Chapitre X :《 1385, Volterra 》

1.3K 69 11
                                    

« 1385, Volterra, Royaume Cacia, Italie »

― Fais ce qu'on te dis et elle resteras en vie, me lança froidement Marchello même pas perturbé un instant par les cris de ma sœur désespérée.

Damius ne me lâcha pas avant que nous ayons passé les grandes portes d'une grande salle qui s'apparentait à une « salle du trône ».

― Libérez ma sœur ! exigeai-je d'un ton plus ferme que je ne le pensais en massant une deuxième fois le poignet que Damius avait tenu.

― Op, op, op... chaque chose en son temps, me dit Aaron. Nous libérons ta chère Amalina et en échange tu t'allies à nous.

- C'est à dire ?

Je devais devenir leur esclave ? Leur espionne contre une ''rébellion'' vampirique ? Juste vivre avec eux ? Être disponible quand ils aurait besoin de mes services ? Je ne comprenais définitivement rien aujourd'hui.

― Ai-je un délais de réflexion ?

― Deux jours, m'accorda Aaron.

― Très bien. Une dernière chose.

― Oui ?

― Je veux voir ma sœur.

― Alors apporte lui cela, elle en sera ravie, me dit-il en me présentant une coupe de sang.

Je pris la coupe et partis retrouver ma sœur. Arrivée devant la porte je ne toquai pas avant d'entrer - peut-être aurais-je du ? - et je la découvris recroquevillée sur elle-même. Les marques de sang au sol étaient la seule preuve de sa lutte contre les chaînes car ses poignets avaient déjà guéris.

― Amalina ?

Elle tourna sa tête vers moi. Ses canines apparurent et ses trais fins furent remplacés par ceux d'un monstre, à la vue de la coupe elle poussa un feulement de chat en rage - mais en plus terrifiant. Je fus troublée quelques secondes, ma sœur n'avait pas le truc pour devenir vampire, elle était si fragile, jamais elle aurait pu faire du mal à quelqu'un, tout comme moi au fond et pourtant je suis devenue si... meurtrière, et même si je savais au fond qu'elle pourrait fondre sur moi, me lacérer les mains juste pour boire cette coupe je m'approchai de ma jumelle.

― Tiens, lui chuchotai-je comme si personne ne devait nous entendre. Sans hésiter elle m'arracha la coupe des mains et la bu à grandes gorgés.

― Enfuis-toi, me dit-elle calmement à voix basse après avoir tout bu en silence.
― Quoi ?

― Enfuis-toi, répéta-t-elle sur le même ton.

― Je ne peux pas te laisser là ! lui frémis-je avec une pointe de furie dans la voix.

― Enfuis-toi.

On aurait dit qu'elle n'avait que cette phrase à la bouche.

― Moi je ne peux pas, j'ai tout épuisé, continua-t-elle désolé.

Que veut-elle dire ? Épuiser quoi ?

― Jadis j'avais des pouvoirs, je ne m'en suis servi que très rarement et les chaîne ont absorber tout ce que il me restait.

― Tu étais une sorcière ?

― Oui j'ai utilisé mes pouvoirs pour rester en vie, pour te récupérer, mais tu étais introuvable, les Caciavella m'on kidnapper pour te retrouver, pour t'attirer ici.

― Depuis combien de temps es tu enfermée ?

― Un siècle je dirais, répondit ma soeur.

― Comment puis-je m'enfuir? lui demandai-je sans comprendre.

ImmortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant