Immortelle

Chapitre XII :《1692, Salem Village》

« 1692, Salem Village »

Les gens se retournèrent sur moi le regard pesant. Personne ne m'attaqua et je ne fuis pas, cela serait suspect. À la fin de la séance, quand le juge frappa trois fois son marteau sur sa table je me levai. Très vite j'allai à la rencontre de la petite rousse.

― Bonjour.

― Bonjour, qui êtes vous? me demanda-t-elle.

Elle ne me reconnaissait pas. Elle mentait! Je disparu à ma vitesse vampirique. Arrivé chez moi, je discutai avec Sara. Elle affirmait pourtant n'avoir rien fait. Quelques minutes après deux hommes vinrent nous enlever à nos chaises et nous enfermèrent dans des cages où nous nous retrouvions courbé sur nous même. Arrivées au tribunal de Salem Village nous fûmes relâchées. Tituba s'y trouvait à côté d'une vieille femme, sûrement Sarah Osbone.

― Mesdames, qu'avez vous à dire à la cour pour votre défense?

La vieille femme semblait terriblement troublée. Elle l'était sûrement.

― Monsieur le juge, j'ai appris que Mary Warren ne me connaissait même pas. Demander lui de venir et de nous reconnaitre. Je vous propose d'ajouter d'autres femmes de cette ville et vous verrez bien, dis-je sûre de moi.

Je passai la nuit en prison. Je ne sais pas combien de jours plus tard je fus emmener au tribunal de Salem Village. J'avais la boule au ventre, avaient-ils considéré ma requête? Ou allais-je être jugée? Je voyais Sara et Tituba accompagnées de la vieille dame, mais aujourd'hui d'autres femmes étaient enchaînées, peut être de nouvelles accusées? Ou le juge les faisait jouer un jeu? Je vis Mary. Elle tremblait.

― Mademoiselle Warren, veuillez vous présenter à la barre et affirmer qui vous tourmente! ordonna le juge.

Mary s'approcha et nous détailla longuement. Cela dura une éternité. J'étais innocente et convaincue que Sara l'était aussi. Mais au sujet de Tituba... je n'avais pas pu bien la cerner, je ne sais pas de quoi elle est capable! Soudain Mary éclata en sanglots. Le juge lui laissa le temps de reprendre ses esprits pour lui demander quel était le problème. Alors elle répondit la voix cassée et des sanglots dans la gorge :

― Je... enfin elles...

Elizabeth et Abigail regardaient la jeune Mary avec un air de menace et de peur.

― Elles... vous savez!

Tout à coup elle se mis à rire à gorge déployé, je regardais Tituba et Sara, Tituba esquissait un sourire moqueur. C'était elle !

― Elles mentent ! Elles simulent ! Vous le savez tous !

Quelle était l'intérêt de faire cela? Pourquoi Tituba faisait cela ? Bientôt des gardes vinrent l'emmener.

― Elles simulent et moi aussi ! Elles m'y ont obligés! criait-elle en se débâtant. Je ne connais même pas ces femmes!

Je voyais dans son regard la peur, et la folie qui approchait. Elle était contrôlée, c'était sûr ! Mais la question était : est ce Tituba ? Le juge renvoya les autres femmes dans leur cellule. Je restai donc seule dans la salle avec ce juge plutôt jeune.

― Mademoiselle Petrova, notre chère voisine, Mary Warren, semble présenter des symptômes de folie, étant la seule à vous avoir accusé, et à avoir rétracter sa plainte, je vous rends votre liberté. Mais que cela soit clair : que je n'entende plus le mot "sorcellerie" et votre nom dans la même phrase !

Je remerciai le juge du regard, il fit signe à un gardien qui vint me détacher.

― Monsieur le Juge, ai-je le doit de rendre visite à mon amie Sara Good ?
Il hésita un instant tout en me fixant du regard comme pour mémoriser mes traits, je sentis alors une vague de chaleur me traverser le corps.