Le tonnerre me sort de mes rêves. Je suis donc réveiller, en écoutant le bruit de la pluie qui tombe ainsi que du vent qui claque contre les fenêtres. Je souffle tout en rabattant les mèches de mes cheveux derrière mes oreilles. Mon chat, en l'espace de quelques secondes, se réfugie dans mes bras. Nous n'aimons pas tous les deux le tonnerre. La pièce où je dors à beau être, normalement, dans le noir, elle s'illumine de temps en temps avec les éclairs. Je n'aime pas du tout ça. Remarquant que je peine à m'endormir, je décide de me lever. Le contact avec le sol est clairement violent, j'ai l'impression que tout est gelé. Tant pis. Je me lève donc, je passe par la cuisine. Je prend un verre que je remplis d'eau, je finis par le boire. Je jette un regard de temps en temps vers la fenêtre. Je perds définitivement mon temps. J'attrape mon téléphone, qui est, heureusement, chargé au maximum. Il est cinq heures. Ne sachant pas quoi faire, je décide de me préparer pour prendre un peu l'air. Resté trop dans ce studio me fait sentir mal, limite claustrophobe. Je pars donc dans la salle de bain où je me lave le visage, je préfère de ne pas me maquiller. Je m'habille simplement, d'un leggings avec un haut noir. Je prend un manteau à capuche. Je dis au revoir à Milky, qui me regarde tristement. Je soupire, laissant la porte grande ouverte, l'invitant à sortir à son tour. Je met mon téléphone dans la poche de mon manteau et nous sortons de l'immeuble. La pluie se calme, mais le tonnerre est toujours présent. Je vois des personnes, partant pour le travail. Sinon, la ville est vide. La pluie touche rapidement mon visage, me provoquant un long et profond soupir.
Mon téléphone vibre. Je fronce les sourcils. Je m'arrête en pleine rue, m'abritant dans un endroit où la pluie ne peut pas m'atteindre. Un texto, de Richard.
De : Richard ; 20 juillet 2015, 05h12
" Tu vas où ? Je viens de te voir sortir dans la rue. Tu es folle, tu sais bien qui il y a à cinq heures... "
A : Richard ; 20 juillet 2015, 05h13
" Je ne suis plus une enfant. Occupes toi du tiens. "
Je sais ce qu'il veut dire par là. Je devrais rentré. J'appelle mon chat, qui me saute automatiquement dans les bras. Je le prend, serrant mes bras autour de son petits corps gelé. Il est trempé. Il sera mieux chez nous. Nous nous dirigeons de nouveau vers l'immeuble. Néanmoins, je vois trois jeunes, enfin, d'à peu près mon âge devant la porte. Il s'échange un sachet. Malheureusement, un bruit se fait entendre, les faisant regarder dans ma direction. L'un deux s'approche de moi. Je dois avoir l'air ridicule. Je suis trempé, même si j'ai une capuche, avec un chat dans mes bras qui ressemble plus à rien. Je tremble comme une feuille. De peur, sans doute. Grâce au lampadaire, je peux clairement voir qu'il est beau, bordel.
C'est un beau brun, grand, muscler et aux yeux noirs corbeaux qui s'approchent de moi. Il doit avoir mon âge, un peu plus à peine. Son regard est loin d'être menaçant, au contraire. Il me prend par les épaules pour me mettre à l'abri, comme s'il y avait une tempêtes ou une connerie du genre. Je fronce les sourcils. Je n'ai pas le temps de lui dire quelque chose, qu'il demande aux de garçons de " disposer ". Je ris intérieurement. Qu'ils sont cons d'obéir au doigt et à l'œil. Bon, face à quelqu'un d'aussi imposant, j'avoue que je serais partie à toute vitesse. La différence est que moi, je suis plus qu'une chochotte.
- Ton nom ? Demande-t-il en me regardant de haut en bas.
- N-Nahéma.
- Âge ?
- On est dans un interrogatoire ou quoi ? Crié-je.
- Ouais, quand une fille voit que je deal, oui ça devient un interrogatoire. Alors, j'vais te dire. Si tu dis un mot à qui que ce soit, tu es morte. Toi, et tes proches.
VOUS LISEZ
My prince charming is a princess
RomanceComme chaque soir depuis vingt-trois jours, Nahéma Abberline envoie des e-mail à des personnes inconnues et comme à chaque fois, elle ne reçoit aucun retour. Jusqu'à ce soir d'été, où elle reçoit une réponse d'une certaine Aina Elisabeth Johnson. Ce...