chapitre XVIII

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K R I S T E N

L'appel d'un verre d'eau me réveille mais à la minute où j'ouvre les yeux , je me cache sous la couette. Pourquoi tant de lumière de bon matin ? Je gémit de douleur à cause de ma tête qui me fait un mal de chien. J'essaye de me rappeler pourquoi et l'arrière goût dans ma bouche me rappelle la quantité d'alcool que j'ai ingurgitée hier soir. Beaucoup trop d'alcool. Je sors la tête de la couette mais garde les yeux clos à la recherche de ma gourde sur ma table de chevet. Rien. Et le matériaux du meuble n'est pas le même. Ma table de chevet est en bois alors pourquoi est-ce que mes doigts touchent une surface froide ? J'ose ouvrir un œil. Des draps noirs, des immenses baies vitrées, une déco minimaliste dans les tons vert sapin.

Je suis pas dans ma chambre. Je m'assois violemment dans le lit, ce que je regrette et me mets à inspecter la pièce, les mains dans les cheveux.

Je ne boirai plus jamais.

D'après la vue de la chambre, je suis toujours au château. Je remarque mon peignoir sur une chaise à côté de vêtements masculins.

Oh non.

Je me couvre de la couverture mais remarque que je porte une chemise.

— Putain qu'est-ce que j'ai fait ?

Je pense tout haut quand Achille entre dans la chambre. Il ne porte que son pantalon et se sèche les cheveux.

C'est possible d'être aussi sexy de bon matin ?

Mon corps prend feu et je me cache sous la couette pour ne pas le laisser me voir rougir et surtout pour remettre en question ce que je viens de penser. L'alcool n'a pas dû quitter mon organisme. J'entends Achille rire alors je sors le haut de ma tête.

— Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle.

— En effet. Il n'y a rien de drôle dans le fait que tu sois dans mon lit avec une de mes chemises, totalement nue en dessous.

— Je t'en supplie tais-toi. Je rougis encore plus. Attends ! Je n'ai rien fait de bizarre ?

— Tu ne te souviens de rien ? Faudra que je trouve les caméras de surveillance, ça devrait être drôle, marmonne-t-il plus pour lui-même que pour moi. C'est toi qui est venue dans mon lit après avoir vidé une bouteille de vin.

— Et pourquoi je porte ta chemise ?

— Selon tes mots « mes chemises sont plus confortables que ton peignoir et elles sentent bon ».

— Oh mon dieu !

Je me roule en boule quand il éclate de rire. J'agrippe un oreiller et le lance à l'aveugle. Je pris pour qu'il sorte de la pièce mais mon vœu n'est pas entendu. Au contraire, Achille tire sur la couette et mes yeux trouvent instantanément les siens. Je vois encore des vagues de rouges danser dans le vert de ses iris.

C'est beau.

— Pourquoi tu as du rouge dans tes yeux ?

— Désolé.

Achille baisse la tête avant de se passer une main devant le visage.

— Tu as saigné hier soir et je crois que les pansements n'ont pas tenu.

Ses mots réveillent les picotements de coupures. Je me souviens dans mon élan de rage avoir brisé des vases. Achille va me tuer. Je retire le reste de la couette de mon corps et remarque les différentes entailles sur mes tibias. Je glisse mes doigts dessus quand la pierre à mon doigt scintille.

— Achille, tu vas devoir me dire absolument tout ce que j'ai fait hier parce que je ne sais pas pourquoi je porte la bague.

— Tu ne te souviens pas m'avoir proposé de nous marier à Vegas ? S'étonne Achille avant de se remettre à marmonner, il faut vraiment que je mette la main sur les caméras de surveillance.

GardienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant