Chapitre 7.

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Je fixais ma mère, surprise de sa présence, elle semblait démunie, complètement déroutée et son regard douloureux me fit un pincement au cœur, malgré tout ce que je pouvais dire ou lui reprocher, elle restait ma mère et je restais sa fille, elle était humaine, doté de sentiments même si j'en avais longuement douté parfois en raison de son comportement complexe. Zayn se sentit de trop et sortie de la pièce.

Ma mère vint s'asseoir auprès de moi.

-Tu te sens comment ?
Demanda-t-elle.

-Ça va maman.


-Deux fois, ça fait deux fois Amélie, je commence à être angoissé.

Je pouvais lire la peur dans son regard, avoir perdu sa deuxième fille avait déjà était dure pour ma mère.

-Je tenais à m'excuser, je sais bien que ton père et moi sommes trop sévères, mais tu sais bien qu'on fait ça pour ton bien, je reconnais cependant ne pas t'avoir ménagé ces derniers temps.

Je sentis mon ventre se crisper, ma mère ne s'était jamais excusée pour sa sévérité et son mode d'éducation envers moi, elle avait toujours cherché à tirer le meilleur de moi-même. Elle me regarda avec tendresse, je sentis une vague chaleur m'envahir, ça faisait tellement de bien de se sentir aimer.

Elle saisit ma main et fit des cercles lents au dos de celle-ci, geste qui m'apaisait.

-Je t'aime ma fille, j'espère que tu en as conscience. Murmura-t-elle doucement.

Je me redressais pour la prendre dans mes bras, nous restions ainsi un long moment dans les bras de l'une de l'autre.

-Je t'aime aussi.

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Zayn:

Depuis la veille, je n'arrêtais pas de culpabiliser, c'était de ma faute si l'on avait tenté de droguer Amélie, je n'avais pas été assez prudent. Et pour cela, je vais devoir lui donner des explications, sur mes anciennes activités et sans oublier mes anciennes connaissances.

Louis m'avait envoyé un message la veille, pour me justifier qu'il n'avait pas le choix, qu'il suivait les ordres, c'était lui qui avait été envoyé pour mettre des substances illicites dans le breuvage d'Amélie, plus j'y pensais plus la haine et la colère prirent possession de mon corps.Je sentis mon ventre se crisper, ma mère ne s'était jamais excusée pour sa sévérité et son mode d'éducation envers moi, elle avait toujours cherché à tirer le meilleur de moi-même. Louis était le seul qui m'avait permis de rester humain, de ne pas devenir comme eux, des arnaqueurs, des tueurs.

Trafiquant n'est pas un métier, cela est beaucoup plus rude émotionnellement, ça vous retire toute part de pitié ou de remords, j'ai aussi eu ma période de monstre, tout ce qui m'importait était de vendre ces armes, quitte à tuer ceux qui se mettaient en travers de mon chemin. Je faisais partie de leur meilleur élément, j'étais celui qui parvenait à vendre le plus d'armes à feu sans avoir de quelconques problèmes avec la justice, disons que j'étais fort pour effacer les traces. Je n'ai jamais hésité à ôter des vies lorsque l'occasion se présentait, j'étais sous les ordres moi aussi, je n'avais jamais défié l'autorité du chef jusqu'à maintenant. J'ai décidé de partir, de me retirer de ces trafics illégaux aux Royaume-Uni, la seule chose qui m'empêchait de devenir un monstre était ma mère souffrante. C'était également par rapport à elle que j'étais rentré dans cette bande, nous avions eu un besoin pressant d'argent pour fournir les soins nécessaires à ma mère. Les petits boulots dans les fast-foods n'étaient pas suffisants pour subvenir à nos besoins, j'avais également deux sœurs à m'occuper.

Et lorsque j'étais rentré chez moi, ma mère était légèrement au courant de mes affaires. Ma petite sœur lui en avait rendu compte. Et c'est à cause de ça que je me retrouve dans une maison appartenant à une riche famille dont les parents étaient méprisants et sans oublier leur fille parfaite avec un comportement exemplaire qui avait le don de me taper sur les nerfs. Malgré l'agacement que j'éprouvais envers cette fille, sa présence était apaisante et j'avais apprécié la nuit passée auprès d'elle, j'avais pu dormir une nuit entière sans trouble de sommeil et je devais ça à son unique présence.

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Amélie venait de rentrer, et ne voulant pas lui donner d'explication maintenant, j'essayais de l'ignorer en restant dans ma chambre, j'avais réfléchi et après tout mon passé ne la regardait pas, et ça qu'importent les menaces qu'elle recevra.

Amélie :

Je rentrais dans ma chambre et me laissais tomber sur mon lit, la fatigue s'était emparée de mon corps et je ne pensais qu'à une chose : dormir.

Amélie venait de rentrer, et ne voulant pas lui donner d'explication maintenant, j'essayais de l'ignorer en restant dans ma chambre, j'avais réfléchi et après tout mon passé ne la regardait pas, et ça qu'importent les menaces qu'elle recevra. Je détachais mes cheveux pour les laisser tomber en cascade sur mon épaule, tout en observant mon reflet dans le miroir, mes cernes étaient creusés par la fatigue et mes yeux noisette avaient perdu de l'éclat, mon teint était blanchâtre contrairement à d'habitude. J'avais une mine horrible et la fatigue n'était pas seulement visible sur ma santé, mais également sur mon visage, de plus mes joues étaient plus creuses en raison de mes maigres repas de ces derniers jours. Je nettoyais mon visage et me brossais les dents rapidement, voulant très vite retrouver mon lit.

Une fois allongé, je regardais le plafond repensant à ce qui venait de se passer entre hier et aujourd'hui, Zayn devrait me donner une explication, mais je savais qu'il ne le ferait sans doute pas, étant donné que ce mec était une énigme à lui tout seul, et je doute d'en savoir la réponse un jour.

Mes pensées ne m'envahirent guère plus longtemps, car je venais de tomber dans un sommeil profond.

** J'étais plongé dans le noir, il faisait froid et humide, je ne savais pas où j'étais et lorsque je voulut me relever une force m'attira de nouveau au sol, j'étais attachée, je sentais mes poignets reliés entre eux également. Qu'est-ce que c'était ce bordel ?

Un gémissement de douleur se fit entendre, ma respiration s'accéléra, savoir qu'une présence était à côté de moi et que je ne pouvais voir ses gestes à cause de l'obscurité dans laquelle je me trouvais me fit paniquer.

Je respirais fortement, ce qui alerta la personne à mes côtés.

-Amélie.

Cette voix n'était qu'un murmure et pourtant, je la reconnaissais.

-Zayn, qu'est-ce qu'on fait là?

Il laissa un cri sourd s'échapper de ses lèvres, il semblait pris au piège par la douleur.

-Ils veulent me récupérer. **


Je me réveillais soudainement en sueur tout en réalisant que ce n'était qu'un cauchemar, mais avait-il une signification ?

"n'attendez pas que les orages passent...Apprenez à danser sous la pluie"


Dark side. (with Zayn Malik) TERMINÉE. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant