14. Débloquer. Aina Elisabeth.

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Deux mois. Deux longs mois où je ne lui ai pas adressée la parole. Deux mois où je l'ai bloquée. Ses messages le matin qui m'encourage pour mes journées me manque terriblement. Je me demande encore pourquoi je l'ai bloquée, j'aimerais la débloquer, et je le peux. Sauf que, je verrais les messages qu'elle m'a envoyée pendant tout ce temps, si elle l'a fait. Peut-être qu'elle m'a oubliée finalement. Elle a du passer à autre chose sûrement. Je repense, chaque soirs à ses lèvres sur les miennes. Ce baiser, c'était pas rien. Elle a ressentis la même chose que moi. 

J'aimerais passer à son travail, lui faire une surprise. Sauf qu'elle doit me détester. Même ce mot est faible pour décrire ce qu'elle doit penser de moi. Je ne suis qu'une lâche, quand on y pense. Andrew et moi avons rompus le mariage, ce qui était une évidence après qu'il m'est trompé. Je me dis que c'est bien tombé. Car si ce n'est pas lui qui allait rompre avant le mariage, ce serait moi. Car ressentir quelque chose pour une autre personne, ce n'est pas rien. Cette relation avec lui allait nous mener nulle part. Mais, je l'ai aimée si longtemps, j'avais confiance en lui. Je ne peux pas jouer la victime, j'ai embrassée une fille moi aussi. J'ai ressentis cette douleur au bas ventre que je ressentais il y a un moment avec Andrew.

Je suis tombée dans une légère dépression. Je me suis mise à fumer, je fume quand j'en ai l'occasion. Et puis, je travaille tous le temps, je ne fais que ça. Comme si ma vie en dépendait. Ma famille et mes amies me conseillent de me stopper, mais j'arrive pas. Le seul moment où je ne pense pas à elle c'est lorsque je travaille. 

Ils pensent tous que c'est par rapport à ma rupture avec mon ex fiancé ; mise-à-part Aya et Eleanor qui savent tout de l'histoire. J'ai envie de rire par rapport à tout ça. S'ils savaient... Non, je ne suis pas comme ça à cause d'Andrew mais à cause de Nahéma. Cette fille me rend dingue. J'ai préférée mettre des distances et putain, je regrette tellement. De toute façon, c'est trop tard. Pourtant, j'arrive toujours pas à tourner la page, après deux mois sans ses messages mignons. Elle était devenue comme une drogue. Et du jour au lendemain, j'ai préférée la bloquer, ne pensant qu'à moi. Je suis qu'une égoïste. C'est mieux comme ça, je ne la mérite définitivement pas. 

- Aina ? 

- Tu disais, Aya ? Je lui souris tendrement, apportant une nouvelle fois ma cigarette à mes lèvres. 

- Je te parlais du fait qu'il faut vraiment que tu m'aides pour Dylan là. 

- Ok, je t'arrangerais un coup. 

- Merci, t'es la meilleure, s'exclame mon amie en me prenant dans ses bras. 

Nous payons l'addition. J'écrase ma cigarette dans le cendrier, je prends mon sac à main et nous sortons de la terrasse du café. Nous marchons côte à côte. Aya a flashé sur un ami à Eden, Dylan. Beau garçon, c'est vrai. Il a tout pour lui, grands, brun, yeux à tomber. Je vais demander toute-à-l'heure son numéro à mon frère, je le vois au travail de toute façon. Arrivée devant mon immeuble de travail, je fais la bise à mon amie puis j'entre. C'est la routine une fois à l'intérieur. Le salue des employés, leurs sourires aimables. Une fois à mon bureau, je m'occupe du prochain défilé qui aura lieu dans un mois, il se passe à Paris. Je cherche une bonne place où le faire. Je contacte plusieurs mannequins qui accepterait de participer au défilé ainsi que de tas de chose ennuyante tellement j'en ai l'habitude. 

Il est vingt heures quand je me décide à partir. Je remet mon perfecto, je prends mon sac à main et je pars de mon bureau. Pour pas changer, je me dirige vers le bureau de mon frère Eden. Je dois prendre ce foutu numéro pour qu'Aya ne m'énerve plus avec ce Dylan. A mon plus grand soulagement, il est encore là. Il a son coude poser sur son bureau, il se frotte la barbe, signe que quelque chose l'ennui ou qu'il est stressé. Vu ses sourcils froncés, j'opte pour la première option. J'entre sans frapper, de toute façon je suis sa sœur. Je m'assois négligemment sur un fauteuil en face de son bureau. Les yeux bleu d'Eden me fixe un long moment. Il m'accorde un sourire avant de refermer son dossier. Il range un peu son bureau et enfile sa veste. Je ne lui laisse pas le temps de terminer de se préparer. 

My prince charming is a princessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant