47 - Différente ?

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Est-ce que beaucoup on cette impression ? Cette impression de n'appartenir à aucun clans, à aucun monde, à aucune partie, même infime.  

Je ne comprends pas les autres. Leur façon de penser, m'est à la fois inconnue et étrangement familière. Inconnue, je ne pense pas comme eux. Familière, ils pensent tous pareil. Ai-je déjà pensé ainsi ? Vu le monde de cette façon ? Suis-je seule à connaitre ces moments de solitude ? 

Seule. Non pas parce que personne ne m'entour, mais parce que je n'ai pas ma place. Je ne suis pas importante. J'ai comme envie de dire qu'il serait facile de me remplacer. Contradictoire n'est-ce pas ? Différente mais remplaçable. 

Dans ce monde, il y a tant de gens, voilà pourquoi je ne suis qu'une partie, à moi seule, une partie infime, presque nulle, ici. 

Je ne me crois pas supérieure. Je me sens au-dessous de tout. Tombée bien bas, ne sachant plus le vrai du faux. Je me ferais avoir du premier coup. Un visage bien veillant, un simple masque, et je glisse, tombant dans le piège, avant de découvrir la face cachée du monde. 

Lasse. Faible. Isolée. J'ai froid. Au sens propre et figuré, et je suis totalement glacée. Mon cœur semble geler, petit à petit, il suffira d'un simple coup pour qu'il soit entièrement brisé. Mon corps est froid, plus aucune chaleur. Je pourrais me transformer en monstre de glace, dénué de tout sentiments, incapable de pleurer, refermer sur moi même, indéniable solitude. Je ne serais plus qu'un bloc, une chose, qu'on ne regardera même plus. Oubliée par le temps. Délaissée. 

Un sourire ? Ce n'est qu'une forme sur nos lèvres. Ce n'est qu'un mot idiot où derrière se cache la vérité. J'ai perdu l'envie de rire. 

•••

Dramatique histoire d'un moment. Dramaturge quand me prend le temps, d'une envie soudaine d'écrire un roman.

Hyperbolique, sont écrits mes sentiments. Une exagération immense de ce que je ressens. 

Me prenant par la main, me traînant dans un monde hivernal, avant que je ne lâche prise, et que réalité me retrouve. 

J'ai dit, mais ce n'est pas vrai. J'ai fait, mais je n'ai pas agit. Pas vraiment. 

J'ai fait de mon histoire un roman sans fin. Un roman perdu, dans l'amour évoqué, dans les pleurs déversés et dans la vie traversée. Une histoire, parmi tant d'autres. Un amour. 

Je suis perdue, autant, que cette histoire, dans lesquelles mes pensées défilent le long d'un fil prêtent à tomber au moindre coup de vent glacé. 

J'écris sans raison, juste une envie, des choses qui ne veulent rien dire pour vous, mais qui, pour moi, sont la lumière de toute expression, trouvant leur sens dans les paroles d'un semblant de poésie. 

Je n'écris pour personne, lisez si l'envie vous gagne, comprenez si ça vous croyez comprendre. J'écris parce que je veux. Quelle raison ! Et oui, comme s'est logique... La logique même ! Ne cherchez plus à comprendre. Personne ne me comprend. Je suis la seule personne capable de savoir la signification de mes paroles. À moins qu'une copie conforme de moi-même existe en ce monde. 

Je délire. Écris pour rien dire. Parle sans raison. Divague. 

Je ne parle même plus d'amour, enfin, plus de cet amour, qui est ou n'est pas, je ne sais plus, ici ou là-bas. Aux deux endroits en même temps ? 

C'est fini, j'arrête ici. 


Ma vie en émotionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant