Chapitre 2 :

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PDV Naruto.

Elle me regarde un instant et détourne les yeux. C'est bon je vais pas la manger.

- Uzumaki ! Hyuga ! Travaillez !

Je regarde le prof avec un regard noir avant de m'allonger sur les tapis, voulant dormir. Il a crut que j'allais faire ces positions incompréhensibles où tu te prend des pieds dans la gueule.

Au bout d'une heure et demi de sieste, on se lève pour regarder les autres passer. Certains se cassent la gueule, d'autre rigolent.

- Uzumaki ! Hyuga ! À vous !

- On a rien fait. Dis-je.

- Allez quand même sur les tapis.

- T'as cru que j'allais le faire ?

- Je vous préviens Uzumaki, vous allez avoir des problèmes.

- J'ai l'habitude.

- Faîtes nous au moins une figure !

L'autre se lève et se met face à moi.

- On le fait, allez.

- Pourquoi je le ferais ? Demandais-je en la jugeant du regard.

- Si tu le fais, je t'achète un paquet de clope.

- Oooh mais c'est que la coincée sait me parler.

Je me lève et on va sur les tapis. Je m'allonge et pose mes pieds sur ses omoplates. Elle me tend ses mains que je prend pour entremêlés nos doigts et je la soulève. Elle reste en l'air trois secondes et je la fait retomber avant de me relever, satisfait. Un paquet de clope, c'est pas rien.

Je me change et vais attendre devant le vestiaire des filles. Elle sort et commence à tracer.

- Hé, n'oublie pas mon paquet de clope. On va l'acheter tout de suite.

Je marche devant et elle me suit. On arrive dans un tabac et je demande mon paquet habituel. Elle paye et on s'en va.

- C'est cool de faire affaire avec toi, la coincée.

Je passe devant et continue mon chemin jusqu'à la gare ou je prends le métro et un bus pour rentrer chez moi. Mes parents travaillent tard aujourd'hui, je suis donc seul.

Je m'habille autrement, une veste en cuir, un pantalon de la même texture et des chaussures noires. Je sors dans la rue et traîne dans le quartier jusqu'à un grand repaire ou m'attend mes potes.

- Salut mec. T'es prêt pour l'échange de ce soir ?

- Ouais tranquille. On a bien rendez-vous à 20 h dans l'hôtel Rivolin ?

- C'est ça. Et c'est des gros fournisseurs alors habille toi bien.

- Compris. Je m'occupe de l'échange.

Je sors une clope de mon nouveau paquet et l' apporte à ma bouche. Je l'allume et laisse la nicotine m'envahir.

Le soir, je sors de chez moi avec un costard. J'arrive à l'hôtel Rivolin et les vigiles me laisse passer, me reconnaissant. Je suis le dealer le plus connu de la ville. Je marche dans les couloirs, réajustant ma veste. D'autres gardes du corps me laisse passer dans la pièce voulue.

- Tiens. Te voilà enfin.

- Désolé du retard. L'argent est là ?

- Dans la malette. Tu as la marchandise ?

- Évidemment.

On fait l'échange et je sors discrètement de l'hôtel, comme un homme d'affaires normal. Je rentre discrètement chez moi.

Je marche vers le lycée, le casque sur les oreilles en écoutant du Wiz Khalifa à fond. Je vois la coincée encerclé par un groupe de filles et décide de m'arrêter à côté et d'enlever la musique.

- On t'a vu sortir du tabac avec lui hier ! C'est quoi votre relation ?!

Elle ne répond rien et à toujours la tête baissée, l'air de s'ennuyer à mort.

- Répond quand je te parle ! Crie une meuf en la poussant.

Elle ne réagit toujours pas. Bon sang ! Si ça aurait été moi, je l'aurais éjecté ! Je continue ma route, faisant un sourire sadique aux filles qui blémirent. Je rigola intérieurement. Il suffit d'un sourire pour leur faire peur. Franchement. La coincée continue sa route. Elle ne montre jamais ses sentiments, depuis trois ans, jamais un sourire, toujours toute seule. Il m'arrive de me demander pourquoi, d'avoir envie de lui parler mais si je le fait, elle sera automatiquement en danger. Je trace et rentre dans l'établissement.

En cours, je n'écoute rien, couché sur mon bureau.

- Uzumaki ! Répétez ce que je viens de dire !

- Aucune idée.

- Pfff ! Je disais qu'il faut que vous bougiez pour trouver un stage.

- J'en ai déjà un.

- Vous ? Uzumaki ? Un stage ?

- Oui.

- Je suis curieux de savoir où.

- J'ai déjà rendu les conventions. Et puis ça m'étonnerait que quelqu'un ici sache où c'est.

- Dites le nom.

- Carneval à Hito.

Je peux voir du coin de l'œil que la coincée a sursauter. Elle connaîtrait ce magasin ?

À la fin des cours, je marche derrière elle et met subitement une main sur son épaule.

- Tu connais le magasin ?

- .....

Elle se décale et essaye de s'échapper mais je tire sur ses cheveux longs alors elle se retourne.

- Répond moi.

- Oui.

- Comment ?

- Ça ne te regarde pas !

Elle me file entre les doigts et s'échappe rapidement. Son regard était fuyant. En tout cas, elle m'a répondu avec tact. J'aime ça. Je crois que je serais là pour le prochain cours de sport.

Je traîne dans le quartier, venant de passer un bon moment avec une meuf. Je sors une cigarette et fume en regardant les gens passés, tous me saluent en frissonnant. Tous ces faux-culs. Je me déplace et rentre dans un parc pour m'asseoir sur un banc.

" - Ça te regarde pas ! "

Cette phrase me tourne dans la tête. Je ne devrais pas y penser mais la voir rentrer dans le parc me l'empêche. Elle n'est pas comme les autres. Ni fausse, ni prétentieuse. Et elle n'a pas peur de moi, elle s'en fou de ma réputation. Elle s'approche du lac juste devant moi, ne m'ayant pas vu. Une bourrasque de vent s'engouffre dans ses cheveux et je peux percevoir ses yeux qui me font directement pensé à de la lavande. Elle a un micro-sourire, la rendant un peu mignonne. Oui. Un peu. Elle devrait sourire plus souvent. Je me lève et me place à côté. Le vent frais me caresse le visage. Elle m'a vu mais ne fait rien pour partir.

- Hinata !!! Dépêche toi ou papa te passera un savon !

Elle regarde l'origine de la voix et soupire avant de passer à côté de moi pour partir. Je continue de regarder l'horizon avec nostalgie.

Le bad boy et la coincée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant