Chapitre VI :《79, Pompéi 》

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« 79, Pompéi - Deuxième partie »

Il tourna les talons et commença à partir à pieds. Que voulait-il si obstinément ?

Je rentrai à la villa en pensant à Isaac. Je poussai la porte un grand sourire sur les lèvres. Dans la salle à manger, se trouvaient mes deux faux parents.

― Je vais me coucher, dis-je.

Je ne voulais pas avoir a cacher mon sourire qui leur paraitrait suspect. Cette nuit je m'étais endormie en pensant à lui. Le lendemain alors que je me baladais dans les rues pour me changer d'idée je vis Isaac. Je m'étais caché derrière un mur et sans comprendre pourquoi j'avais hâté le pas pour rentrer à la villa. Cela allait-il trop vite ? J'avais si peur d'avoir raison mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser à ses lèvres et à sa voix. J'avais rêvé d'un monde où j'étais normal, où je pouvais avoir des enfants et mourir comme tout le monde. Je me réveillai déçu de cette fâcheuse réalité dans laquelle le soleil ne brillait pas assez et dans celle où Amalina était morte. Pour tuer le temps je pris un bain après avoir mangé. L'eau chaude me rappelait la chaleur que je ressentais quand j'étais si proche de lui. Je me levai après avoir passé toute la mâtiné dans l'eau. Je décidai de rester au soleil dans les jardins.

― Bonjour, me salua une voix que je connaissais et qui me surpris.

― Bonjour Isaac, répondis-je sans même me retourner. Tu ne devrais pas être là.

― Je sais, je me suis faufiler dehors.

― Si Corvus l'apprenait... commentai-je pour moi-même sachant qu'il résidait à quelques mètres.

En fait je ne savais pas pourquoi mais je n'avais pas envie de voir Isaac.

― Veux-tu que je parte ?

― Oui, avouai-je sans émotions.

Je fus très surprise quand je sentis la main d'Isaac se poser sur ma joue. Il s'était assis près de moi.

― Je sais pertinemment que tu n'avais pas envie de me voir avant hier, dans la rue. Mais tu sais, se n'est pas parce que tu me repousse que je vais laisser tombé.

J'avais envie de pleurer, et je ne me rendis compte qu'une larme s'était échappée seulement quand Isaac l'essuya avec son pouce. J'avais envie de lui dire que nous deux, c'était impossible, simplement car il allait vieillir et moi j'allais rester jeune pour toujours !

― Isaac...

― Ne me fait pas la leçon ! dit-il d'un ton doux.

― Non ! Ecoute moi ! C'est bien plus compliqué que tu ne le penses...

Je cherchais désespérément des argument mais je ne pouvais tout même pas lui révélé mon plus grand secret.

― Alors explique moi ! Je peux comprendre, cela ne serra plus compliqué ! s'écria-t-il avec espoir.

Je ne pouvais pas lui dire que j'avais plus d'un siècle !

― S'il te plaît... Kira...

Je n'osais même plus le regarder, je tournai ma tête et sa main, qui était toujours posé délicatement contre ma joue, ne me retint pas. Mes larmes coulèrent très doucement et silencieusement. Je ne savais même pas pourquoi je ressentais toute cette peine et ces regrets à l'idée de le repousser. Mon cœur se serra quand l'idée de m'enfuir cette nuit effleura mon esprit. Mon cœur était devenu sans émotions mais c'est comme si avec lui il les avait redécouvertes. Je sentis une deuxième fois la main d'Isaac contre ma peau ivoire, qui avec délicatesse tourna ma tête vers lui. Je savais déjà que si je n'arrêtais pas cette romance de suite, quand je devrais m'enfuir cela serrait bien plus dur.

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