87 - une fois

62 12 0
                                    

Au départ c'était la colère, une colère sourde mais dévastatrice qui s'emparait de moi. Mais plus les jours passent plus elle s'accentue et se transforme en une étrange tristesse, celle-ci remplie de déceptions, d'incompréhensions, de larmes que tu ne vois jamais, trop aveuglé par tes propres désirs.

J'ai parfois pensé que tu étais cette personne qui pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert, oui j'ai pensé que tu me comprenais mieux que personne, mais au fond tu n'es qu'un imposteur.

Tu veux tant et si bien tout savoir, que toutes les explications te soient servies dans la seconde sur un plateau d'argent que tu en oublie l'essentiel.

Tu veux toujours et plus encore quand je pensais avoir déjà donné. Il semblerait que tu ne soit jamais satisfait, que rien ne soit jamais assez.

Je t'en veux. Je n'en peux plus.

T'ai-je idéalisé ? Je savais pourtant que tu étais loin d'être parfait. Ai-je trop espéré qu'un jour tu comprennes ? Pourtant au fond de moi je me disais que c'était peine perdue.

Peut-être me suis-je fait des illusions. Ai-je cru à des choses qui jamais ne prendraient forme ? Peut-être qu'au fond j'ai tout imaginé.

Tu poses tant de questions. Je sais que tu ne me crois pas, c'est évident. Je ne vois même plus l'utilité de te dire les choses. Je ne sais plus, tu me fais douter de tout.

Peut-être qu'au fond je me suis menti à moi-même. J'y ai pourtant cru, je voulais aller loin, je pensais être certaine.

Mais peut-être me suis-je trompée.  

Ma vie en émotionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant