My prince charming is a princess

32. Jour de l'Indépendance. Aina Elisabeth.

Quand il y a une semaine de cela, j'ai vu afficher sur le test de grossesse le fameux " + ", je me suis écroulée. Ce n'est pas possible, je ne peux pas être enceinte. Je me suis enfermée chez moi, depuis une foutue semaine avec Mail. Ce chien est adorable, c'est comme s'il ressent la douleur que j'éprouve. Il dort avec moi, même si beaucoup déconseille de le faire. Mais j'en ai besoin. Besoin d'avoir un être près de moi qui me montre qu'il m'aime. 

- Mail, au pied. 

Il me regarde comme si j'étais folle, il ne comprends pas tellement ce que je veux dire par ces trois mots. Il reconnaît vaguement le nom que je lui ai attribué. Mail revient finalement vers moi quand il me voit descendre les escaliers pour aller dans la cuisine. Je lui sers ce qu'il a pour habitude de manger, de l'eau pendant que je me prépare des œufs brouiller. Une fois prêt, je met le tout dans une assiette et je m'assois sur le canapé. Mon chien mange dans son coin puis il revient vers moi avec des yeux suppliants de lui donner un petit bout de ce que j'ai dans mon assiette. Malgré son air adorable, je décide de lui tenir tête. Il pleurniche un peu mais se ressaisit vite quand quelqu'un frappe à la porte d'entrée. 

Je me lève, pose l'assiette dans la cuisine et ouvre la porte. Aya mine un air de dégoût en observant ma tenue. C'est vrai qu'elle me voit rarement de cette manière : un vieux jogging, un tee-shirt sale, des cheveux non coiffer et une mine affreuse. 

- Mon Dieu, vient on va te faire une séance de relookage. 

- Non, laisses moi. Je suis bien comme ça, je me plains quand elle tente de me tirer dans ma chambre. 

- Bon d'accord. Mais ce soir fais toi jolie.

J'arque un sourcil tandis que ma meilleure amie m'offre son plus beau sourire. Je la laisse donc faire quand elle va dans ma chambre pour prendre une tenue. Heureusement qu'elle ne prends rien d'extravagant. Une marinière blanc et bleu rentrer dans une jupe patineuse de la même couleur bleu du haut ainsi que des escarpins blancs pas trop haut. Elle me lance un blazer noir que j'enfile. Ensuite elle me traîne jusqu'au pied de mon lit où elle m'oblige à m'asseoir. Aya me maquille, me fait une jolie natte. Je suis heureuse du résultat même si mon jogging était pas mal non plus. 

Une fois prête, elle me dit de me parfumer et du mettre du déodorant. Je grimace, je dois vraiment pas sentir très bon. Je ne sais même pas pourquoi je la laisse faire. J'aimerais juste retourner à mes séries. Tandis qu'Aya caresse Mail, je les prends en photo parce que la pause de mon amie est hilarante. Elle est couchée sur le ventre, au sol. J'envoie la photo à Eleanor, tout sourire. 

- Il y a quoi ce soir ? Demandé-je d'un ton détaché.  

- Bah, le Jour de l'Indépendance. 

- Oh, merde. j'avais oubliée...

- En même temps, tu fais rien depuis plus d'une semaine là, se moque Aya. 

- Je te permet pas de me critiquer, m'écrié-je en lui frappant l'épaule. Donc pourquoi je me fais si jolie, hein ? 

- Y'aura Nahéma. 

- Quoi ? Je hurle presque. Non, il en est hors de question ! 

Deux heures. Deux putains d'heures que je suis assise dans un coin, près du feu. Les gens chantent autour de moi, s'amusent. Alors que moi, je suis plongée dans mes pensées. Je veux simplement partir et être seule, couper du monde. Malheureusement, ça semble presque impossible. Aya n'est pas loin, elle est partie chercher des boissons pour nous deux. Il doit être seize heures, quelques choses du genre. Cette fête en pleine air organisée par cette immense ville est sublime. Elle a lieu dans un des parcs les plus populaires des Etats-Unis. A vrai dire, il y a surtout des jeunes adolescents et adultes qui viennent pour boire et faire la fête. Je n'ai vu aucun enfant, et c'est plutôt rassurant d'ailleurs. Aussi, il y a une scène où se produisent des DJ's. Presque tous les jeunes déchaînées dansent et sautent comme des fous en criant les paroles des musiques. Mon amie et moi c'est ce qu'on a fait, mais on a finit par se poser même pas trente minutes plus tard.