de poids, c'était tellement inquiétant. Pour couronner le tout, ma belle-mère essayait de faire bonne figure devant mon père - celui-ci ne voyait même pas que mon état se détériorer, tellement préoccupé par son grand boulot -, je la détestais d'une haine terrible. J'avais envie que le psychopathe se présente dans la chambre de mon père et de ma belle-mère. Il dévorerait la charmante secrétaire qui essayait peu à peu de prendre la place de ma mère. Pourtant, elle ne prendrait jamais sa place, cette pauvre femme n'était rien pour moi, simplement une personne invisible à mes yeux.

Je prenais bien tranquillement mon petit-déjeuner, et mon père déclara :

<< - Et bien! Il serait temps que tu reprennes l'école ! Tu vas pas rater ton année à cause de tes délires! D'ailleurs, il serait peut-être temps d'aller s'excuser!

- M'excuser ? Je ne comprends pas ce que tu veux dire par là !

- Katie m'a tout dit ! Tu te rends compte ! Pas avant le mariage, tu devais le faire ! Pas avant !

- Je voulais ne plus avoir de peine, ne plus avoir peur !

- Adélaïde! Chez moi, je ne discute pas avec une jeune fille qui a trahi Dieu, qui délire complètement avec son histoire de psychopathe ! Ca n'existe pas ! Katie a bien eu raison de me confier ce qu'elle pensait de toi ! Tu n'es rien qu'une petite menteuse et une moins que rien!

- Katie est une vraie connasse ! Je ne veux plus jamais entendre parler de cette pauvre courtisane !>>

Je partis en repoussant mon bol de lait, qui s'éclata sur le sol où je pouvais y apercevoir mon reflet. Madame Snow, notre femme de ménage, venait de passer le balai. Je la vis nettoyant le plancher de ma chambre, je lui fis un faible sourire, puis lui demanda poliment de sortir de ma chambre. Elle le fit immédiatement, sans broncher. Je me couchais dans mon lit - un énorme lit à baldaquins, digne d'un comte de fées -.
J'entendis des voix, puissantes et rauques. Je me levai en vitesse, et regardais par la serrure. Je ne vis rien, seulement une lumière. Katie était dans sa chambre, papotant avec une amie - une jeune fille, fine et drôlement jolie-, mon pere était parti travailler. À nouveau, j'entendis une grosse voix. Je frémis, et me tournais vers la grande fenêtre. Je ne vis rien. Pourtant je sentais une présence, ici, près de moi. Quelque chose toucha ma cuisse, puis mon bras. Cette chose m'agrippa par les hanches, et me bouscula au sol. Je vis sa silhouette se dessiner, puis ses yeux rouges apparaître. Je criais à l'aide, espérant que Katie vienne à mon secours. Elle arriva, et me fit un petit sourire mesquin. Le monstre bondit sur mon corps, ses dents aiguisées étaient posées sur mes hanches, ses mains étaient autour de mon torse. Il m'enleva mon joli pantalon, et se prépara.
J'étais pétrifiée
Allait-il me dévorer les cuisses?
Pourtant j'avais un autre pressentiment.

[TOME 1] Une petite jeune filleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant