My prince charming is a princess

1. Le restaurant. Nahéma.

A : ainaprincesse@e-moon.com

De : Nahema@e-moon.com

Objet : Besoin de réconfort.

Date : 18 juillet.

On ne se connait pas, j'ai tapé ton adresse au hasard et je prie pour que cette e-mail marche.

Nahéma.

Envoyé. Mon cœur palpite à l'idée que, peut-être, cet e-mail marchera. Suis-je aussi désespéré que ça ? A attendre la réponse d'une personne que je ne connais pas ? Il se peut que je tombe sur un pervers, un pédophile et je serais mal barrer. Au point où j'en suis, je m'en fiche pas mal sur qui je peux tomber.

Je ferme mon ordinateur puis je le pose sur la table passe en face de moi. Je me lève, mon chat de deux ans se frotte contre ma jambe gauche. Je soupire. Je dois lui donné des croquettes. Je vais donc en direction de la cuisine, mon chat adoré me suit, sachant très bien qu'il aura de la bouffe. Faut que je le mette au régime, cet idiot ne mange pas que ses croquettes, je le sais bien. Il pense vraiment pouvoir me duper quand il part toute une journée et qu'il revient sans toucher à sa nourriture. Néanmoins, je l'aime quand même ce chat. Il est toujours là pour moi, c'est déjà ça. Je lui donne donc tout ce qu'il souhaite et je retourne m'asseoir sur mon vieux canapé vert. Je n'aime pas cette couleur mais c'était un des canapés les moins cher que j'ai trouvé. Je fais tout pour ne pas retourné chez mes parents. Tellement que je me suis payé un minuscule appartement, qui ne comporte que deux pièces. Ce n'est pas le grand luxe. J'ai au moins mon chez moi, j'ai quand même tout fait pour quitter le cocon familial. Les disputes de mes parents m'insupportaient. Alors, du jour au lendemain, j'ai pris mes clique et mes claques. J'ai aussi emporté Milky, mon chat. Je me souviens que lorsqu'on l'a acheté, j'ai direct décidé de l'appeler Milky car il est tout blanc. Nous avons, avant, un autre chat, Dexter. Il était tout noir. Il est mort il y a quatre ans à cause d'un idiot de chauffard. Voilà pourquoi je n'aime pas boire une once d'alcool.

J'ai vingt-et-un an, il était peut-être tant que je parte de la maison tout de même. J'ai vécu vingt-et-une foutue années dans une chambre minuscule. Mes parents, en plus de se disputer tous les jours, ils se trompaient tout les deux. La maîtresse de mon père, je l'ai déjà vu plusieurs fois à la maison. Mon père ne semble pas se cacher de cette relation qu'il entretient. Le pire de tout, c'est que cette fille à mon âge. Ca m'a vraiment dégoûté mais je n'osais rien dire. Puis ma mère, son amant je ne l'ai vu qu'une fois. Plutôt mignon et personnellement, ça ne me dérangerait pas qu'il soit mon beau-père. J'ai beau aimé mon père de tout mon coeur, l'homme que ma mère fréquente est d'une gentillesse incroyable. Enfin, c'est ce que ma mère dit.

Mon ventre fait un bruit incompréhensible. Je soupire, et regarde l'heure affiché sur le four de la cuisine. Dix-neuf heures. Il n'y a plus rien dans l'appartement, je ferais mieux d'aller à un fast-food. Je pars donc rapidement me préparer en enfilant un jean ainsi qu'un tee-shirt noir. Je met des baskets, je prends mes clés ainsi que mon porte monnaie et mon téléphone puis je referme la porte de l'appartement. Je fais tout sur un coup de tête. Lorsque je me retourne, je tombe sur mon voisin de palier, Richard. Un père célibataire, élevant un petite garçon de quatre ans seul. Parfois, je joue la baby-sitters avec ce petit. D'ailleurs, celui-ci est dans les bras de son père, tenant la peluche que je lui ai offert quelques jours plus tôt.

- Bonsoir Richard, tu vas bien bien ? Demandé-je avec un grand sourire.

- Oui je vais bien. Je voulais te demander, enfin j'allais le faire demain mais, est-ce-que tu pourrais garder Joshua mercredi ?