46. Gemma. Aina Elisabeth.

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Il doit être six heures du matin lorsque je me réveille par de fortes douleurs au ventre et au bas du dos. Ces douleurs ont commencés depuis hier après-midi mais je me suis dis que ça irait après une bonne nuit de sommeil. J'ai visiblement eu tort puisque je n'ai pas réussis à fermer l'œil de la nuit. Nahéma dort paisiblement à mes côtés et j'hésite à la réveiller. Au moment où je me lève du lit pour aller prendre un bain, je sens comme une rupture d'eau. Un petit bruit étrange mais sans douleur. Je baisse petit à petit le regard et remarque que je viens de perdre les eaux. Au début, je ne réagis pas mais je finis vite par me mettre à paniquer. Je secoue violemment ma copine qui a un peu de mal à se réveiller. 

Elle ronchonne, me pousse avec sa main libre. Les douleurs se font plus intenses, je me vois obligé à m'asseoir sur le lit. Je continue de secouer Nahéma qui ne comprend pas pourquoi je la réveille aussi tôt. C'est vrai que je suis à huit mois de grossesse et on ne se voyait pas avoir le bébé maintenant. Sauf que visiblement, ce sera le cas. 

- Nahéma...

- Laisse moi dormir, ronchonne-t-elle. 

- Je vais accoucher. 

Elle ouvre soudainement les yeux. Elle enfile rapidement un peignoir et se met à faire les cents pas. On finit par établir ce qu'on va faire. Nahéma part réveiller Joshua tandis que je tente de me lever et de prendre le sac de vêtement que j'ai préparée il y a peu. Heureusement que je l'ai fais, d'ailleurs. Une fois sur mes deux pieds, je marche petit à petit jusqu'à la porte avec le sac. Ma copine ouvre la porte violemment, portant un Joshua endormis et encore en pyjama. Elle m'aide à prendre le sac puis le met dans la voiture. Je la rejoint, une dizaine de minutes plus tard toujours avec autant de mal. 

Dans la voiture, du côté passager, je tente de reprendre ma respiration. Les douleurs sont insupportables. Je regarde par le rétroviseur intérieur, Joshua s'est endormis derrière. Il est adorable lorsqu'il dort. Malheureusement, une nouvelle contraction vient interrompre ma joie. Je pousse un petit cri à ce moment là, j'ai l'impression que cette contraction a été bien plus violente que les autres. Nahéma me tient de temps en temps la main en me disant de respirer. 

Nous arrivons finalement cinq minutes plus tard à l'hôpital. Je suis vite prise en charge. Ma copine est dans la salle d'attente avec Joshua le temps qu'un membre de notre famille vient le garder. En attendant une sage femme vient vérifier le col et me dit qu'elle peut déjà me poser une péridurale. J'en suis ravie, je peux enfin être bien et ne plus sentir les fortes douleurs au bout de quelques minutes. C'est à ce moment que Nahéma entre dans la chambre tandis que la sage-femme, Anna nous laisse toutes les deux. Je lui demande alors comment va Joshua. Il est partis avec Eleanor qui a accepté de venir le prendre sans problème. Je la remercierais plus tard. Elle me demande ensuite comment je vais. Je lui réponds que maintenant que j'ai la péridurale, je vais beaucoup mieux. 

Toutes les heures Anna vient voir le progressivement du col. Elle nous rassure sur les questions qu'on se pose. Puis, à dix heures tout se passent précipitamment. On me prévient que je vais accoucher et moi, je suis un peu perdue. Ma copine me tient la main en embrassant mon front et me rassure avec des mots doux, des je t'aime. Un médecin suivis d'infirmières et de sages-femmes entrent dans la chambre. Je grimace. Je n'aime pas voir autant de monde pour mon accouchement mais je sais que c'est leurs travailles. Anna et une autre sage-femme, Maureen sont vraiment gentilles avec moi. Après quelques minutes, on me prévient que le travail va commencer. 

Et une heure et demi plus tard, je me retrouve avec ma fille dans mes bras. Elle est si petite et si mignonne à la fois. J'ai limite peur de la casser. Elle a les yeux encore clos, portant une grenouillère blanche avec une couverture rose autour de son corps ainsi qu'un bonnet blanc. Nahéma est assise au pied de mon lit, les yeux remplis d'étoiles admirant notre petite fille. Anna vient interrompre notre bonheur pour nous demander comment nous souhaitant l'appeler. 

My prince charming is a princessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant