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Dans ses yeux je suis " la plus belle du monde ".
Dans ses yeux je suis " une fille extraordinaire ".
Dans ses yeux je deviens importante.
Dans son cœur je suis aimée.
Dans ses pensées je suis.
Je devrais me contenter de tout ça...

Mais, ce n'est pas suffisant pour que je m'accepte. J'ai beau croire tout ce qu'il me dit je ne suis pas capable de penser comme lui.

Chaque miroir, chaque vitrine, dans tout objet capable de donner un reflet... m'oblige à regarder ce que je suis. Je ne peux m'empêcher d'étudier pendant plusieurs minutes, en détails, ce que je vois. J'ai beau me rappeler tous ses mots, je ne vois rien de tout ça en moi.

Regarde, regarde, regarde ! C'est presque une obsession. Je veux toujours être présentable... même quand je ne sors pas. Toujours avec mon maquillage, comme si je voulais me cacher.

Oui je l'avoue, parfois j'ai honte de moi, tant je n'aime pas ce que je suis. Et je ne parle pas que du physique.
Je n'aime pas ce que je suis, je n'aime pas ce que je vois.

Je pourrais changer. Mais je n'ai pas de bonne volonté.

Je suis rongée par une peur grandissante de la vie. Où que j'aille, où que je sois.
J'ai peur de tout rater. J'ai peur du ridicule. J'ai peur du monde entier. Peut être parce que je n'y connais rien. La peur de l'inconnu en somme.

C'est tellement plus facile quand on plonge à travers un livre, une histoire. Tout ce qui peut arriver n'est pas réel. On a pas besoin de s'en faire, de s'inquiéter.

J'aime quand je vais dormir... l'appel de mes rêves me fait sourire. C'est à cet instant que je peux imaginer ce que je veux. Comme dans un livre je me retrouve ailleurs et je n'ai plus peur. Je sens que je peux enfin respirer tranquille... sans avoir besoin d'être sur mes gardes. Il n'y a rien à craindre.

J'aimerais parfois pouvoir fermer les yeux et ne jamais les rouvrir, juste pour simplement continuer à rêver. Ce serait une sorte de mort douce et lente... paisible.
Je suis encore trop fatiguée pour bien réfléchir. En vérité je suis épuisée. On me dit qu'il ne faut pas se laisser abattre. Même que si on veut vraiment être heureux il suffit de le vouloir. C'est plus facile à dire qu'à faire. Ce n'est pas parce que je vais sourire tous les jours que ça va changer quelque chose.

Ma vie en émotionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant