46 - Je ne saurais pas comment appeler cette partie.

149 31 18
                                    

Mon état d'esprit semble être pris entre-deux. Il divague, se divise, et diverge. Comme sur une balance, à peser le pour et le contre, mon moral s'amuse à me faire passer du tout au tout, à la seconde même où je vous parle. Un mot, le temps, suffisent pour tout changer d'un moment à un autre. Le sourire disparaît aussi rapidement qu'il s'est formé sur mes lèvres. Quand les larmes coulent, ou seulement manque de faire irruption, je cherche une excuse pour prouver qu'elles sont là par hasard, sans raison valable, un coup de vent froid qui rend mes yeux humides. Un mensonge. Je me mens à moi-même, je mens à tout le monde. Je ne le fais pas exprès, c'est ma seule protection. 

Pourquoi me prenez vous tous pour une imbécile, une fille naïve, une enfant ? À cause de mon âge ? Mais qu'est-ce que ça veut dire l'âge ? Ce ne sont que des chiffres ! Pourquoi ne serais-je pas capable de comprendre ? Je ne suis pas stupide il me semble. Je croyais qu'on pouvais me comprendre, mais en fait non. Tout le monde croit savoir, que ce soit n'importe qui, mais personne ne sait rien. Ce n'est pas qui suis ignorante, mais eux qui sont dans l'ignorance. 

Plus rien ne me plait. Oh... je ne sais pas. Oui et bien je le dis, que ça plaise ou non, je ne sais pas ! Et je ne veux plus rien. 

Je suis seule, maudite solitude. Tu fais de moi une solitaire qui ne veux plus rien entendre que ta propre voix. 

Je ne sais plus ce que je dis, et je m'en fout. 

J'ai mal à la tête. J'ai froid. 

Je passe de tout à rien. 

Je le sais.

Je n'y connais rien. Et cette vérité me frappe, me torture. La réalité est un monde que je veux pas connaitre. Je suis bête ? Très bien. 

Je crois que la fatigue me fait délirer. Tout en moi explose, se déchire, et me blesse. Ma vie ne me convient plus. En tout cas pas aujourd'hui. Si je pouvais tout changer. Si je pouvais simplement le temps d'une journée... Il n'y a que des « si » qui ne se réaliseront jamais. Ils tournent en boucle dan me tête, telle une chanson... 

Une chanson... Une musique... Il joue. Il jouait. C'était beau. Cela me faisait sourire. Une mélodie me rapprochant de lui, un peu. Mais s'arrêtant, c'est le coup de poing en pleine figure. Douloureux, se déchaîne, et la distance revient de plus belle. 

Des mots. Juste des mots. 

Je pleure. La raison ? Trop de choses à la fois. Trop de souvenirs, de déceptions, de « défaites ». 

Non, ça va. Mieux. 

Un moment. Un coup de blues. 

Je n'ai plus envie d'écrire. L'envie m'est passée comme elle est venue. 


Ma vie en émotionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant